Tout avait commencé lors d'une soirée banale. Faire son travail à la prison, s'occuper de gens et puis... L'infection.
Elle avait débuté par une prise de sang pour s'assurer de sa présence, alors que les symptômes commençaient à se déclarer. D'abord la vue qui s'était fait de plus en plus trouble, puis la fatigue, la fièvre. Cette dernière s'était montrée éprouvante pour le corps et le mental. Alors, frôlant le délire, la vautour avait gardé son communicateur éloigné et son implant non utilisé.
Heureusement, elle n'était pas vraiment seule. Entre les messages et son compagnon lui aussi atteint et donc, partageant sa quarantaine, elle avait pu ne pas sombrer dans le trop plein de ses émotions qui la faisaient encore trop souffrir par moment.
A la fièvre s'était ajoutée la toux, rauque, douloureuse, rapidement agrémentée de crachats aux camaïeux sombres. De plus en plus lourde, elle s'immisçait jusqu'aux poumons, les rendant moins aptes à remplir leur rôle.
Ses lèvres avaient finit par se teindre en noir, ironique quand on savait que la blanche avait récemment décidé de les maquiller de cette couleur là au quotidien. Plus besoin à présent. Le blanc des yeux aussi s'était teinté et heureusement qu'elle voyait mal, parce qu'elle aurait fuit bien plus son reflet qu'elle peinait à reconnaître dans la glace.
Les mouvements s'étaient fait plus rares, les crampes dans ses membres dues à l'épaississement de son sang l'avaient convaincue de cesser de trop bouger.
Au troisième jours, la blanche gisait dans leur lit, de plus en plus faible, toujours aussi immobile jusqu'à la détresse et un com' envoyé.
J'ai de plus en plus de mal à respirer ...
Un médecin, une mise sous assistance respiratoire plus tard, elle attendait la promesse faîte, celle d'une guérison proche. L'attente était longue et cruelle et pourtant, Dove savait qu'elle n'était pas seule dans cette situation. Que d'autres étaient atteints depuis plus longtemps encore. Pourtant, elle ne tenait plus. Le moral lâchait, elle se faisait de plus en plus silencieuse malgré certains irréductibles qui continuaient à lui écrire pour avoir des nouvelles, sombrant seule dans les méandres de ses pensées.
Et enfin quelques temps après la libération: un remède. Tout n'était pas encore joué, mais elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle puisse arpenter de nouveau les rues de la cité.
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Article HRP sur le ressenti et le vécu du pion durant un laps de temps.
