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EDC de Dayrone~70862

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“Et... Que voyez vous, quand vous vous regardez dans le miroir ?„

Mes cheveux d'or me tombait sur le visage, ce dernier enfoui dans l'oreiller, je me tournais machinalement pour reposer mon bras engourdi sur le doux duvet de ma couverture personnelle, mais la dure réalité était que cette dernière n'était plus là. Mon bras heurtant le matelas, un grognement se faisait entendre dans la villa vide. Empoignant le drap vide, le fait de ne plus avoir mon tueur d'ennui privé m'était fort désagréable... Pliant le même bras qui s'était pris le matelas pour relever mon buste, mes cheveux ayant poussé tombèrent devant les yeux, tournant ces derniers en direction du canapé non loin, au cas où elle aurait décidé de revenir au milieu de la nuit, mais rien. Il n'y avait bien que le silence, l'obscurité et la solitude... Je me laissais retomber sur le dos, le bras toujours tendu, j'essayais de chercher son contact, échouant quoi qu'il arrive, fixant le plafond, je soupirais, les yeux à moitiés fermés, blasé de ma situation. Les mots de ma psychologue raisonnaient dans ma tête.
"L'isolement va vous paraitre long c'est un risque de s'ennuyer et de déprimer"
En effet, l'isolement parait long, en effet, il mène à l'ennuie, l'ennuie mène à la dépression, la dépression à la mort. La mort ? Très peu pour moi, j'ai un objectif, un rêve, un plan, et jusqu'ici, il marche à la perfection. Même s'il est plus que désagréable, il se passe bien. La cryogénisation de mon Amour Plumé était prévu et voulu. Lui laisser le temps de réfléchir, me laisser le temps de tout mettre en place, je n'allais pas l'avoir dans les pattes pendant un moment et cela allait m'aider. Me forçant de tout mon corps pour me lever, il était déjà tard, nu, je me dirigeais vers la douche, l'habitation en devenait oppressante tant aucun bruit ne parvenait à se créer. Le noir en était la couleur majeure, aucune lumière ne parvenait à entrer. Arrivant dans la salle de bain, l'hésitation me prenait à la gorge, une douche ? Ou un bain ? N'ayant point l'envie de rester debout, j'optais finalement pour un bain, le son de l'eau qui s'écrasait contre les parois de la baignoire étaient le premier audible depuis mon réveil. Mon corps entrait alors lentement en contact avec l'eau chaude. Mon corps, désormais taillé comme celui d'un jeune guerrier était submerger par le liquide translucide, malheureusement, la baignoire trop petite pour mes 195 centimètres, seuls mon torse, mon ventre, mon bassin et mes cuisses pouvaient profiter de cette chaleur, excepter si je me contorsionnais pour devenir un petit cube de chaire.
"Parfois, on se cryogénise pour ne pas avoir à faire face à certaines réalité."
Avait-elle eu peur ? Non, je ne pense pas. Décroisant, puis recroisant mes jambes, je réfléchissais. Pourquoi se serait-elle Cryogénisé ? Pourquoi tant tenir à moi ? Pourquoi avec si peur de me faire du mal ? De ce que j'avais comprit dans les différents écrits, la peur de faire du mal vient de l'affection. Ça, je le savais très bien, la question qui se posait maintenant c'était "Pourquoi a-t-elle peur d'y faire face ?" Mais je me rendais compte que j'avais aussi la réponse à cette question. La peur de l'inconnu, il semblait que c'était la première fois qu'elle ressentait ça pour quelqu'un et cette fois, entrait en compte la variante de son ami plumé. Qu'elle était la différence entre Leur relation et la Notre ? Voilà un problème intéressant... Qu'il me faudra résoudre quand elle sera de retour. Pour le moment, je devais commencer à mettre en place ma toile, commencer à calculé toutes les possibilités et Il savait qu'il y en avait un grand nombre.
Le bruit de l'eau soulevée par mon corps, retombant dans la baignoire sonnait la fin de mon repos. Une serviette autour de la taille, je me dirigeais vers le miroir, coiffant mes longs cheveux, leur couleur, à peine éclairé, me semblait bien moins belle qu'avant, prenant une de mes mèches, je l'observais sous plusieurs angles avant de passer le reste de mes cheveux par-dessus mon épaule pour les mettre contre mon torse. L'or qu'ils représentaient ne me plaisait plus... L'Or... Ce matériaux riche et pourtant... Je ne le trouvais pas si pur que ça... Faisant voler ces derniers en arrière, je me disais qu'il allait être temps de changer.
Mon pantalon et ma chemise enfilée, je me dirigeais en direction de l'immense salon, vide, sombre, tempérée. Je prenais place à la grande table, ouvrant un de mes livres. Loin des histoires de romance que je lisais à longueur de journée pour comprendre la fonctionnement de cette chose qui était l'amour, non, ce livre parlait de quelqu'un comme moi, un homme qui ne ressentait rien, dans ce livre, le personnage est l'image parfaite de ce que j'aurais pu devenir si je ne m'étais pas forcé à apprendre la notion de bien et de mal. L'auteur écrit :
"Le soir, Marie est venue me chercher et m'a demandé si je voulais me marier avec elle. J'ai dit que cela m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait. "
Ce passage m'a toujours fait sourire, je me demande à chaque fois comment je réagirai si un jour on me demandait en mariage. Aurais-je la réaction de notre héros ? Je ne pense pas, je pense que j'accepterai, faisant "comme si" le plus fidèlement possible, qui sait ? Peut-être que cet évènement me fera découvrir de nouvelles choses ? Mais je ne pense pas être capable, ou du moins, vouloir blesser quelqu'un. J'ai toujours trouvé les personnes faisant le premier pas d'un courage sans égale, montrer ses faiblesses aux autres, s'ouvrir sans avoir peur d'être trahi, il en fallait du courage. Cette réflexion me faisait à certains dires de ma marraine
"C'est justement car tu as ce dilemme, que je trouve très humain"
Être humain, peut-on dire que j'avais le choix ? Entre devenir une énième personne sans sentiments, blasé, capable de tuer n'importe qui, un seigneur de la mort, à l'âme et au cœur meurtri ou bien, une personne malgré tout humaine. Je trouve que la décision est rapidement prise, devenir quelqu'un d'humain allait m'aider à mieux les comprendre, entrer dans leur monde, m'y introduire et l'observer sans trop me faire remarquer.
Je me levais alors de ma chaise, je regardais l'heure, il était si tard... Et pendant que je contemplais l'heure tardive, mon communicateur émit une vibration
"Alors toujours pas au lit, ah les jeunes.. "
Un rire s'échappait de ma bouche, je n'avais pas le temps de me reposer, j'avais des planification à faire, des variantes à calculer, un rêve à rendre réel.

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Exitium
04 Juin 2019
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