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Le néant de l'oubli.
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Le hall de l'Hôpital Impérial. Bâtiment voué à un abandon proche qui était utilisé pour l'une des dernières fois probablement. Un petit groupe venait l'habiter ce soir, et les yeux mauves fixaient comme ils ne l'avaient jamais fait, avec la ferme intention de tout retenir. Cette nuit, et les jours à venir.
Le hall de l'Hôpital Impérial. Bâtiment voué à un abandon proche qui était utilisé pour l'une des dernières fois probablement. Un petit groupe venait l'habiter ce soir, et les yeux mauves fixaient comme ils ne l'avaient jamais fait, avec la ferme intention de tout retenir. Cette nuit, et les jours à venir.
---------------------Ce soir, c'est le grand soir. Enfile ta plus belle robe de bal Eav', la plus lumineuse dans la nuit noire.
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Elle avait réfléchi pendant un long moment, pour se rappeler, se remémorer le mémorable oublié. Les souvenirs se heurtaient encore contre les parois pourtant bien étanches de son crâne, sans qu'elle ne comprenne ni ne sache d'où vienne la fuite. Alors que, irrévocablement, ses souvenirs l'avaient bien trouvée, et s'enfuyaient ainsi face à la liberté promise.
Ce n'était plus totalement elle, qui revivait, mais tous ceux qu'elle avait pu oublier momentanément, tous ceux qui s'étaient ancrés dans sa mémoire à une époque vague, des souvenirs qui ne demandaient qu'à continuer de vivre dans l'esprit. Ne dit-on pas qu'ils ne meurent jamais véritablement tant que quelqu'un est encore là pour se souvenir d'eux ?
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Ce n'était plus totalement elle, qui revivait, mais tous ceux qu'elle avait pu oublier momentanément, tous ceux qui s'étaient ancrés dans sa mémoire à une époque vague, des souvenirs qui ne demandaient qu'à continuer de vivre dans l'esprit. Ne dit-on pas qu'ils ne meurent jamais véritablement tant que quelqu'un est encore là pour se souvenir d'eux ?
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Cette gynoïde l'avait accompagné de son mieux, cette sœur non de sang, chose que l'on fait de plus en plus difficilement de nos jours, mais sœurs de cœur et d'âme. Un lien comme le sang n'en lie même plus, comme les papiers administratifs, tout impériaux soient-ils, ne pouvaient représenter avec exactitude et émotion. C'est cette fille-là, cette lumière dans le smog, qui avait pris sa main pour lui montrer ce qu'elle avait pu oublier. Pour lui pointer du doigt les zones d'ombre non négociables, qu'elles comblaient ensemble lorsque la petite rouge ne savait plus.
Reprendre le tracé d'une vie. Plus de douze années de souvenirs, la moitié à retrouver parmi les méandres d'un esprit consumé. Lentement, elles arrangeaient, mettaient de l'ordre comme l'on range une chambre bordélique jonchée d'objets en tout genre, si différents que l'on se demande toujours comment ils ont pu atterrir ici.
Reprendre le tracé d'une vie. Plus de douze années de souvenirs, la moitié à retrouver parmi les méandres d'un esprit consumé. Lentement, elles arrangeaient, mettaient de l'ordre comme l'on range une chambre bordélique jonchée d'objets en tout genre, si différents que l'on se demande toujours comment ils ont pu atterrir ici.
---------------------Prends ma main, je note la première danse que tu m'accordes dans mon carnet de bal.
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Les mains tendues, il y en avait. Il y en a toujours, quand on sait s'entourer, qu'il disait. Quel meilleur cadeau pour elle que d'offrir une valse à ce vautour qui avait le don de l'inquiéter ? Et lorsqu'il lui demande si elle aimerait voler, elle n'a déjà plus les pieds sur terre. La sensation de sentir encore sa jupe claquer contre sa peau chaque fois qu'elle la fait tournoyer, en rythme. Elle s'est envolée un instant, avant de revoir, par-dessus la rambarde du toit du Secteur, le vide, puis le sol, fracassant de vérité. L'envolée s'écrase sur un bruit sourd, avec toujours ce même sourire un peu trop humain.
---------------------Le corps s'écrase dans un bruit de chair brisée,
Le sourire reste au bord des lèvres figées.
Le regard vers le ciel, implorant l'invisible
Dans une prière lamentable, ineffable,
Dont le smog fait l'écho déchirant et misérable
D'un corps aux membres ordinairement indivisibles.
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Le sourire reste au bord des lèvres figées.
Le regard vers le ciel, implorant l'invisible
Dans une prière lamentable, ineffable,
Dont le smog fait l'écho déchirant et misérable
D'un corps aux membres ordinairement indivisibles.
Des mots abattus sur une feuille froissée de maux. A la dernière minute, tenter l'impossible, et n'y parvenir qu'à demi. Une étreinte sourde dans une volonté de se faire broyer maintenant de peur que cela arrive plus tard. L'Eternité peut être effrayante par instants, lorsque l'on ne peut prévoir ce qu'elle réserve. Cette peur d'oublier est plus terrifiante encore que les lendemains prévisibles ou non. Mais elle n'oubliera pas, elle n'oubliera plus.
Couchée sur la table d'opération, paradoxalement joyeuse, elle cache une nervosité écrasante derrière un humour particulier, le corps lié contre tout faux mouvement, mais non contre des paroles détournées. La gynoïde reconnait cet humour aux bords tranchants, et ce qui se cache derrière si l'on soulève le voile. Mais elle ne le soulève pas, laissant croire que tout va pour le mieux.
Couchée sur la table d'opération, paradoxalement joyeuse, elle cache une nervosité écrasante derrière un humour particulier, le corps lié contre tout faux mouvement, mais non contre des paroles détournées. La gynoïde reconnait cet humour aux bords tranchants, et ce qui se cache derrière si l'on soulève le voile. Mais elle ne le soulève pas, laissant croire que tout va pour le mieux.
---------------------Ce soir, c'est le grand soir. Ta robe est blanche, lumineuse, ne la tâche pas.
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L'implant s'insinue dans son être engourdi par cette absence liquide de douleur, sur une nouvelle plaisanterie, la dernière de la soirée. Pas un seul faux mouvement de toute la soirée, le calme légendaire du Docteur n'était pas une simple légende.
Le corps étranger s'insinue, et une nature ancestrale se met à l'oeuvre. Les souvenirs réveillés il y a peu s'activent avec ceux qui n'ont jamais été oublié, et se stockent rapidement. Si rapidement, que l'organisme en lui-même se perd, surchauffe alors que les images mémorielles se bousculent pour toutes venir se regrouper en rang par deux, si bien éduquées que l'on pourrait croire qu'elle n'ont jamais tenté de filer.
Seuls ses yeux s'activent encore, rapidement, jusqu'à se fermer comme le reste, telle une coquille vide qu'ils ne veulent pas abandonner. Il s'agit de ne pas tout faire exploser.
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Le corps étranger s'insinue, et une nature ancestrale se met à l'oeuvre. Les souvenirs réveillés il y a peu s'activent avec ceux qui n'ont jamais été oublié, et se stockent rapidement. Si rapidement, que l'organisme en lui-même se perd, surchauffe alors que les images mémorielles se bousculent pour toutes venir se regrouper en rang par deux, si bien éduquées que l'on pourrait croire qu'elle n'ont jamais tenté de filer.
Seuls ses yeux s'activent encore, rapidement, jusqu'à se fermer comme le reste, telle une coquille vide qu'ils ne veulent pas abandonner. Il s'agit de ne pas tout faire exploser.
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Les images se bousculent, les visages, les lieux, les mots, les émotions. Tout se mélange dans un même espace clos, cognant férocement contre les parois plus solides encore de l'implant. Ils ne s'échapperont plus cette fois, c'était terminé. Mais elle s'échappait, inexorablement, jusqu'à ce qu'il coupe tout.
Et là, ce fut le noir absolu.
Et là, ce fut le noir absolu.
---------------------« Est-ce cela, quand tu te dis vide ? Un trou noir profond.
Est-ce cela, lorsque tu te retrouves coincé dans la Matrice sans plus pouvoir en sortir, Amar ? Un néant sur lequel on a beau frapper, aucune porte ne s'ouvre ? »
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Est-ce cela, lorsque tu te retrouves coincé dans la Matrice sans plus pouvoir en sortir, Amar ? Un néant sur lequel on a beau frapper, aucune porte ne s'ouvre ? »
Elle avait sa plus belle robe, la plus lumineuse, sans une tâche de sang,
Mais dans l'obscurité de la nuit, le néant de l'oubli, ce n'était plus suffisant.
Mais dans l'obscurité de la nuit, le néant de l'oubli, ce n'était plus suffisant.
---------------------« Bon sang, c'est la meilleure. Je crois que j'ai faim. Je fais comment ? »
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Informations sur l'article
Danse, petite.
31 Octobre 2014
1431√
16☆
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◊ Commentaires
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Amar (211☆) Le 31 Octobre 2014
Alors toi ^^ Comme s'il allait jamais cesser de s'inquiéter pour la mauve...
Bon repos et bonne révision. Et prépare toi au coup de pied au cul à ton retour ^^ -
Hemilly~37023 (37☆) Le 03 Novembre 2014
Volontaire pour donner des coups de pied moi aussi a l'autre coquillette! (mais promis tu reste le plus beau des rôti =D)