« Tu as merdé. »
-Les mots résonnent dans ta boite crânienne comme le sifflent dans tes oreilles, après un bon coup de pelle. Et comme si ça ne suffisait pas, les représailles seront certainement bien douloureuses. Mais tu connais la chanson, cette situation qui t'es si familière ne te fait aucunement peur. Tu sait très bien comment faire. Tu l'as déjà fait et, comme un instinct, tu sauras quelle réaction adopter. Toutefois, tu ne peux t'empêcher de questionner les raisons de tes actes. Pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce que, inéluctablement, tu reviendras à ton point de départ ? Bien entendu, tu n'es pas une bonne-penseuse et encore moins assez raisonnable pour méditer sur ces questions. Non, tu préfères naturellement alimenter leur légitimité. Plus tu agis, plus ces questions deviennent pertinente. Plus tu continues et moins tu seras en mesure d'en trouver les réponses.
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« Je ne fais pas exprès... »
-Vrai ou faux, qui le sait. Et si ce n'était qu'un d'instinct ? Serait-il possible que tu ne puisses contrôler tes agissements ? Cette idée, cette réflexion se colle à ta fourrure comme le voile de fumée dans les bars que tu daigne côtoyer. Est-ce que tu cherches une réponse qui rendrait tes actes pardonnables ou, comme ta nature te le dicte, vas-tu continuer à tenter de rendre tes actions légitimes ? Il serait pour toi, par fierté, bien trop compliqué de t'abdiquer. Mais, au final. N'est-ce pas un cercle vicieux sans fin ? Par peur, tu ne veux pas trouver la réponse et accepter ton sort ; et par fierté, tu veux t'accepter comme tu es et continuer sur cette voie.
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« Tu as peur ? »
-Une question que tu ne satisferas jamais d'une réponse. Par fierté, sûrement. Et pourtant, la réponse est évidente. Si évidente que lorsque tu y penses, elle te torture. Encore et encore ; jusqu'à que le déclic se fasse. Voilà que cette torture a fait de toi une coquille vide. Tu erres maintenant dans les rues de la ville. Tu n'accordes aucun intérêt à ce qui t'entoure ; tes jambes t'emportent là où ton cerveau rongé par les impasses que tu vis au quotidien. Tu as tant à perdre et pourtant, tu continues à répandre le mal. Mais ce n'est pas ta faute. Au final, la seule chose qui te fait peur ici, c'est toi. Ce pourrait-il que le monstre qui suivait tes pas n'était autre que ton ombre ? Pour toi, la réponse est évidente et pourtant, tu réfutes cette vérité. Tu agis, inconsciemment ; comme une vulgaire bête. Tu as beau être raisonnable, faire des efforts. Tu cèdes toujours au vice malgré que le prix à payer sois douloureux. Mais dans l'immédiat, tu t'en fiches. Parce qu'au final, tu es toi-même. Tu es ce que tu es, a toujours été et sera toujours. Tu es la maîtresse de tes actes et chaque jours, tu traces ton destin sans le savoir. Mais tu l'acceptes néanmoins.
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« Je suis un monstre... Et j'aime ça. »
-Tu es un montre et tu aimes ça. Tu as goûté au bon côté de la vie, mais toi ce qui t'attire ce sont les cris de démence, de désespoir et de douleur. Les larmes de tristesse et de peur et les battements du cœur de tes victimes que tu ne cesses de tourmenter. Tu nourris cette faim en toi. Cette faim de souffrance qui t'atteint elle aussi. Mais tu as vite su et appris à traduire celle-ci en colère et motivation. Elle te donne rage et inspiration, celle-la même qui te pousse à chasser ces proies infâmes qui, dans tout ce qu'il y a de plus naturel et instinctif, vont fuir. La peur monte, les phéromones s'accumulent et toi, tu t'en nourris pour ne devenir que la bête que tu as toujours été ; poursuivant cette pauvre proie qui n'a qu'un seul but en tête: survivre. Mais tu ne prévois de la dévorer, non... Bien évidemment. Tu veux lui faire vivre un cauchemar. Et c'est ce que tu feras une fois que tu poseras tes griffes sur son derme.
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« Une fois que ce sera fini, tu vas le regretter. »
-Naturellement. Tu le regrettes toujours et pourtant, tu ne laisses pas place à la déception. Non, tu es la déception. Tu es juste câblée différemment, celle qui ne cesse de faire des promesse et, par pur plaisir et faim, briser ses engagement fait auprès de ce qui tu oses appeler "proches". Mais il y a une chose que tu sait plus que tout...
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« Tu n'es que tristesse, déception et solitude. La seule de ton espèce, que personne ne comprend et ne comprendra jamais. »
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« Je suis l'instrument de mon propre déclin... »
-Maintenant, va. Et continue sur cette voie, car c'est la seule que tu connais. Une voie débordante d'impasses et de choix à faire. Démêle le vrai du faux et élimine tous ces défauts si c'est que tu souhaite. Mais tu resteras toujours la même... Une bête tourmentée et hantée par ses propres démons, triste de ses pertes et mourante de sa servitude découverte. Tu souhaites être comprise, aimée et acceptée. Pourtant, tu ne cesses de te comporter comme le prédateur que tu as toujours été. Tu te rapproches et puis, le moment venu, tu attires ces proies qui ont confiance en toi et tu leur fait vivre ce qu'elles n'auraient jamais pu imaginer possible. Pour toi, rien n'est plus jouissif que la chasse, car tu ne connais ni Bien ni Mal mais Prédateur & Proie. Un petit jeu à tes yeux, pourtant si dérisoire pour y voir une quelconque gloire. Nombreux sont ceux et celles qui on péris de tes crocs et de ta fourberie. Nombreux encore sont ceux qui y succomberont, tôt ou tard...
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« N'ayez pas pitié de moi. Car je n'ai pitié d'aucun de vous. Risquez-y vous et mes crocs se retrouveront à votre cou. »
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Ceci est mon tout premier EDC alors soyez indulgents. Je n'ai pas la plume raffiné comme vous autres mais j'ai essayé de faire quelques chose de globalement correcte en... quatre ou cinq heures, top chrono. J'espère que ce sera agréable à lire pour vous tout de même. Je n'ai par contre pris la peine de me relire plus que ça pour corriger d'éventuelles erreurs et je ne compte pas me prendre la tête avec. Bien entendu, article HRP méconnu de vos personnages. J'ai jugé intéressant de donner une idée de ce qui se passe dans la tête de ma pionne et une idée de globale de ce qu'elle était, sachant qu'il n'est pas aisé de la cerner et d'autant plus qu'il me fallait en quelque sorte extérioriser un peu tout ça. Le texte ne vise pas à être clair ni précis sur tous les points alors préparez-vous à être potentiellement confus. Bonne lecture, bande de loutres. Merci de faire de DC ce qu'il est et merci à ceux qui contribuent chaque jours de loin ou de près à l'évolution (constante, notons-le) de mon perso.