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Dayrone - Dimanche
J'ouvrais doucement les yeux, soufflant grandement, encore en état léthargique, je regardais autour de moi, Misericordiam c'était endormi sur une chaise, Exitium et Venditum sur les canapés. Je me tournais doucement dans mes draps, j'entendais la pluie se cogné contre une des vitres de l'appartement, fixant le vide, c'était une de ces journées où rien ne vous traverse, le genre de journée où vous voulez juste vous rendormir, ne pas la vivre. Les journées ou tout retombe, stress, colère, fatigue, joie, les journées qui vous confrontent à la réalité des choses, celle qui vous prouve que vous avez besoin de tout ça. On était bien Dimanche.
Toujours dans mon lit, je regardais mes coms'. Des patrouilles, Paladine ma marraine qui répondait à une de mes questions, si mal formulée qu'elle avait répondu à côté... Et Qiyana, qui me demandait si j'allais mieux, oui, j'allais mieux, non, ça n'était pas assez. Je soufflais de nouveau, défilant les fils de discussions; pas d'Eleegard, pas de Sindavia, pas d'Awa. Je me tournais sur le dos, les trois fauteurs de troubles étaient encore endormis, j'avais un peu de temps pour moi, je répondais à Qiyana.
J'allais mieux, je ne mentais pas, mais... C'est ce genre de journées où on se sent un peu inutile, où on est une loque, on veut juste rester sous les draps, ne penser à rien ou bien à d'autres choses, on voudrait pouvoir noyer nos problèmes dans les yeux d'un autre, dans sa chaleur, dans sa présence. Mais parfois... On doit se contenter d'un oreiller à prendre dans nos bras, enfouir le bas de son visage dans ce dernier et fermer les yeux, essayer de se rendormir, pour ne pas penser, ne pas réfléchir, ne pas imaginer...
J'entendais la chaise où se reposait Misericordiam grincé, signe qu'il était le premier à émerger de son sommeil, Exitium et Videntium suivait la marche, le premier s'étirait tandis que celui aux cheveux longs et blancs, baillait à s'en décrocher la mâchoire. Celui aux cheveux longs, mais noirs lui, se levait en silence. C'était mon tour, mais je ne voulais pas me lever, aujourd'hui, c'était le jour où je ne voulais pas exister, ou bien si j'y étais forcé, j'aurais voulu exister que pour certaines personnes, ces mêmes personnes qui n'étaient pas là... Je me levais enfin, non sans mal, alors que le cycle était déjà bien avancé, je me dirigeais vers la douche, passant sous cette dernière, fermant les yeux, comme j'avais envie de m'endormir de nouveau...
Je sortais avec remord de sous l'eau chaude, les yeux à moitié fermés, je regardais mon lit avec envie, mais je ne devais pas céder à la tentation, je me dirigeais vers le salon, où le Chatin et celui aux Cheveux Blancs se criaient dessus, comme d'habitude...
Je prenais doucement place à la table, le dos un peu courbé, les yeux toujours presque fermés, je prenais un biscuit et un peu de Cafey, tout en soupirant, j'en avais marre de ces deux qui n'arrivaient jamais trouver un terrain d'entente, mais je n'avais pas envie d'intervenir, je mangeais mes biscuits, prenant des gorgées de Cafey, j'espérais simplement que ça allait me donner un peu plus d'énergie, je me laissais fondre sur la table, croisant les bras pour mettre ma tête dans ces derniers.
Je pouvais encore sentir sa chaleur autour de moi, même si ça n'avait duré qu'un petit temps, je pouvais m'en souvenir si clairement, je n'avais pas eu la force de m'accrocher ne serait-ce qu'à son avant bras, j'aurais tant voulu que ça dur plus longtemps, que ça dur encore... Le temps d'une fraction de secondes, j'ai pu arrêter de penser, j'ai pu ne pas réfléchir et juste... Profiter de ce que j'avais... Quelqu'un qui me permettait d'oublier...
Je me levais doucement, laissant ma vaisselle sur place avant d'aller sur un canapé, me laissant tomber dessus avant de tirer une couverture sur moi. Si je ne devais pas me rendormir, je pouvais au moins faire le mort sur le canapé, allumant la télévision je passais de chaînes en chaînes, sans réellement chercher quelque chose à regarder, je me suis arrêté sur une série parlant de mutants qui auraient envahi la terre et les humains survivaient tant bien que mal, je me suis laissé porter par les personnages, caché sous ma couverture, j'observais les images sans vraiment y prêter attention, la tête dans le brouillard.
Après le premier épisode d'un cycle, je me levais, l'ennuie me donnant faim, je me levais de nouveau, le plaide sur les épaules, je me dirigeais vers le rangement de la cuisine, prenant un paquet de chips et une des canettes de Glukoz que j'achetais au cas où j'avais des invités, me dirigeant à nouveau vers le canapé, je me laissais encore tomber comme un cadavre sur les coussins, la tête enfoncée dans un de ceux de mon lit que j'avais déplacé jusqu'au divan, tournant juste un oeil vers le poste de télévision, une fois n'était pas coutume, Exitium et Misericordiam se tapaient dessus...
Le héros c'était fait trahir par son meilleur ami, qui avait couché avec sa femme alors qu'il pensait que ce dernier était mort et le héros a fini par l'apprendre à cause de sa femme...
Je me cachais un peu plus sous la couverture, croquant dans mes chips plainent de sel, fixant l'écran de télévision, je n'enregistrais aucunes informations, j'étais juste hyptotisé par les ondes, recroquevillé sur moi-même, je n'avais pas froid. En fait, je ne ressentais pas grand chose, j'étais spectateur de cette journée maudite, attendant avec douleur qu'elle passe, subissant l'ennui et la solitude, seul, la Télé, les chips et moi...
Bien des cycles étaient passés, les épisodes s'enchaînaient, sans même que je comprennes que l'histoire continuait. Elle allait de l'avant, sans m'attendre, elle avançait malgré tout... Et moi, j'étais bloqué sur ce canapé, caché sous cette couette qui me servait d'abris.
Au loin, j'entendais quelque chose vibré, dans la chambre, sur mon lit. Je pensais que c'était encore des patrouilles mais... Il n'y a eu qu'une vibration et il y a toujours des dizaines de notifications quand on parle d'aller récolter en ST... Je rampais hors du canapé, gardant la couverture comme cape, je marchais jusqu'à mon lit, faisant un grand mouvement du bras pour choper mon com' posé de l'autre côté avant de trainer des pieds pour retourner dans mon luxueux canapé rouge, me glissant sur ce dernier comme une petite bête rampante, recouvert par le plaide, j'ouvrais mon com'.
C'était Eleegard, je lui avais demandé si elle était réveillée...
Oui, j'étais même trop réveillé... Je voulais juste dormir, ne pas vivre cette journée et l'oublier mais... J'étais bien obligé de la subir... Je répondais, je voulais qu'elle vienne... Je voulais avoir quelqu'un pour finir cette journée qui n'en finissait pas... J'étais prêt à l'imploré de venir, heureusement, elle fut compréhensive, comme toujours...
Elle était arrivée bien vite... Elle voulait jouer avec moi, me rendre un peu le sourire, mais je la voulais juste contre moi, je voulais juste quelqu'un pour me faire un câlin, pour ne pas dormir seul... Et j'ai eu ce que je voulais, un coussin à plume... Doux et chaud, auquel je me collais le plus possible, la serrant tout contre moi, je ne voulais pas qu'elle parte, même si elle a dit ne pas le faire, j'avais peur qu'elle disparaisse, alors je me tenais contre elle, je m'accrochais à elle, pour ne pas qu'elle me file entre les doigts... Et alors que je m'endormais contre elle, les paroles de Sindavia vinrent me frapper comme une lame de fond.
Elle était arrivée bien vite... Elle voulait jouer avec moi, me rendre un peu le sourire, mais je la voulais juste contre moi, je voulais juste quelqu'un pour me faire un câlin, pour ne pas dormir seul... Et j'ai eu ce que je voulais, un coussin à plume... Doux et chaud, auquel je me collais le plus possible, la serrant tout contre moi, je ne voulais pas qu'elle parte, même si elle a dit ne pas le faire, j'avais peur qu'elle disparaisse, alors je me tenais contre elle, je m'accrochais à elle, pour ne pas qu'elle me file entre les doigts... Et alors que je m'endormais contre elle, les paroles de Sindavia vinrent me frapper comme une lame de fond.
Elle avait raison en disant ça, et nous le savions tous les trois, que j'étais un idiot heureux mais... Parfois je ne pouvais pas l'être... Parce que, moi-même je me demandais... Comment être heureux et optimiste... Quand on est Dimanche ?
Informations sur l'article
Dayrone - "Un monde bien étrange qu'est le miens..."
08 Juillet 2019
618√
4☆
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◊ Commentaires
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Minori (116☆) Le 08 Juillet 2019
J'adore, très doux comme texte et facile à lire ~