EDC de Elberg~52362

Il a su sortir son épingle du jeu en fouillant et revendant ses trouvailles.
Son arrivé concorde presque avec celui du Smog et de ses petits mystères.
La chasse aux champignons et de leurs bocaux bat son plein, tout comme la concurrence pour la primauté de leurs achats.
Les plus craints en premiers, les meilleurs payeurs en second avec toute fois quelques petits extras pour ces derniers.
Car il ne faut pas compter sur les terreurs du coin pour faire fortune.
Jongler entre l'attente des uns et l'impatience des autres pour toujours s'en sortir gagnant.

10 Jours... 10 Jours pour amasser une somme à en faire rougir les Nobles.

Lui, Elberg. Le crasseux des zones de fouilles, le petit NI sans la moindre signification avait su déjouer les pièges de cette ville, et même à en faire sa richesse.
Des dizaines et des dizaines de milliers de crédits lui sont passé entre les mains, que ce soit sous forme de marchandise ou de puce.
Peut lui importe à vrai dire.
Il s'approche de plus en plus de la lumière des grands de ce monde..

- Il est heureux le NI, euphorique même.
Un rien prétentieux, admet-il à la fin d'une affaire rondement mené.
Hautain même, lorsqu'une inconnue lui propose un poste de travail bien rangé.

Franchement... Pourquoi se tuer à la tâche pour une misère, alors qu'il pouvait se tuer joyeusement pour une centaine de milliers de crédit ?
Et dire qu'on lui a même offert une chemise troué dans un élan de pitié.
Franchement... Pour qui on le prenait ?

- Et bien, on le prenait pour un NI ignare et un beau salopard.
Le genre de petit con manipulateur que l'on retrouve au fond d'une ruelle, égayé d'un deuxième sourire.
De ceux qui ont une espérance de vie proportionnellement opposé à leurs comptes en banque.
Un cadavre qui ne se sait pas encore.
Voilà pour qui on le prenait.
Et comment leur en vouloir ?
Ceux qui savent, survivent depuis bien trop longtemps déjà.
Des comme lui on en voit à la pelle.
Et bien souvent, la première cuve leur est fatale.
Trop faible psychologiquement.

10 Jours... 10 Jours avant que l'inévitable ne le rattrape.

- Un énième coup de chance, quand à l'acquisition d'une petite merveille qu'il s'empresse de mettre en vente.

Une annonce émise avec une proposition d'achat presque instantanée.
Un tarif négocié et une adresse retenue.
S'en suit une course empressé à travers le smog, dans l'attente de son due.
Les rues et les lumières défilent follement autour de lui sous son pas rapide.
Tout allait si vite, si bien, si facilement.
Encore un peu et il serait presque plus un de ces foutus NI.
Quelques dizaines de mètre tout au plus.
- Et mentalement un décompte se crée.
Première rue...
Deuxième rue...
Troisième rue.
C'est celle-là ?
- Non, pas encore, la suivante.
Oui, c'est ça !
Une ombre se détache de l'obscurité régnante.
Son contact, son bienfaiteur, son argent !

- Le piège aussi prévisible que sa soif de fortune, se referme sur lui.
Scellant son avenir et brisant ses illusions.
Une première explosion de lumière sous le poing dudit client et déjà, le fier devient larve.
Bastonné jusqu'à syncope, on le réveille à grand coup d'injection intraveineuse.
Sac vidé, puce dérobé, fringue confisqué, fierté dépouillé.
Il ne lui reste bientôt plus rien.
Plus on le dépossède et plus il y voit la fin de ses tourments...
Bien faible espoir sous le regard impitoyable des néons et des vitrines dont la lueur accentue davantage ses plaies.
Leur lumière glissant lentement sur lui à mesure que son agresseur le traîne dans la rue.

Vivre...
Tout, tout plutôt que de mourir lamentablement parmi les déchets.

- Il fera tout, donnera tout... Si on le laisse vivre.
Il le dit, le répète, le jure, le supplie jusqu'à se prendre un énième coup, mettant fin à ses suppliques.

"Lève toi, bordel ! Grouille ! Et vide le complètement !"

- Quelques ratés, accompagné d'une torgnole, dans l'ouverture de son livre de compte.
Il finit par tendre une puce d'une main tremblante à son tortionnaire.

Nouvelle explosion de lumière.
Nouvelle agression.
Mais cette fois, à travers un rire gras et cruel.

- Rire qui le projette dans un abîme de souffrance et le laissant là; Prostré et gémissant dans cette pièce bien trop éclairé pour lui.

"Bienvenue à Dreadcast gentil gars !"

Oui, bienvenue à Dreadcast.