EDC de Danasha~64151
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Prélude - Du Rêve au Cauchemar
Danasha ne garde presque aucun souvenir de la cuve où elle a grandit. Seule reste la réminiscence de la tiède humidité englobant son corps et la berceuse lointaine des sons assourdis, comme provenant de mondes irréels et abstraits.
Jusqu'au jour fatidique de sa naissance, elle n'avait connu pour toute conversation que l'incessant bavardage du battement de son coeur, étrangement amplifié et déformé par le fluide aqueux nutritif chargé de nourrir son corps.
Jusqu'au jour fatidique de sa naissance, elle n'avait connu pour toute conversation que l'incessant bavardage du battement de son coeur, étrangement amplifié et déformé par le fluide aqueux nutritif chargé de nourrir son corps.
Le glas de sa doucereuse sérénité se fit brutalement et sans cérémonie le jour où il fut décidé que son état de maturation avait été atteint. Un vrombissement sourd se fit tout d'abord ressentir dans tout son monde liquide avant de prendre de plus en plus de force, la forçant a émerger de sa conscience éthérée entre éveil et rêve. Dans le fond de la cuve, une valve s'ouvrit aspirant lentement le fluide. Le corps de Danasha ayant flotté jusqu'à ce jour dans son berceau exempt de gravité, se sentit soudain tiré par milles mains vers le sol, son corps s’alourdissant peu à peu.
Soudain saisie par une angoisse millénaire, elle se mit à se débattre tentant de surnager mais la gravité étant plus forte, la plaqua au sol, comme un nourrisson sans force.
Une douleur grandissante vint alors la transpercer du plus profond de ses poumons.... la suffocation... Son corps, jusqu’à présent alimenté par le liquide hautement chargé en oxygène, se convulsa. Faisant appel à un lointain réflexe de survie, elle ouvrit grand la bouche et pris une importante respiration avant de tousser, surprise par l'intensité mais également le bonheur de sentir refluer la douleur. Elle resta ainsi quelques instants, immobile et grelottante, allongée sur le sol de sa cuve les yeux fermés, concentrée sur sa respiration et sur les tout nouveaux ressentis de son corps.
Puis elle se rendit compte des bruits qui l'entouraient, cliquetis de machine, sonneries et discussions lointaines. Elle ouvrit alors ses yeux jaunes pour découvrir son nouveau monde, mais la lumière blanche étincelante et sans filtre l'éblouie, presque douloureusement. Elle referma donc les yeux à demi, tentant de s’acclimater à cet endroit si lumineux tout en se redressant péniblement. Faisant un effort pénible pour lever son corps devenu si lourd, elle vascilla en tentant de trouver un équilibre qu'elle savait, sans savoir comment, pouvoir trouver. Enfin debout après de longues et éreintantes tentatives, les bras serrés autour de son corps nu et le pelage encore détrempé de liquide, elle fit un pas hésitant vers l'ouverture, à présent, largement ouverte dans sa cuve.
Non loin de sa position initiale, elle s’arrêta, saisi d'un haut-le-coeur, et vomit le liquide restant que son corps commençait à rejeter. Mécaniquement et d'un pas lent, hésitant et tremblant, elle reprit sa marche vers la lumière.
" Ai...Aidez moi..."
Ses mots jaillir de sa bouche d'une voix chevrotante sans même savoir qu'elle les connaissait, parlant pour la première fois. Son cœur battant à tout allure, elle balayât l'endroit aseptisé et sobrement meublé du regard. Personne... pourtant les voix...?
Elle s’approchât d'un meuble et s'y appuya pour se retenir. D'une main, elle ouvrit le profond tiroir et y découvrit un long manteau soigneusement plié. Elle s'en recouvrit, grelottante, et le serra contre elle en fermant les yeux. Apaisé peu à peu par la chaleur qui regagna son corps, elle rouvrit les yeux et entreprit d'aller chercher de l'aide. L'endroit étant, semble t'il, vide elle se dirigeât vers une porte épaisse à l'autre bout de la salle. Elle balaya une dernière fois la pièce du regard, sa cuve... les meubles...serra un peu plus le manteau sur son corps et tira de toute ses forces la porte pour l'ouvrir, avant de pénétrer pour la première fois dans la ville.