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Tributaire impériale (Non référencé)

Au dessus des toits, tout en haut d'une haute tour hérissée d'antennes, surplombant le quartier, là où le smog ne forme plus que de légers filés bleutés, la gueule d'un canon vient de cracher le projectile qui file droit sur une baie vitrée d'un immeuble de l'autre côté de la rue.
Le câble qu'il entraîne derrière lui se déroule à la manière d'un tourbillon. La pointe approche la vitre, et, alors que la trajectoire ne laisse plus aucun doute sur le point d'impact, l'ensemble se stop net, le cordage restant en sustentation.
Le tout est figé à l'horizontale.
Deux segments blancs, épais apparaissent subitement au milieu de la scène.
"Je viens juste d'appeler pour passer une commande, et en fait je la veux brune, pas rousse."
"euh..code IMP906090, voilà"
"Mais je m'en fou que la rousse ait les derniers updates."
"Non, ça ne m’intéresse pas !"
"Oui, je veux toujours déclencher la réduction de 10%.."
"Voilà c'est ça..Et pas à moitié chargée comme la dernière fois."
"Quoi ? La brune ne sera pas disponible avant 15 minutes ?!"
"Je sais pas moi,... accélérer le programme."
"Hein ? Dans sa position actuelle ça ne servirait à rien..ah bon..Bah ok alors 15 minutes..mais pas une de plus hein !"
Les formes géométriques en surimpressions blanches disparaissent et la porte fenêtre vole en éclat. La flèche de farinium vient transpercer un tableau de maître moderne suspendu au mur.
Une tyrolienne est ajustée sur le câble tendu.
Le vertige s'installe devant une plongée glissante à travers le smog qui laisse apparaître des passants miniatures en bas des immeubles. L'un d'eux pointe son index vers le ciel suivant une trajectoire qui mène à l'autre façade.
De nouveau les symboles figent la suite de l'immersion, immédiatement remplacés par un visage blême piqué et mal rasé, dans un col de costume gris, une plaque de frelon en premier plan. Entouré de 2 autres gus portant à l'identique la même panoplie.
"Ouvrez ! ... Ou nous ouvrons !".
La porte fenêtre revient au premier plan, la baie vole en éclat, et la tyrolienne finit sa course en butée sur une magistrale paire de fesses encadrée.
Un instant, une brève inspiration, les muscles se tendent sous l'effet de l'activation de boosters d'adrénaline. Les veines doublent de volume. La mâchoire se serre, les tempes se crispent.
Alors que la porte d'entrée traverse la pièce, une grenade fumigène roule à l'intérieur et obscurcit le lieu.
La pointe taser se plante dans l'épiderme. La décharge d’énergie qui s'ensuit fige l'image de l’œuvre qui clignote en négatif.
Tout se met à tourner, l'air est irrespirable. Vite, par la fenêtre.., courir, sauter..ça ira...
La chute est brève.
Le trottoir est froid, le smog est épais et irritant. Les membres disloqués ne répondent plus.
Une paire d'escarpins roses vernis, en gros plan, cache le paysage urbain.
Une enjambé, puis la rue se découvre et se teinte lentement de rouge.

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