EDC de Dimanche

((de mon côté, je veux bien que vous cliquiez sur "cacher", enfin, si vous en avez envie, par contre, s'il vous plaît, écoutez les chansons quand elles se présentent, elles sont disponibles en rp si votre personnage les cherche, ou s'il est abonné à l'espace musical de dimanche. bisous !!)).
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Longtemps, je me suis couché de bonne heure
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De bonheur, il s'était couché, et en une nuit était tombé amoureux. C’était au sud, et dans la moiteur de la brume, celle qui tombe avec le soir, qu’il était descendu ; c’était après son communicateur, qui avait vibré entre ses doigts, dans la journée, qu’il était parti. Il avait, au carré, cent-cinquante-six bonnes raisons de ne pas en sortir, de son chez lui, quatre canapés avec huit coussins chacun, identiques et suppliants, puis milles petites peurs plus insidieuses encore que la fatigue, qui le gardaient au chaud. Au frigo, entre les réserves de lait et des conserves, patientaient les angoisses de la rue, de toutes celles au-delà de la sienne, de rue, celle du secteur un, au-delà de son deux-cent-douzième numéro ; à quatre degrés au-dessus du zéro, elles avaient monté un camp de base, planté tentes et hamacs, les angoisses, décidées à ne plus jamais partir, puis pris leurs aises dans la maison. Alors il était parti, lui, plein d’adrénaline, rien qu’en venant à bout du couloir. C’était au sud, et dans la moiteur de la brume, celle qui tombe avec le soir, qu’il était descendu.
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Longtemps, je me suis caché du bonheur

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Á la bonne heure, il était sorti. Il avait dit des mots, écrit des poèmes sur le fil, puis parlé aux gens, puis parlé à une fille ! Et dans le fond de son crâne, il pensait au fond de son lit, et à sa chaleur bienveillante, et au numéro deux-cent-douze, il pensait très fort à ne pas y penser, ni à tout ça ni aux angoisses dans son frigo. Dehors, elle avait souri, et puis un bisou sur la joue, et là, vraiment, c’en était trop, de tout ça, trop d’un coup. Elle risquait d’en avoir, des attentes, de découvrir qu’il dormait trop, tellement qu’il s’empâtait dans son appartement pendant des semaines, qu’il perdait pied, qu’il ne tournait pas rond, et que les jours passaient trop vite sans qu’il le réalise, elle risquait d’en avoir, des déceptions. Alors il est rentré et il a tout gâché tout seul, mais très vite, et vraiment exprès, pour ne pas tout gâcher lentement et pas exprès. Il a caché son communicateur sous le frigo, pour que ses angoisses le grignotent, et il a pensé très fort à ne pas y penser, puis il n’a plus pensé à rien du tout, dans le fond de son lit tout tiède.

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Longtemps, je ne me suis pas couché du tout

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Jusqu’à ce qu’il s’éveille, Dimanche, un dimanche. Il a compris, mais très lentement, qu’il était lui, et que les autres étaient eux, eux aussi, sauf qu’ils avaient continué à être eux pendant qu’il avait arrêté d’être lui, et il s’est dit que c’était dommage, parce qu’il fallait tout recommencer. C’était encore un dimanche, lui était encore revenu, comme toutes les heptades, même si les siennes étaient plus longues, à cause du sommeil, et il s’est dit que tous les dimanches étaient différents, et qu’il devait bien dire quel genre de dimanche il était, pour qu’on comprenne bien la différence. Du coup, il a fait la seule chose qu’il savait faire ((indice: pousser la chansonnette))

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