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I won't let you die
I won't let you die.Quelle valeur donne-t-on à un guerrier aujourd’hui ? Ce guerrier qui, pendant des siècles, mettait sa vie en péril pour protéger ce qui lui était cher, prêt à payer l’ultime prix qui le plongerait dans des ténèbres infinies.
Lorsqu’il a goûté à l’immortalité, embrassé la mort trop de fois jusqu’à la transformer en meilleure ennemie, où puise-t-il la motivation pour continuer à combattre d’autres guerriers, tout en sachant qu’ils suivent tous le même sillage ?
Une illusion de victoire ? Un coup supplémentaire sur un clou qui ne s’enfoncera jamais ? Une satisfaction morbide ? Une étincelle de gloire ?
Ils reviendront, ils se vengeront, et ils recommenceront.
Perdu inlassablement dans cette spirale tourmentée, Duke s’y était fait une raison. Se battre pour la beauté et l’adrénaline d’un combat. Frapper pour la gloire et la reconnaissance des autres. Puis tuer, tuer pour affirmer sa puissance, montrer que ce duel de force, de technique et de résilience devait lui être favorable. Peu importaient la douleur et les pertes..
Puis, un jour, vint un ennemi que les coups ne sauraient vaincre, qu’une explosion ne saurait souffler, qu’un tir ne pourrait transpercer.
Une ombre deux fois plus grande que lui, silencieuse et respirant au même rythme que lui. Elle était omniprésente, se faisant ressentir à chaque geste, à chaque seconde, refermant sa froide emprise au plus profond de son cœur, jour après jour.
Une ombre deux fois plus grande que lui, silencieuse et respirant au même rythme que lui. Elle était omniprésente, se faisant ressentir à chaque geste, à chaque seconde, refermant sa froide emprise au plus profond de son cœur, jour après jour.
Lui-même.
Sa propre enveloppe était devenue son plus grand rival, un guerrier qu’il ne pourrait détruire à coups de poing, malgré l’acharnement le plus farouche.
S’adaptant un peu plus à chacun de ses pas, diffusant son venin dans chaque muscle, un peu plus vite, comme une minuscule araignée à qui l’on aurait offert un immense château.
Il allait enfin rencontrer sa plus vieille amie, celle qu’il repoussait depuis une éternité, qu’il avait côtoyée de trop près de nombreuses fois, celle qui lui avait pris ses amis les plus fidèles. Il ressentait son souffle glacial contre sa gorge.
S’adaptant un peu plus à chacun de ses pas, diffusant son venin dans chaque muscle, un peu plus vite, comme une minuscule araignée à qui l’on aurait offert un immense château.
Il allait enfin rencontrer sa plus vieille amie, celle qu’il repoussait depuis une éternité, qu’il avait côtoyée de trop près de nombreuses fois, celle qui lui avait pris ses amis les plus fidèles. Il ressentait son souffle glacial contre sa gorge.
Pourquoi se débattre ainsi ? Pourquoi repousser l’inévitable ? Pourquoi cette étreinte dans sa poitrine, la même étreinte qu’il ressentait lors de ses combats immortels ?
Pourquoi ce sentiment de rage lui parcourait-il tout le corps ?
Il s’était avoué vaincu, finalement. Ne pouvant lutter contre lui-même sans pour autant abandonner, il porta son choix sur le froid morbide et familier d’une cuve de cryogénisation, plutôt que sur le froid inconnu de la mort.
Pourquoi ce sentiment de rage lui parcourait-il tout le corps ?
Il s’était avoué vaincu, finalement. Ne pouvant lutter contre lui-même sans pour autant abandonner, il porta son choix sur le froid morbide et familier d’une cuve de cryogénisation, plutôt que sur le froid inconnu de la mort.
Puis soudainement, après des années à ne devenir qu'un énième souvenir parmi tant d'autre, un autre guerrier ayant gravé la roche. Il réalisa qu’il ne pouvait fuir, qu’il ne pouvait abandonner ses principes par peur. Il avait toujours détesté la lâcheté et ne pouvait se résoudre à l’adopter en s’avouant vaincu — surtout contre un ennemi qu’il connaissait mieux que quiconque.
Il devait vivre et réclamer la récompense pour laquelle il se battait depuis si longtemps, car il l’avait méritée dans le sang, la douleur et les pleurs.
Car au fond de lui, abandonner serait déshonorer ceux qui ont fait de Duke le vestige qu’il est aujourd’hui, brûlant les derniers souvenirs qu’il reste des vaincus.
Il devait vivre et réclamer la récompense pour laquelle il se battait depuis si longtemps, car il l’avait méritée dans le sang, la douleur et les pleurs.
Car au fond de lui, abandonner serait déshonorer ceux qui ont fait de Duke le vestige qu’il est aujourd’hui, brûlant les derniers souvenirs qu’il reste des vaincus.
Il devait vivre et profiter de son existence, puis, le jour venu, mériter le baiser final qu’elle lui avait promis.
Jour 3 Année 374.1 - 03:01:47
Duke Striker, Citoyen#5586
"The Void" - Secteur #1 Impérial
Duke Striker, Citoyen#5586
"The Void" - Secteur #1 Impérial
Une légère brise froide balayait les mèches tombant sur son visage, son regard perdu dans le vide au-dessus de la cité, ses lumières dansantes vacillant dans le reflet de ses iris.
Il réalisait peu à peu la conscience qui lui était revenue, se réhabituant à sa masse musculaire, immobilisée depuis si longtemps.
Dans son regard vide, parmi les lumières, il avait trouvé celle qui lui donnerait tout son courage, celle qui l’accompagnerait dans sa dernière marche, celle qui lui permettrait d’accomplir de grandes choses.
Il réalisait peu à peu la conscience qui lui était revenue, se réhabituant à sa masse musculaire, immobilisée depuis si longtemps.
Dans son regard vide, parmi les lumières, il avait trouvé celle qui lui donnerait tout son courage, celle qui l’accompagnerait dans sa dernière marche, celle qui lui permettrait d’accomplir de grandes choses.
« Je ne te laisserai pas mourir. »
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Phylène (1935☆) Le 05 Avril 2025
Charogne -
Akasha (0☆) Le 05 Avril 2025
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