Recherche

EDC de Djames~23874

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par Djames~23874

Cacher

L'ombre de Daphnée

Quand je suis revenu, le temps avait passé…
Tu étais certainement toujours là en avant plan des lueurs du smog, du moins c’est ce que j’ai pensé.
C’est ce que j’ai pensé alors que je sortais du froid et que j’émergeais lentement hors de ce centre de cryogénisation.
La ville, elle, elle n’avait pas changé. Elle ne change jamais croyez-moi.
Parfois plus claire, et parfois plus sombre. Un peu comme une ombre.
Des âmes égarées se partagent le pouvoir, les entreprises et usant de la force également des quartiers délimités par une ligne fictive pour signaler la haute ville du reste, mais du reste de quoi ? D’un secteur.
Le vôtre, le mien, le sien, le nôtre que vous le vouliez ou non.
Que pouvais-je te dire…
Qu’allais-je pouvoir te dire ?
Oui, je suis parti ! Ce n’était pas pour toujours, c’était temporaire. Du moins dans ma tête, jusqu’à ce que je m’endorme.
Quelle est la notion du temps quand l’ensemble de votre corps est pris par le froid.
Me serais-je égaré là-bas ?
Tu es une femme, je suis un homme et je connais les questions des femmes.
Pourquoi ? Qu’ai-je fais ? Qu’aurais-je pu faire pour que tu restes Djames ?
Je n’ai pas eu besoin de te répondre car j’ai appris que tu n’étais pas là.
Que toi aussi, tu avais… Comment dire… Cryogéniser ?
Est-ce un mot savant pour dire, se reposer, quitter cette ville de conflits… Supporter une rupture ? Rejoindre les disparus ? S’apaiser ?
En tout cas, je n’avais pas pensé à tout ça lors de mon départ et je n’avais même pas de bonne raison d’appuyer sur le bouton du caisson validant ainsi mon voyage dans ce monde parallèle au secteur.
Puis, tu es revenue à la vie !
On a évité le sujet qui fâche et sourit. Chacun sa vie, chacun son monde.
Mais notre monde est petit et il chevauche souvent celui des autres.
Le passé à refait surface et tu as voulu savoir, pourquoi ?
Tu es une femme, je suis un homme et je connais les questions des femmes.
Nuit de pleure, chagrin décongelé…
J’ai compris que je t’avais brisé le cœur.
Pas comme un couteau qui vous transperce, ou ce genre de lame qui passe et vous laisse une entaille béante. Vous voyez de quoi je parle ?
Peut-être que vous ne connaissez pas encore cette sensation, cette douleur physique quand le sang chaud coule, votre sang.
Qui sait la ville n’est pas rude pour tous.
Non, je vous parle ici d’un virus, d’un mal intérieur si profond qu’il vous ronge, vous déchire sans aucune retenue et vous fait mal ! Ce mal, c’est moi qui l’avais créé !
Je venais de le comprendre, je venais de vivre ton flashback qui me montrait ta vie de douleur sans moi.
Aujourd’hui, j'étais non plus ton mari, mais un ami et en tant qu’ami, tu as fait l’erreur de me prévenir que tu partais, encore...
Que tu avais qui sait, apprécié ce calme dans ce caisson, réussi à geler le mal que je t'avais fait sans réfléchir aux répercussions de mon choix des années auparavant.
Mais j’étais là, au centre de cryogénisation, debout devant le bouton !
A t’attendre dans l’ombre et tu es venue.
Que pensais-tu de moi ? Que j’allais accepter ?
Que je t’aurais laissé faire ?
Ou simplement que je dormais qui sait ?
Tu as été surprise ce jour-là et j’ai gagné une journée à tes côté à découvrir sincèrement à quel point le mal que j’avais créé te dévorait de l’intérieur.
Ce même soir, tu partais dans l’ombre t’apaiser…

Informations sur l'article

La ville...
03 Mars 2019
830√  8☆ 7◊

Partager l'article

Dans la même categorie

◊ Commentaires