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EDC de Dayrone~70862

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Dayrone & Mister D' : Bataille pour le Contrôle

L'eau chaude coulait le long de mon corps en formation. Le liquide chaud entrait dans mes cheveux puis suivait la courbe de mon dos, les yeux fermés, je profitais d'un moment de calme pour reposer mon corps et mon esprit. La chaleur brûlait mes blessures et pourtant, ça ne me gênait pas plus que ça. Mes blessures étaient bien superficielles vis-à-vis de celle que j'avais au fond de moi... Ne rien ressentir... On ne dirait pas mais, ça fait si mal... Regarder quelqu'un dans les yeux, la voir vous sourire, voir dans ses yeux cette joie de vous voir alors que vous... Vous ne voyez bien qu'une silhouette comme une autre, votre cœur ne bat pas plus vite, votre ventre ne se serre pas, votre esprit reste claire... Mais vous souriez, vous souriez pour faire plaisir à cette personne, pour lui donner l'impression qu'elle compte, qu'elle est importante pour vous, alors qu'au final... Vous savez très bien que c'est faux... Ma tête s'affaissa d'elle même, laissant l'eau coulée dans le creux de ma nuque, mes cheveux me couvraient les yeux. Faux... Tout est faux et pourtant, me voilà... A planifier mes prochaines rencontres, à prévoir comment elles vont se passer afin de paraître le plus vrai possible...

Et comment tu vas réagir gros malin quand cette personne voudra plus de toi ? Quand elle voudra ta personne tout entière ? Qu'elle voudra tes yeux ? Ta bouche ? Quand elle voudra ta queue ?! Tu vas "faire semblant" encore ? Et quand elle s'en rendra compte ? Comment tu vas agir ? Tu vas t'excuser, comme toujours ? Tu vas assumer ton acte ? Celui de lui avoir menti, d'avoir joué avec elle ! Parce que t'es un monstre mon pote ! On est des salopards !
Je me tenais devant le miroir, regardant mon reflet dans ce dernier, mes cheveux en arrières m'arrivaient en bas de la nuque, ils dégoulinaient d'eau froide, les gouttes venaient se loger en bas de mon dos, me regardant dans les yeux, je me disais que... Le sommeil venait en dormant, l'appétit venait en mangeant alors... Alors l'amour viendrait peut-être en aimant... Mais alors que je disais cela, ma tête heurta le mur à côté du miroir, accompagnée par une main glaciale, il était là... Et alors que je me relevais comme je pouvais, encore sonné, il me plaqua contre le mur avec une force bien supérieur à la mienne.
Tu veux tant que ça souffrir enculé ?! C'est ça ton putain de but dans la vie ?! Avoir mal ! Avoir le coeur déchiré ! Te faire jeter comme la PAUVRE MERDE que tu es ?! T'es rien mon gars, tu m'entends ? T'es que dalle, ketchi, wallou mon pote ! Elle s'en bat la race de toi, tu comprends ? Au mieux elle t'utilise, au pire tu l'as diverti un peu. De un, elle a déjà son connard d'émo pour passer la nuit, de deux, elle te l'a dit, les autres ne sont que des aventures, tu veux être une aventure sale con ?! C'est ça que tu veux être ?! Une chose qu'on utilise un temps, puis quand on en a assez, on jette ?! Mais espèce de débile ! Tu veux aimer ? Alors aime au moins quelqu'un qui va le faire en retour !
Un filet de sang coulait le long de mon visage, me cachant l'oeil gauche, épais, il était presque noir... Je voyais à peine celui qui me faisait face... Je ne voyais que ses yeux pleins de haine, ses traits tirés par la colère... Il me ressemblait comme deux gouttes d'eau sauf qu'il était fait de haine... Le choc m'avait complètement sonné mais... Je n'arrivais pas à me défaire de cette pensée... Et les autres ?... Mais alors que cette phrase me traversait l'esprit, ma tête heurta le lavabo avec force, mon corps lui tombait lourdement sur le sol de la salle de bain...
LAISSE LES AUTRES EN DEHORS DE CA ! C'est entre toi et moi enfoiré ! Tu penses quoi ? Qu'elle va accourir quand tu lui auras répondu ? Ho attend... AH OUI ! C'EST VIDE ! RIEN ! Hahahaha ! Ben alors, enfoiré ? Tu reponds pas ? Regarde, ton com' vibre contre ton visage ! Repond lui ! Ah non ! Parce que tout le monde s'en COGNE ! Tu comprends ça ? Personne n'en à rien à foutre ! Tu entends ? Rien. A. Battre !
Alors que ces paroles raisonnaient dans ma tête, je sentais mon visage faire des allés-retours sous les coups de l'homme... Ils raisonnaient comme un marteau qui me frappait le crâne, je sentais mon sang couler le long de mes joues, je sentais le gout de fer dans ma bouche, je sentais mes doigts tremblé, je me tenais sur mon avant bras et j'avais l'impression que mon corps pesait une tonne, je tremblais de tous mes membres alors que je sentais un violent coup venir frapper ma blessure au flanc, l'ouvrant de nouveau au passage. Serrant les dents au point de me le briser, je ne bronchais pas sous les coups portés à mon égard.
Regarde toi... On allait être de véritable dieux putain... On aurait pus tuer n'importe qui, n'importe quand, n'importe où et ça... Sans même sourciller et toi... Et toi enfoiré, tu veux tout gâcher parce que tu as cru voir quelque chose dans le reflet des yeux d'une piaf qui portait des lentilles ? Si ça ne tenait qu'à moi... Je te cuverai pour que tu recommences tout de puis le début... Que tu comprennes que ta gentillesse nous tuera tous les deux... Putain ! Tu pouvais pas te contenter de ta situation ?! Elle était pourtant parfaite PUTAIN !
Un autre coup venait contracté mon estomac alors que du sang s'échappait de ma bouche... C'est vrai, ce que j'avais cru voir dans ses yeux... C'est pour ça que je souhaitais être si proche d'elle... Que dis-je, c'est pour ça que je souhaite l'être... Peut-être qu'on arrivera à changer, tous les deux... Peut-être que grâce à elle, j'allais ressentir quelque chose... "Peut-être que l'Alchimie c'était déjà faite pour elle"... Alors peut-être que... Sa réaction créerait quelque chose en moi... Je tendais le bras pour essayer d'attraper la cheville de mon agresseur, mais alors que mon poing se fermait... Il n'y avait personne... Il n'y avait personne...
Je sentais mon esprit partir mais... Je ne pouvais pas rester là, allongé sur le sol humide... Si celle qui était garante de moi me trouvait ici... C'était la fin, je puisais dans le peu de force qu'il me restait pour me remettre debout, il y avait peu de sang au sol ou sur le mobilier, la plupart des gouttes m'étaient tombées dessus, je nettoyais le plus possible, comatant à moitié, mon corps entier me faisait souffrir... Je m'habillais non sans mal, encore humide, la sensation d'eau et de sang sous mes habits étaient des plus désagréables... Je sortais de l'appartement de ma marraine en collant au mur, une trousse de premier soin dans la sacoche, je n'avais aucun endroit où aller... Alors je me dirigeais, aléatoirement, sans la ville, dans mon malheur, il y avait quand même du positif... Il était tard et... La nuit tous les chats sont gris... Mais je n'avais eu que peu de repos avant que mon assaillant ne revienne à la charge...
Ho c'est pas vrai... Je viens de casser la gueule sans prendre de gant pour une raison et toi... Tu ne trouves pas mieux que de te diriger vers la cause de ton mal ?! Non mais t'es juste con ou bien t'aimes ça ? T'en veux encore ? Il t'en faut plus pour que tu comprennes ? C'est ça ?
Je sentais mes côtes se faire frapper par une force non retenue, me faisant tomber à genou et pourtant, pourtant... Je me relevais, je n'avais que faire de ce qu'il disait, j'étais sûr de moi... C'était plus que ça... J'avais trop de questions... Pas assez de réponses... Ces sourires... Ne voulaient-ils rien dire ?... Je continuais ma route, je savais très bien où je me dirigeais... L'ouest de la ville... Au huitième... Je passais le pas de la porte... Laissant un peu de sang sur le mur, j'étais devant sa porte... Ma gorge était nouée... Ma vision devenait floue...
"[couleur=270568][i]Putain... Mais qu'est-ce que je fous ?..."
Oui... Qu'est-ce que je faisais à cette heure si ? A moitié crevé... Devant cette porte... Mais putain... Il a raison... Ca ne sert à rien... Aimer... Pourquoi faire... Alors que mon sang égouttait sur le sol du couloir... Je faisais demi-tour, me dirigeant vers la sortie, la pluie se mêlait à l'hémoglobine, camouflant mes blessures, de nouveau, je déambulais dans la ville sans réelle lumière... sans but, le regard vide, en train de me vider, j'avais trouvé un coin sombre, calme, couvert de la pluie au fond d'une ruelle, me laissant tomber, j'ouvrais la boîte de premier secours piquée à ma marraine, faisant en sorte de ne pas mourir durant la nuit, je me laissais tomber sur le côté, me servant du sol dur comme lit, je regardais la pluie tombée, je n'étais même pas dégouté de ma faiblesse... Je ne ressentais rien, comme à l'accoutumé, j'étais spectateur de ma propre bassesse et... Au fond de cette ruelle... Le liquide froid entrait dans mes cheveux... Puis suivait la courbe de mon visage... Il n'y avait personne... Il n'y avait personne...

Informations sur l'article

Dayrone - "Un monde bien étrange qu'est le miens..."
05 Mai 2019
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