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EDC de Dayrone~70862

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“ Et tu pensais que j'allais te laisser leur faire du mal sans agir ? „

J'étais assis sur le canapé, les pieds posés sur la table, les bras le long du dossier, la tête dirigée vers le plafond du bâtiment, mes longs cheveux encore humide tombaient derrière ce dernier, les gouttes d'eau s'écrasaient alors sur le sol, faisant raisonné un petit bruit régulier, le seul son qui était émis dans la maison d'ailleurs. Le seul son qui me raccrochait à la réalité, les yeux fermés, j'attendais, comme toujours, j'attendais, que les choses ce passent, car je n'avais pas d'autre choix. Mon Amour Plumée était de retour, mon entrainement se passait pour le mieux, cette nouvelle Elfe était rentrée dans ma vie, mon intimité et ma solitude étaient de nouveaux présentent. Enfin... C'est ce que je croyais, je l'entendais s'asseoir sur la table à côté, il rigolait doucement, se moquant de moi.
"Et voilà ! En une soirée, tu as prouvé tout seul ce que j'essayais de te montrer depuis tout ce temps. Tu ne peux pas tout contrôler ! En fait, tu ne peux rien contrôler."

Je soupirais doucement au commentaire de mon ennemi de tous les jours, levant mes sourcils en guise de réponse, mais aussi de mépris. Il pensait avoir regagné du terrain car l'Aves de mon cœur revoyait son copain et parce que la Douce Elfe n'était pas encore prête. Il jubilait pour de simples contre-temps. Je l'entendais se lever et s'approcher pour se mettre à côté de moi, allumant le poste de Télé-vision.
"Nan aller... Une Vautour Psychopathe, une Elfe en Deuil et une Orc Blessée... Même moi j'y arriverai avec un peu d'efforts... Je pensais que tu étais un adversaire à la hauteur..."
Je grognais doucement, il ne voyait pas de qui il parlait... Elles étaient bien plus que ça... la "Vautour Psychopathe" était une femme de cœur qui n'a pas eu la chance de faire les bons choix... Cette "Elfe en Deuil" était surtout quelqu'un ayant subit l'égoïsme d'une personne en qui elle avait confiance et cette "Orc Blessée" était surtout un coeur meurtrie par la tristesse. Il savait très bien comment me mettre en colère et il était surtout très bon à ça...
"M'enfin... Continue comme ça, c'est pas comme si ça arrangeait mes affaires ! Haha !"
Moi qui savais garder mon calme en toutes circonstances, il avait franchi la ligne et c'est ce qu'il cherchait, mais ce n'était que trop tard que je m'en étais rendu compte, mon coude avait déjà atterri au milieu de son visage, je m'étais levé sans m'en rendre compte, la colère ayant dictée mes actes, le regard mauvais, il était passé par-dessus le canapé pour me faire face, la main sur son nez qui rejetait déjà de l'hémoglobine. Aucun de nous deux ne bougeait, nous attendions le moment où l'autre allait baisser une micro seconde...

Après d'interminable seconde, j'avais sauté sur le canapé, prenant appuie sur le dossier de se dernier pour me projeter en l'air, emmenant mon pied droit dans sa figure. Je n'étais pas fort, mais au moins, j'étais agile. Malheureusement, mon adversaire possédait la force et la résistance, se rattrapant sans problème, je l'avais à peine égratigner, resserrant la serviette autour de ma taille, attendant son assaut. Je ne pouvais pas le laisser dénigrer les Perles qu'étaient ces personnes, et cela, même si je devais y laisser une nouvelle partie de mon clone.

Son attaque ne fut pas longue à arriver, fonçant dans ma direction, les poings levés devant son visage, je prenais cette fois appuie sur la table de réparation, l'utilisant comme tremplin pour passer au-dessus de mon Némésis, mais mon combat direct n'étant pas mon domaine, il fut plus rapide, m'attrapant la jambe en plein vol, je me fis plaquer au sol à l'aide d'une seule main. Je sentais son poids sur moi, ainsi que ses poings s'écraser contre mon visage pâle. Je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux, mais je sentais mes os craqués contre ses phalanges. Je ne pouvais pas l'arrêter... Et pourtant, je ne pouvais pas laisser ses mots impunis.

Je levais alors le bras instinctivement, arrêtant son poing par pur réflexe, dans l'adrénaline, j'attrapais son col et lui assénât un coup de front directement dans son nez déjà blessé, le faisant se reculer, mais surtout, se relever, me permettant dans un premier temps de respirer de nouveau et deuxièmement, cela m'avait permis de reculer jusqu'à la cuisine, reprenant mon souffle, je sentais mon sang coulé le long de ma tempe, brouillant mon oeil gauche. Je sentais aussi le gout du fer dans ma bouche à cause du liquide rouge qui coulait de mon nez, mes lèvres blessées participaient aussi à ce goût... J'essuyais de la paume de ma main la liqueur vermeil qui s'écoulait tandis que j'entendais mon invité foncé sur moi de nouveau, je n'ai même pas eu le temps de réagir que de nouveau, mon dos déjà souffrant heurta la table, faisant vibrer mes lombaires.

Grimaçant sous la douleur, son genou vinait frapper la cicatrice qu'il avait causé par le passé, répétant le mouvement, je me penchais en arrière à cause de la souffrance dû au déchirement de la nouvelle peau, cherchant désespérément quelque chose pour m'aider à me défendre, car il était flagrant que je ne faisais pas le poids face à lui. Ma main finie par toucher quelque chose de froid, sans réfléchir, j'empoignais par la lame un couteau de cuisine, lui plantant ce dernier, accompagné d'un cri de rage, dans l'épaule droite, utilisant le plat de mes deux pieds pour le repousser en arrière, ne lui laissant aucun temps mort, lui replantant le couteau, toujours tenu par la lame dans le côté du bras droit, laissant l'instrument dans sa chair, je me reculais doucement alors que le blessé se replaçait sur le ventre, retirant la lame de son épaule.

Je respirais avec difficulté, fixant mon adversaire qui avait du mal à se relever à cause de son bras porteur blessé, essuyant de nouveau le liquide cramoisie qui coulait des multiples plaies qui m'ont été infligées, j'assénais un violent coup de pied dans les cotes, le replaçant au sol.
"La différence... Entre toi et moi... C'est la détermination... Je m'en fiche de prendre des coups... Je m'en fiche de perdre un bras, un oeil. Tant que mes idéaux sont intacts."

Sans un mot de plus, je me dirigeais vers la mini salle d'eau, cherchant la vieille trousse de soin que j'avais piqué à ma marraine à l'époque, une fois trouvée, c'est la dure réalité que me trouva bien vite, j'avais à peine de quoi soigner mon flanc... Puisant dans mes dernières forces j'enfilais ma chemise, mon pantalon et mes basket Reezo, plus simple à enfiler, me dirigeant vers la sortie. Mon intrus étant parti pour de bon, je contemplais le sang qui tachait déjà le salon... Sortant finalement de ma nouvelle habitation. Prenant la route d'un magasin encore ouvert pour me prendre quoi me sauver, j'achetai de quoi recoudre de façon précaire, de quoi cacher ma connerie et de quoi atténuer la douleur de cette dernière. Dans un deuxième temps, j'allais en direction d'un bar encore ouvert, à cette heure tardive, personne n'allait m'emmerder et en effet, à par un ivrogne et une prostitué qui avait trouvé le moyen de m'emmerder avant de me voir me vider de mon sang, ce qui par chance, l'avait fait rapidement fuir, personne ne m'avait empêché de prendre mes deux bouteilles de Skiwi.

Revenant à mon appartement, ma vision devenait de plus en plus floue, je me tenais aux meubles pour ne pas m'écrouler. Surtout que cette nuit, personne n'allait pouvoir me trouver et je n'allais sûrement pas survivre à autant de sang perdu. J'arrivai non sans mal jusqu'à ma salle d'eau, tombant assis contre le mur, j'ouvrais la première bouteille de Skiwi, déversant un bon quart du liquide ambré sur ma plaie au flanc, donnant un bon coup de coude dans le mur à cause de douleur, serrant la mâchoire jusqu'à me la briser, je prenais une grosse gorgée pour faire passer l'envie d'hurler. Je commençais à recoudre la plaie, me rapprochant plus de boucher que de l'orfèvre, ma main tremblait tandis qu'elle passait de l'ocre à l'écarlate. Après une vingtaine de minute à me retenir de crier ma douleur alors que l'aiguille imbibé d'alcool traversait ma peau de part en part, je m'attelais la désinfection de mon épaule qui c'était elle aussi, bien fait amocher. Donnant un nouveau coup dans le mur à cause de l'affliction que me causait la dissolution des membranes par les 43% d'alcool par volume qui composait ce Skiwi de merde. Recousant les plaies comme de la merde, j'avais bien qu'une envie, en finir avec cette connerie... Finissant de relier ma peau sans y mettre les formes, je recouvrais presque tout le haut de mon corps avec des bandages, rampant presque jusqu'à mon lit, montant sur ce dernier comme si j'escaladais un immeuble, je prenais une poignée de pilule contre la douleur et dont j'ignorais même le nom. Sans m'en rendre compte, je sombrais dans le sommeil. J'avais pris des coups, oui, j'étais proche de la cuve, c'est vrai... Mais personne, et je dis bien personne, ne saurai parler de mes Perles comme il l'a fait... Imbibant mes nouveaux draps de sang, au moins, maintenant... Ils étaient à moi, c'était un fait...

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Misericordiam
20 Juin 2019
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