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Passion du feu de ses armes.
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Nous faisons tous, à un moment ou un autre, des choses pour combler un ennui ou un manque profond. Parfois, c'est totalement stupide, parfois à peine moins. Dans les deux cas, nous sentons notre propre idiotie créer des actes, et nous les encourageons plutôt que de les nier ou les empêcher.
Nous faisons tous, à un moment ou un autre, des choses pour combler un ennui ou un manque profond. Parfois, c'est totalement stupide, parfois à peine moins. Dans les deux cas, nous sentons notre propre idiotie créer des actes, et nous les encourageons plutôt que de les nier ou les empêcher.
Elle n'a ainsi quasiment jamais vu de véritables combats, uniquement de loin, sans y prendre part. Elle aurait été d'une inutilité toute particulière face à des combattants chevronnés qui ne l'auraient vu que comme un suicide donnant à peine une ou deux secondes de plus aux autres. Le temps de séparer la tête du corps, c'est tout.
---------------------Une fois que je saurais me battre correctement.
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Les entraînements s'enchaînaient, se succédaient, se ressemblaient irrémédiablement. Au point de lui ôter toute sensation particulière, et toute notion du temps. Jusqu'au jour où il fut légèrement différent. Le moindre geste changé apparaît alors comme une source de renouveau.
---------------------Il avait sorti une arme à feu, qui m'était alors totalement inconnue, moi l'ignorante. Mais s'en fut bien assez pour moi.
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Le déclic. Autre que celui de la la détente. La détente d'un esprit.
Elle attendit patiemment la fin de l'entraînement pour se jeter au dehors dans une boutique d'arme quelconque. Contre quelques misérables crédits, elle se dota d'un City Eagle neuf. Toute la nuit, elle l'examina avant l'attention d'un médecin veillant sur un malade. L'anatomie de l'arme était à découvert, et elle l'étudiait comme si c'était là son seul but. Plutôt légère, elle avait observé les mécanismes les plus minuscules pour tenter d'en comprendre le fonctionnement avec précision. Une fois l'aube grise pointant le bout de son nez, elle prit l'arme dans sa main droite, et se dirigea vers sa petite salle d'entraînement.
Elle leva son bras droit, et reproduisit autant que possible les gestes qu'elle avait vu. Elle assura sa prise sur l'objet, un index sur la gâchette, ne gardant qu'un seul œil ouvert pour que son regard et le viseur soit dans le même axe, à l'horizontale. Lorsqu'enfin, elle appuya sur la détente, la balle qui était à l'intérieur sortit à une vitesse folle, venant se loger dans le mur d'en face, à quelques centimètres du point qu'elle avait ciblé.
Elle leva son bras droit, et reproduisit autant que possible les gestes qu'elle avait vu. Elle assura sa prise sur l'objet, un index sur la gâchette, ne gardant qu'un seul œil ouvert pour que son regard et le viseur soit dans le même axe, à l'horizontale. Lorsqu'enfin, elle appuya sur la détente, la balle qui était à l'intérieur sortit à une vitesse folle, venant se loger dans le mur d'en face, à quelques centimètres du point qu'elle avait ciblé.
---------------------Je venais de trouver quelque chose qui, l'espace d'un instant, permettait d'oublier. Je ne pouvais pas arrêter là.
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Plusieurs jours, elle chercha quelqu'un qui serait capable de lui parler d'armes à feu. Quelqu'un de passionné, qui pourrait en parler des cycles durant, et surtout qui savait de quoi il parlait. Elle essuya bon nombre de refus. Jusqu'à Elle.
Elle avait pris en main ses Azmat, effleuré les gravures, écouté attentivement le moindre de ses mots, noté tout ce qu'il pouvait en ressortir. Son carnet se remplissait lentement, et pourtant, elles étaient restées à cette table quelques cycles. Jamais l'un sans l'autre, lui avait-elle expliqué lorsqu'elle avait avoué son ignorance de la langue impériale.
Elle avait pris en main ses Azmat, effleuré les gravures, écouté attentivement le moindre de ses mots, noté tout ce qu'il pouvait en ressortir. Son carnet se remplissait lentement, et pourtant, elles étaient restées à cette table quelques cycles. Jamais l'un sans l'autre, lui avait-elle expliqué lorsqu'elle avait avoué son ignorance de la langue impériale.
---------------------Jamais l'un sans l'autre. Si seulement.
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Elle relut bien souvent ses notes, en examinant la petite arme à feu qu'elle possédait, avant d'aller arpenter la ville pour trouver un bâtiment qui lui conviendrait. Elle avait, sur ce point, perdu beaucoup de temps : on ne retrouvait pas les propriétaires aussi facilement qu'en claquant des doigts, quand bien même les pièces de ce qu'ils avaient acheté jadis était vide de meubles et de locataires.
Elle se décida, malgré sa volonté de ne pas ajouter un énième bâtiment à la Cité, de dessiner un plan le plus détaillé possible, qu'elle soumettrait à une agence immobilière si vraiment elle était incapable de trouver ce qu'elle voulait. Peu de pièces, dont la majorité seraient cachées pour des murs, la petite entrée camouflée au possible. L'emplacement des meubles était prévu déjà, chaque arme à feu irait à une place qui lui serait propre, chaque nom serait alors inscrit sur une plaque.
Une collection sous vitrine, presque, voilà ce qu'elle cherchait. Mais une collection utilisable.
Elle se décida, malgré sa volonté de ne pas ajouter un énième bâtiment à la Cité, de dessiner un plan le plus détaillé possible, qu'elle soumettrait à une agence immobilière si vraiment elle était incapable de trouver ce qu'elle voulait. Peu de pièces, dont la majorité seraient cachées pour des murs, la petite entrée camouflée au possible. L'emplacement des meubles était prévu déjà, chaque arme à feu irait à une place qui lui serait propre, chaque nom serait alors inscrit sur une plaque.
Une collection sous vitrine, presque, voilà ce qu'elle cherchait. Mais une collection utilisable.
---------------------« Je pars Eaven. »
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Elle cessa tout.
Elle s'était rendu, avait expié ses fautes en Prison, mais tout lui était interdit. Elle partait là où elle espérait pouvoir vivre à présent. Mais elle partait.
Elle s'était rendu, avait expié ses fautes en Prison, mais tout lui était interdit. Elle partait là où elle espérait pouvoir vivre à présent. Mais elle partait.
Son esprit ne réfléchissait plus, si ce n'est pour ce dire qu'elle perdait de nouveau. Le City Eagle dans sa main, elle tira rapidement trois balles dans un mur de sa chambre, ses pupilles se dilatant progressivement au point de croire que ses yeux n'étaient alors plus mauves, mais noirs.
---------------------Tu m'avais dit de garder des liens avec elle. C'était ton conseil ! Et maintenant ?
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De rage, d'autres balles sortirent par le canon de son arme à feu. Deux mains tenaient à présent la crosse.
---------------------Je m'étais plongée dans l'écriture après ton départ, perdue dans des fouilles minutieuses après la mort de cette rousse...
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Elle revoyait leurs visages, à chacun, au fur et à mesure que son chargeur se vidait, à une vitesse presque aussi rapide que les balles qui venait se loger dans sa villa.
---------------------Et quoi ? Les armes pour ma marraine ? Est-ce cela, vivre ? Tout nous arracher jusqu'à la dernière once d'humanité ?
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Sa voix fluette retentissait presque aussi fort dans sa chambre que les coups de feu qu'elle tirait, jusqu'à ce que son chargeur soit vide, et que sa rage, comme si elle n'avait jamais existé, se dissipa.
Elle retomba sur un pouf, presque abasourdie, triturant son pendentif aux reflets d'un mauve ressemblant étrangement à celui de ses yeux. Insatisfaite, elle le lâcha, et chercha dans sa poche un simple briquet, qu'elle alluma plusieurs fois d'une main fébrile, passant deux doigts de son autre main au-dessous, tantôt rapidement, tantôt de façon plus lente.
Elle retomba sur un pouf, presque abasourdie, triturant son pendentif aux reflets d'un mauve ressemblant étrangement à celui de ses yeux. Insatisfaite, elle le lâcha, et chercha dans sa poche un simple briquet, qu'elle alluma plusieurs fois d'une main fébrile, passant deux doigts de son autre main au-dessous, tantôt rapidement, tantôt de façon plus lente.
---------------------Détruire le Feu par le feu ? Mais lequel brûlera le plus...?
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Elle ne fit pas attention à la flamme qui léchait la peau de ses doigts. Trop occupée à penser à d'autres brûlures plus profondes, jusqu'à ce que la blessure physique lui fasse cligner des yeux.
---------------------Je ne lâcherai pas. Irista a encore des choses à m'apprendre. Comme bien d'autres.
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Son regard mauve se porta vers l'extrême Est. Vers la promesse qu'elle avait faite de ne partir qu'une fois qu'elle aurait tout vu.
---------------------L'on voit parfois mieux les choses à travers des prismes.
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Informations sur l'article
Vitam vivere.
01 Février 2014
1499√
18☆
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◊ Commentaires
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Irista~30520 (37☆) Le 01 Février 2014
De rien ! Au plaisir de tirer sur des choses ! -
Hazel (362☆) Le 02 Février 2014
Eaven... Mouarf... *