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Tic ...
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« Ça veut dire quoi, pour toi,
quand quelqu'un te dit qu'il ne sait pas pourquoi il n'est pas mort ? »
quand quelqu'un te dit qu'il ne sait pas pourquoi il n'est pas mort ? »
Une seconde. Respiration qui s'effondre. Contre un mur d'ombre. Que tu devrais connaître mieux que quiconque, si tu t'étais penchée par-dessus les pierres taillées. Y accrocher tes mains les empalerait. Ça veut dire quoi, pour toi... Ça ne veut plus rien dire. Plus rien à ressentir. L'ombre aurait pu prédire. De s'être elle-même délavée sur le ponts des soupirs, où l'eau aura tant coulé.
Diapason funèbre d'une mesure qu'il aurait mieux valu ne pas relancer. Comme une boîte à musique trop remontée. Les engrenages ont déraillé d'être huilés d'absence et d'amertume. Ce n'est pas ainsi que l'on prend soin de ce qui est cher. ...Quand quelqu'un te dit qu'il ne sait pas...
Sinon, tu serais encore à veiller un demi cadavre. »
Est-ce vrai ? Tic, Tic. Une part, comme les gâteaux d'autrefois. La saveur rance sur les papilles. Qui coule, s'insinuent à en étouffer les gorges. Le vent souffle. Qui empoisonne, qui transforme les corps si vivants en forme si peu nette sur les draps. Toujours lilas. Est-ce vrai ? Tic, Tic. Quand pourras-tu suffisamment prêter l'oreille ? Quand est-ce que ton ouïe sera assez fine pour les échos de croyance ? Il chatouille la peau nue de ses jambes.
Paroles défaites sur rythme battant. La percussion vivante a essayé de crier. Assourdissante, côtes en guise de baguettes de bois. Fragile en soi. De soie recouverte pour que jamais on ne les voit. L'air soulève négligemment quelques pans de sa robe. Les sons ne leurrent plus. S'ils rendent sourds, on continue d'attendre les paroles des muets. Qui ne viendront jamais. Tu n'as jamais été muette pourtant, retrouves donc ta langue avant que des mots ne te la tranchent.
Que vous osez parler de vous.. et pas des autres comme souvent. »
Les idées bataillent. De glaives affûtés et de sang d'encre. Tu ne tends la main que pour te rappeler que tu as voulu ton bras trop court. Tu pourras toujours agiter les doigts, ça ne chasse même pas les courants d'air. Elle frissonne, en jouant avec la métallique. D'autres mondes perlés de couleurs jetées par la fenêtre. Tu n'avais qu'à ne pas briser la guirlande, tu savais qu'il avait peur du noir. Agencement de mots pré-faits. A quoi te sert cette liste de vœux, si tu as volontairement effacé les plus impossibles ?
Pour être certaine de toujours être poussée à les chercher. »
Que crier ne sert à rien, seul avancer compte vraiment. »
Voilà bien un monde pour toi, si le vent est inutile. Lancez la chanson, sonnez trompettes ! Que quelqu'un le fête si le coeur n'a plus ses raisons. Smog, ô Smog trop pénétrable, d'où viens-tu ? Pourquoi tant de soin à nous envelopper lorsque l'on a déjà bien trop froid ? Manteau d'hiver suintant, perméable à toutes les larmes des Temps. Dans sa main, les métalliques s'enchaînent, changent de couleur. Pourrais-tu avancer aussi loin que tout ce que tu jettes ? Le grand saut, l'indéfinissable abîme, dont on ne sait rien si ce n'est la mortalité. Si tu approches... L'appréhension. Approches encore... Les picotements. Encore un peu... La brûlure. C'est elle, qui hurle. C'est son cri, qui est inutile.
Besoin viscéral. Animal ? Bancal. Chanceler le temps de cligner des yeux. Silhouettes différentes, tendues, distordues. Clapotis de l'eau souterraine, de volonté malsaine. Pas sur les lèvres, ou dis-moi que je crève. Leurs ombres seront toujours plus sombres que la tienne. Bleu. Et si tu ne fais pas attention, elles fondent. Rouge. Sur ton corps que leurs bras voudraient enserrer. Bleu. Jusqu'à étouffement, dulcinée. Rouge. Mouvement, marche arrière, elle tourne les talons.
Si tu me tues là, qu'est-ce que ça changera ?
Tu commences par le contour, après t'essaie l'intérieur, et c'est là...
Que tu te rends compte.
Soit il te manque des pièces, soit que t'es nul en puzzle. »
Si la tempête gronde, elle offre aussi. Un abri. Demi-vie. Pas bien grande, mais qu'importe la taille. Tu te baisseras pour elle, tant qu'elle est réelle. Tant qu'elle t'appelle. Les pas ne tardent pas à s'engouffrer dans l'immeuble minable. Déclaration personnelle. Elle a eu les mots, qui empoignent hors des eaux. Temps de la goulée d'air, la noyade n'est que pour hier. Contre vents et marées, s'ils ne vous emportent pas : signature tout en bas.
Tic. L'ascenseur, frileux d'avoir été mis en branle, s'arrête à sa dernière destination.
Sur le Toit, la ville s'étend à ton regard qui se perd déjà.
Tic. Les portes se referment.
Sur fond d'une voix qui ne dispose ce soir d'aucune silhouette, elle s'assoit au bord, fil tranchant s'il n'était pas familier.
Tic. Le vent qui fait voler la chevelure porte à ses tempes l'écho de l'horloge.
Il était moins violent, devant le Cratère, où ses voeux semblaient encore exister.
Tic. Une main dans la poche, et elle en ressort avec une infinie précaution la seule capsule qu'elle n'avait pas encore jeté. Tic. A rouler sur ses doigts comme une mécanique distraite de son utilité. Tic. Solide, elle ne peut pourtant rien contre les poids assommant ses frêles épaules, pauvre capsule. Tic. La voilà disparue, jetée par-dessus la ville pour terminer sa course plus bas. Pour finir oubliée de tous. Les capsules n'ont pas d'histoire.
Je vois les voeux que j'ai trop fait.
Ceux qui ne se sont jamais réalisés...
Et ceux auxquels j'ose croire encore trop fort. »
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Mais chaque année, rappelez-vous aussi. Qu'il y en a eu d'autres avant lui.
Et que d'autres encore continuent d'en suivre le chemin.
... Tic ...
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Informations sur l'article
Décalcomanie
10 Septembre 2018
1182√
30☆
11◊
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◊ Commentaires
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Knight (232☆) Le 10 Septembre 2018
Sérieux cette claque que tu colle. * -
Kemelvor (1243☆) Le 10 Septembre 2018
... Tac Toe ? -
Line~46018 (137☆) Le 11 Septembre 2018
Toujours aussi appréciable de te lire ! -
Yuh~54145 (61☆) Le 13 Septembre 2018
Tic. -
Roxann~58440 (59☆) Le 16 Septembre 2018
Une étoile pour celle qui brille encore un peu, au coeur du smog, si précieuse -
Aislinn~60672 (172☆) Le 28 Septembre 2018
Tres beau, vraimenr.