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Dayrone - Lundi
J'ouvrais lentement les yeux, les refermant aussi tôt, à peine avais-je émergé, déjà je soupirais, mes yeux étaient misclos, je sentais mes cheveux en bataille sur ma tête, je levais un peu les épaules, je n'avais même pas la force de m'étirer. Me tournant dans le lit, le bruit de mes draps qui bruissaient était le seul bruit qui raisonnait dans la maison vide, je n'avais pas encore ouvert les yeux complètement que je savais que cette journée... Allait être ce genre de journée... Ce genre de journée qui n'en finie pas... Ces journées qu'on voudrait ne pas vivre, se rendormir pour se réveiller le lendemain... Je me tournais à la seconde où l'alarme de mon com' commençait à sonner, donnant un coup dedans pour le faire voler dans la pièce, je n'avais, visiblement, pas besoin de ça, je m'étais réveillé par moi-même pour vivre cette journée maudite...
C'était le genre de journée où il ne fallait pas me titiller, le genre de journée où je n'avais pas cette patience naturelle et cette résilience au stresse et au contact social. Je me levais dans un long souffle d'exaspération, avançant dans le noir, cherchant l'interrupteur à l'aveugle, mon petit doigt de pied heurta le coin de la lampe que je cherchais, dans un grand hurlement de colère et de douleur, je tapais du poing dans le mur à côté de moi, allumant la lumière d'un coup, éblouis par cette dernière, je me protégeais mes yeux bleus des plus sensibles de mes bras, reposant le pied, il était à la moitié sur la lampe, provocant une grande douleur sur la plante de cette dernière.
Hors de moi, je me dirigeais sous la douche, posant mes deux mains sur le mur de cette dernière, je fermais les yeux, soupirant à nouveau, me calmant lentement, je posais doucement ma main le levier du pommeau, l'ouvrant d'un coup, je ne m'étais pas douté une seule seconde que l'eau qui allait en sortir allait être bouillante, se déversant le long de mon dos, le brûlant au même passage, un nouveau cri raisonnait dans tout l'endroit, sortant d'un bon, à fleur de peau, je lançais contre la douche tout ce qui me passait sous la main, maudissant cette journée et cette eau qui m'avait ébouillantée.
Les insultes et jurons fusaient sans gêne, grognant, je réajustais la chaleur de l'eau, plongeant sous cette dernière. Je n'avais qu'une envie, retourner me coucher. Dire que je devais dormir avec ma mère cette nuit, mais j'ai préféré être seul, pour me remettre les idées en place, posant mon front contre la vitre de la douche, les bras le long du corps, je fermais les yeux, soufflant, je vidais me poumons, j'avais envie de me coucher sous l'eau et de m'endormir, mais je savais que je ne pouvais pas. Las, j'arrêtais l'eau après que le savon soit complètement parti.
Reprenant une grande inspiration, j'étais prêt à reprendre cette journée d'un bon pied, je posais un pied déterminé hors de la douche... C'était sans compter sur le fait que j'avais décalé ma serviette lors de mon premier bon, posant le pied directement dans une flaque d'eau froide, je commençais à perdre l'équilibre, plein de rage, j'attrapais d'un coup sec le bord de la porte de la cabine, forçant comme un bourrin dessus, allant jusqu'a créé une fissure dedans pour ne pas tomber, j'avais les nerf à bloque, les lèvres plissées, la mâchoire contractée, les yeux exorbités et les veines de mon bras étaient sur le point d'exploser.
Je me dirigeais vers la cuisine, me disant que c'était bon, j'avais eu mon cota de merde pour la journée, jusqu'à ce que j'ouvre mon frigo d'un coup sec sous l'énervement, le bouchon de ma brique de lait sauta, et avec lui une grande giclé de lait, vidant à moitié de la dite brique. Je fermais les yeux, prenant une grande inspiration pour ne pas hurler cette haine qui s'était accumulée en moi en moins d'une heure, agrippant la brique de lait, je fermais la porte du frigo avec violence, le faisant tangué. Je prenais au passage le chocolat en poudre et une tasse, faisant mon chocolat chaud habituel, je profitais de l'attente pour nettoyer le sol de la grosse tâche blanche. Et, bien sûr, en me relevant, ma tête heurta le coin du meuble que j'avais mis là, un nouveau hurlement de douleur, le troisième en 30 cycles minutes. Je crispais les doigts en me, j'étais bien plus qu'en colère, bien plus qu'enragé, je tapais frénétiquement sur le meuble qui m'avait fait souffrir, déchaînant toute ma rage sur ce dernier. Jetant le chiffon pour en finir, je me dirigeais vers la cuisine, entendant mon alarme sonnée pour me dire que mon chocolat était chaud, le bruit m'exaspérait, beaucoup plus que d'habitude.
Disais-je en donnant un coup sec du revers de la main sur le petit boitier, ce dernier heurta le sol avec fracas, le brisant sous le choc.
J'ouvrais le micro-onde, sortant la tasse chaude pour la poser sur le bar, prenant mon paquet de gâteaux, je ne réalisais qu'en l'ouvrant, une fois installé, qu'il n'en restait qu'un. Je fermais les yeux, soufflant par le nez pour ne pas retourner l'appartement et y foutre le feu, relativisant, me disant qu'au moins, il en restait ne serait-ce QU'UN. Le prenant doucement pour ne pas le casser, je le trempais doucement dans le lait chocolaté, et, bien évidemment, parce que cette journée n'était pas assez merdique, sans aucune raison apparente, mes doigts lâchèrent leur emprise sur le biscuit, le laissant tomber dans la tasse. J'enfouissais ma tête dans mes mains, à ce point là... J'en étais arrivé à me demander si ce n'était pas qu'un cauchemar...
Prenant une cuillère, pour sortir le biscuit du liquide chaud, le mangeant avec l'aide de la dite cuillère. J'en étais arrivé à un point où, j'étais tellement en colère, que cette colère c'était transformée en... Fatigue. J'étais simplement, fatigué et saoulé... Finissant ma tasse et mon biscuit moue, j'allais pour laisser ma tasse dans mon évier pour la laver plus tard, laissant tomber, me disant que ce n'était pas si haut, que le destin en avait fini de me torturé, jusqu'à ce que j'entende ce bruit si singulier, celui de cassure. J'avais prit une grande bouffée d'air, les bras tendus, posé sur les bords du lavabo, les joues gonflées, soufflant doucement.
Laissant la tasse dans le lavabo, j'en avais plus grand chose à faire, cette journée était merdique quoi que je fasse, j'acceptais mon sort, levant les bras en signe de dépit, je me dirigeais vers ma chambre pour m'habiller, cherchant dans mes affaires, enfilant ma paire de chaussette, mon pantalon sans problème, j'avais cependant un problème avec ma chemise, ou plutôt mes chemises, elles étaient devenue trop petites, mon nouveau corps ayant plus de masse, j'avais du mal à passer mon bras, étant déjà en colère de cette matinée de con, je forçais alors pour entrer mon bras, jusqu'à entendre un grand bruit de déchirure, j'avais en effet réussit à entrer mon bras dans la manche de ma chemise, manche qui était maintenant un nouvel habit unique, vu qu'elle s'était arrachée du corps de l'habit.
Balançant ma chemise déchirée sur le lit, je me rabattais sur un pull que je n'aimais pas du tout, ce dernier me grattant sur tout le torse à cause du matériel utilisé à sa confection. Prenant mes affaires, je me dirigeais vers la sortie, ouvrant la porte pour voir la pluie tombée, je pris mon parapluie, forcement, l'ouvrant, je trouvais étrange qu'il ne c'était pas arrêté à l'ouverture, alors que je baissais les yeux, j'étais comme un con, devant ma porte, avec le manche de mon parapluie dans la main, l'autre partie étant au sol, cassé en deux, les passants me regardant étrangement. Moi, je restais sur place, figé, les yeux à moitié fermés, simplement blasé.
J'attrapais le deuxième bout du parapluie, jetant les deux morceaux dans l'entrée, je claquais la porte avec toute ma rage, cette journée était une blague, une immense blague, une histoire créé par un connard sadique qui voulait juste me voir souffrir pour se marrer ! J'étais en colère contre le destin. Arrivant devant la porte de mon travail, trempé jusqu'aux os, mon pull qui me collait à la peau me grattait encore plus. Et, pour une raison obscure, je tirais la porte d'entrée, plutôt que de la pousser, déconnecté de la réalité, j'avançais tout de même, me prenant cette dernière dans la tronche.
C'était trop, donnant un grand coup de pied dans la porte pour l'ouvrir, la faisant claquer un grand coup, j'entrais plein de rage, retirant mon pull avec violence, je n'avais que faire de la pudeur, j'étais en arrière salle de toute façon, et mon collègue ne faisait que pioncer toute la sainte journée, balançant mon haut avec force sur le canapé, je me laissais tomber sur ce dernier. J'espérais de tout mon coeur que cette putain de journée allait se finir rapidement. Heureusement, il ne pouvait rien m'arriver dans cette pièce, à part si un connard décidait de me contacter par com', heureusement, ce n'est pas arrivé.
Il n'y a eu que ma mère, qui pensait que j'étais partie en cryo pour une raison qui m'échappe encore, même si, putain, cette journée m'avait donné toutes les raisons pour le faire, les journées comme ça, c'était le genre journée qui te rappelle que t'es au fond du trou... C'est le genre de journée où tu peux pas relativiser tellement il y a de merdes à la seconde, c'est le genre de journée où tu es juste... A côté de la plaque, le genre de journée où tu devrais pas te lever, mais tu le fais quand même parce que tu te dis que... En fait, je sais même pas pourquoi je me suis levé, ma patronne m'aurait rien dit si j'étais pas venu aujourd'hui...
Je crois que, ma routine est devenue maitresse plus que je ne suis maitre de ma routine... Comme si... Si je ne m'étais pas levé, si je n'avais pas subit cette journée, quelque chose serait déréglé ? J'en savais rien, et je n'avais pas envie de savoir, dehors il faisait noir, la nuit était tombée et puis... Il était tard. Passant le pas de ma porte, le malheur vint m'agripper à la gorge sans prévenir, posant le pied sur le bout de mon parapluie, ma jambe partie seule dans les airs, j'eu à peine le temps de comprendre ce qu'il s'était passé que je suis retrouvé les fesses contre le carrelage, j'en étais arrivé à un stade où... J'étais juste fatigué et désespéré. Dans un soupir, je me relevais, m'appuyant sur mon genou, je me dirigeais directement vers ma chambre, plongeant la tête dans mon lit, cette dernière ce heurta à un de mes chargeurs que j'avais mis la ce matin, me défonçant le nez contre le métal dur, je me retournais sur le dos, les deux mains sur le visage, les yeux fermé, j'en pouvais plus... Heureusement, c'était fini... Cette journée de malheur était finie...
Informations sur l'article
Dayrone - "Un monde bien étrange qu'est le miens..."
02 Octobre 2019
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◊ Commentaires
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Fläm (47☆) Le 02 Octobre 2019
Courage ! Mais j'avoue que j'ai ri par moment. -
Dayrone~70862 (65☆) Le 03 Octobre 2019
Heureux que ça fasse rire quelqu'un x) Je me suis aussi bien amusé à écrire ça ! -
Jade~52355 (159☆) Le 09 Octobre 2019
j'ai vraiment adoré, c'était léger, drôle et vachement bien écrit, j'ai bien hâte de lire la suite xx