EDC de Drexl~69197
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Profanation assourdissante de la limite supportable de décibels, l'atmosphère vrombit au rythme des basses propulsées par les énormes murs de caissons disposés stratégiquement pour encadrer la foule dans une ambiance de fiesta perpétuelle.
C'est un océan de corps moites à l'épiderme baigné par les rayons d'un doux soleil qui fourmillent et macèrent dans l'alcool et les effluves organiques.
L'hystérie est générale, le genre d'hystérie joyeuse décérébrée qu'on retrouve dans les fêtes pour héritiers et nouveaux riches cocaïnés, tripant sous exta à moitié à poil en gigotant dans tous les sens comme des épileptiques à qui on aurait pété les jointures des membres.
Le tableau général avait beau être en mouvement, il transmettait l'impression d'un moment figé dans le temps, comme une boucle infinie d’événements similaires.
Un immense penthouse a moitié constitué de baies vitrées et un nombre incalculable d'invités a moitié a poil. Affalés à l'intérieur, dansant sur la terrasse ou flottant dans l'énorme piscine. C'était une orgie de sensations et de stimulus visuels, auditifs, olfactifs.
Un chaos incontrôlable de plaisirs et d'exultation, la catharsis hebdomadaire de la jeunesse des hautes classes névrosée par son confort sécuritaire barbant.
Un chaos incontrôlable de plaisirs et d'exultation, la catharsis hebdomadaire de la jeunesse des hautes classes névrosée par son confort sécuritaire barbant.
C'était exactement le genre de choses qu'on présente a tout Marran dans les clips musicaux de nord substap, de transp wave et dans les émissions de télé réalité.
C'est le paradis pour beaucoup. Un éden de plaisirs inatteignable trônant par delà les nuages sur les hautes tours des quartiers riches.
Il se laisse porter par l'ambiance de l'un des événements les plus hype de la ville, profitant de chaque détail, savourant chaque seconde de l'expérience qu'il lui est donné de vivre.
Mais quelque chose ne tourne pas rond là dedans, y'a quelque chose qui ne sonne pas vrai.
Il s'enferme dans une drôle de sensation, comme si sa vision se superposait à elle même et qu'elle se déformait au travers de plusieurs objectifs aux distances focales différentes.
C'est une impression déstabilisante de reculer à l'intérieur de son propre crâne et de devenir spectateur extérieur de ses sensations.
Son champ de vision se rétracte à mesure que ses perceptions perdent en crédibilité.
C'est une impression déstabilisante de reculer à l'intérieur de son propre crâne et de devenir spectateur extérieur de ses sensations.
Son champ de vision se rétracte à mesure que ses perceptions perdent en crédibilité.
Progressivement, il se perd en lui même comme si sa personnalité se décollait d'une autre et que sa personne se subdivisait indéfiniment.
>[ERREUR:ARRET_BRUTAL_DU_PROGRAMME]
>[DECONNEXION]
>[...]
Retour a la réalité. Quelle réalité ? Ah oui, oui oui, la réalité.
Questionnements identitaires vaseux.
Progressivement, il se rappelle qui il est et où il se trouve.
Drexl. Mon squat.
C'est moi, c'est lui. C'est... Ouais, c'est bon.
Cette merde de squat dans une pénombre continuelle, seulement éclairé par les lueurs des néons de la rue quand les stores sont pas fermés. Ca pu l'humidité, les fringues sales et un truc impossible à identifier.
C'est moi, c'est lui. C'est... Ouais, c'est bon.
Cette merde de squat dans une pénombre continuelle, seulement éclairé par les lueurs des néons de la rue quand les stores sont pas fermés. Ca pu l'humidité, les fringues sales et un truc impossible à identifier.
Configuration 1 !
Réaction algorithmique à la commande vocale, l'assistant personnel de configuration domotique exécute le pattern désigné.
L'obscurité se retrouve transpercée par la lumière d'une poignée d'écrans disposés quasi-aléatoirement dans la pièce. Le gros plasma à moitié niqué diffuse une chaîne info racoleuse offrant un zapping ininterrompu et épileptique couvrant toute l'actualité marranite à une vitesse excessive. Un petit écran carré antique, fixé un peu plus haut et relié à son hub lui présente son actualité de communication et l’entièreté des messages et notifications des différents services aux quels il est connecté. La majorité du matériel entreposé dans l'appartement provient de récup, rafistolés et bidouillés, voire de machines volées. L'une d'elle est un ancien rétroprojecteur récupéré dans une benne à ordure puis reconditionné. Il s'active instantanément à la commande vocale et projette sur le pan d'un des quatre murs, dans un cadrage penché foireux, un enchaînement brusque d'images grésillantes de fusillades urbaines, de télé-achat et autres zaps de chutes ultra violentes en engins motorisés trafiqués.
Drexl se redresse en position assise sur son matelas miteux posé à même le sol et se débarrasse de sa couette humide de sueurs froides résultantes de la non adaptation du corps à des stimulus injectés intra-neuralement. Il tend le bras et tâtonne pour trouver son MP7. Il sélectionne la playlist "son qui frappe" puis se lève de son plumard pour se diriger vers l'espace cuisine-poubelle. Un amoncellement monstrueux de déchets parfois non identifiables, de vaisselle à l'abandon et de paquets de bouffe minute au packaging haut en couleur. Il penche la tête dans l'évier et ingurgite une dizaine de gorgées de chlore avant de retourner au centre de la pièce pour jeter un œil à ses notifications.
L'obscurité se retrouve transpercée par la lumière d'une poignée d'écrans disposés quasi-aléatoirement dans la pièce. Le gros plasma à moitié niqué diffuse une chaîne info racoleuse offrant un zapping ininterrompu et épileptique couvrant toute l'actualité marranite à une vitesse excessive. Un petit écran carré antique, fixé un peu plus haut et relié à son hub lui présente son actualité de communication et l’entièreté des messages et notifications des différents services aux quels il est connecté. La majorité du matériel entreposé dans l'appartement provient de récup, rafistolés et bidouillés, voire de machines volées. L'une d'elle est un ancien rétroprojecteur récupéré dans une benne à ordure puis reconditionné. Il s'active instantanément à la commande vocale et projette sur le pan d'un des quatre murs, dans un cadrage penché foireux, un enchaînement brusque d'images grésillantes de fusillades urbaines, de télé-achat et autres zaps de chutes ultra violentes en engins motorisés trafiqués.
Drexl se redresse en position assise sur son matelas miteux posé à même le sol et se débarrasse de sa couette humide de sueurs froides résultantes de la non adaptation du corps à des stimulus injectés intra-neuralement. Il tend le bras et tâtonne pour trouver son MP7. Il sélectionne la playlist "son qui frappe" puis se lève de son plumard pour se diriger vers l'espace cuisine-poubelle. Un amoncellement monstrueux de déchets parfois non identifiables, de vaisselle à l'abandon et de paquets de bouffe minute au packaging haut en couleur. Il penche la tête dans l'évier et ingurgite une dizaine de gorgées de chlore avant de retourner au centre de la pièce pour jeter un œil à ses notifications.
◊ Commentaires
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Aetadone~70004 (30☆) Le 02 Février 2019
(Alors, ta VR du nouvel an a bugué? J'adore en tout cas, on visualise bien ce qui se passe.)