EDC de Eleegard
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Noir.
Un monde si sombre qui ne laisse place qu'à l'ombre.
Un visage d'ange qui me donne une impression étrange. J'ai besoin d'agir, d'assouvir ce désir d'embellir le tableau d'un simple ruisseau.
Une seule chose qui se résume aux larmes de cette femme aux joues roses.
Elle est là, devant moi. Je prends un plaisir indicible à me glisser derrière elle, invisible. Cette créature vulnérable que je contemple, inlassable, quelques secondes avant qu'elle ne tombe. Un frisson parcourt mon corps alors que son sort se scelle, je la tiens.
Il faut que je prenne mes précautions, aides moi. Merci. Mais ne restes pas là, elle est à moi. Rien qu'à moi, c'est ma victime, mon jouet.
Pitoyable. Elle est faible, elle croit pouvoir fuir là où elle ne fera que mourir. Je sens sa peur, je m'en nourris et j'en ris, l'euphorie m'envahit et accélère les battements de mon coeur.
Un peu de combativité la pousse à se rebeller, ou peut-être est-ce la fierté.
Pleures, poupée, pleures.
Elle va crier, je vais la briser.
Pleures, poupée, pleures.
Elle va crier, je vais la briser.
Sa peau si douce contraste drôlement avec les cris qu'elle pousse. Déchirants, mais apaisants. Plaisants. Excitants.
Encore, elle doit craquer avant la mort.
Le sang qui coule me fait sourire de toute mes dents. Son odeur, sa saveur me font perdre la tête.
Mais quelle est cette sensation, l'agréable picotement qui parcourt ma nuque, cette chaleur qui me monte au joues et fait pétiller mes yeux ?
Elle est si jolie. Ma main s'anime comme dotée d'une conscience propre, la lame se traîne sur l'épiderme sanglant de ma victime, plus je vois sa panique et plus je perds pieds, j'ai du mal à me contrôler.
La lame s'enfonce, déchire les chairs délicates..
Elle crie, elle ne s'arrête plus. Quand ma lame se presse contre sa gorge, j'obtiens peu de réaction. Ça m'agace.
Je vois du noir, beaucoup de noir.
Et là, elle vient. La larme tant attendue coule de son oeil, je la recueille.
Son coeur s'arrête, un soupir m'échappe alors que je sens le liquide chaud couler le long de mon bras. Paupières closes, je savoures cette sensation d'avoir ôté la vie, tandis que le clone vidé s'efface.
À peine quelques secondes.
Mais tout ne se passe pas comme prévu, lui, je ne l'avais pas vu. Je sens mes chairs s'ouvrir, la brûlure se mêle au plaisir de ma victoire.
Tout est flou, mais je perçois tout de même sa voix, au loin.
Il croit l'avoir vengée, mais sur ma rétine reste gravée l'image de cette femme brisée.
TUES.
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Notes à moi même.
23 Juillet 2017
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