EDC de Dall
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La déraison
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- Fais face à tes péchés, Sowles.
- Ceux-là ne sont pas les miens.
- Mais tant sont morts par ta faute... Nombreux. Légion.
Nain surplombant le précipice insondable de la démence. Pourquoi n'y plongeait-il toujours pas ? C'aurait été tellement plus simple. Tout alors serait devenu plus limpide. L'immense majorité des vivants finissait par y céder, un jour ou l'autre, l'âge avançant facilitant de fait le processus.
A mesure que les fantômes des disparus s'additionnaient, la culpabilité se multipliait. Des monitorés... Combien ? Dans la courbe de sa rétine, dissimulés loin au regard de tous, dansaient des spectres. Des orcs ricanant au dessus de son visage. Un smog acide. Des mallettes remplies de mines. Les échos de deux cartouches de 44, tirées à l'A317T. Bien sur que le son résonne visuellement. Tout est matière. Ou vibration de celle-ci.
Et l'esprit aime à se torturer de toute façon que les sens veulent bien nous faire parvenir.
Et l'esprit aime à se torturer de toute façon que les sens veulent bien nous faire parvenir.
- Légion... Une montagne de cadavres.
- ...
- Tu es vieux, Dall. Sombre. C'est OK tier.
Sombrer ? Jamais. Au nom de l'Empire. Au nom de sa propre intégrité. Au nom de peu importe quoi. En dépit de la douleur intense que la résistance pouvait produire. Pour l'Empire et surtout pour les impérialistes. Parce qu'il restait tant encore à sauver. Alors il s'accrochait de toutes les forces qu'il parvenait à mobiliser.
Mais de sombre, certes, il était paré : le gabbro de ses cheveux, les ténèbres de ses yeux, l'encre de ses fringues éternellement noires... ou ses idées, rendues sinistres par le temps et les connaissances trop lourdes à porter. Le tout tranchant avec la pâleur irréelle d'une peau blafarde. Très graphique. Ça passait bien à l'écran et tant pis si cela lui donnait quelque point de ressemblance avec les membres d'une vieille secte des années 200. Qui serait encore là pour s'en souvenir ?
Mais de sombre, certes, il était paré : le gabbro de ses cheveux, les ténèbres de ses yeux, l'encre de ses fringues éternellement noires... ou ses idées, rendues sinistres par le temps et les connaissances trop lourdes à porter. Le tout tranchant avec la pâleur irréelle d'une peau blafarde. Très graphique. Ça passait bien à l'écran et tant pis si cela lui donnait quelque point de ressemblance avec les membres d'une vieille secte des années 200. Qui serait encore là pour s'en souvenir ?
Pour autant, ce jour, c'est de fluo qu'il était paré. Lorsqu'il pénétra dans la Domus, après des cycles de veille passés au STV, entre deux visites dans les différents locaux de l'Hôpital, s'étant assuré que sa famille, et que Marran dans sa globalité, se portait au mieux de ce qu'il pouvait assurer. L'accoutrement était singulier. Un pantalon de travail sombre sur des chaussures de sécurité Axxx, une veste à poches orangée, bardée de bandes réfléchissantes et un masque à gaz dont la visière demeurait relevée sur sa tête pour découvrir son visage grave, fermé. Dall ôta ce dernier accessoire d'une main, ramenant machinalement de l'autre libre son obscure crinière vers l'arrière. Le soutien molletonné du couvre-chef laissait sur son front une barre rougeâtre, des suites d'avoir été trop longuement porté. C'est qu'il avait longuement soudé, ces derniers jours.
Et si les cernes de fatigue étaient encore légères, l'intensité des années passées l'ayant rendu endurant, les yeux luisaient, clignant trop fréquemment, des coups d'arc qu'il avait pris.
Et si les cernes de fatigue étaient encore légères, l'intensité des années passées l'ayant rendu endurant, les yeux luisaient, clignant trop fréquemment, des coups d'arc qu'il avait pris.
Peu amène, le regard qu'il jetait au buste. Ses griefs ne se portaient pas contre Imperator -au contraire- mais le visage du héraut emplissait presque tout son champ de vision et la rancœur pesait trop lourd pour être endiguée. Pas lorsqu'il ne sentait pas sur lui le regard pesant du public. Pas lorsqu'il venait ici, brièvement, trouver quelque réconfort en ces temps troublés.
Une guerre de plus.
Pourquoi ?
Une guerre de plus.
Pourquoi ?
Tout cela n'était que folie des hommes. Mâles. Femelles. Elfes ou gobelins. Trolls ou gnolls. Sans distinction. Tous, ils sombraient peu à peu. Etait-ce prétention d'y résister ? Le cœur du nain bouillait de la stupidité collective, de l'avidité imbue de tous, de ceux pour qui rien n'importait que d'être la figure de proue. "C'est moi, qui dirigerait DreadCast." Voilà ce à quoi ils aspiraient. Gouvernement, Quartier, Rebelles -ou FDPL-, Marines. Collinn. Et Nexus aussi. Nul n'échappait à la règle. Ils étaient destinés à s'entre-tuer dans des bains de sang stériles malgré le don d'immortalité offert par le meilleur d'entre eux.
Comment ignoraient-ils que la survie de l'Humanité était vouée au succès ?
... A condition que tous s'entendent.
Pourquoi systématiquement remettre cela en jeu ?
L'Homme avait-il tant besoin de mourir pour se sentir exister ?
... A condition que tous s'entendent.
Pourquoi systématiquement remettre cela en jeu ?
L'Homme avait-il tant besoin de mourir pour se sentir exister ?
Dall avait le dos large. Mais les voir tous s'infliger moult maux pour une finalité absurde lui était insoutenable. Ses yeux brillaient lorsqu'ils gagnèrent la voûte magistrale du bâtiment. Il avait trop soudé. On l'a déjà dit. Les réflexions sans réponse qu'il ruminait avaient rendu inerte le mégot coincé entre ses lèvres, dont il mâchouillait le filtre avec quelque chose de nerveux. Tandis que la senestre se contractait dans une poche de pantalon pour produire un poing serré, la dextre retenait toujours contre sa hanche, entre ses doigts crispés, le casque respectueusement retiré. Il fusilla longuement le plafond du regard et quelques mots rauques échappèrent à sa gorge.
- Bâtard(s) de merde.
Hérésie évidente ? Toute autre chose ? Peu pouvaient se targuer de comprendre son cheminement. Tant s'imaginaient, en voyant la fumée panachée de son synthé-tabac, nuage persistant des environs du nain, qu'elle l'avait imprégné jusqu'à envahir sa caboche.
Mais si une chose était sure au milieu de ce merdier, c'est bien que de ce qu'on pouvait penser de lui, Dall n'en avait toujours rien à carrer.
Mais si une chose était sure au milieu de ce merdier, c'est bien que de ce qu'on pouvait penser de lui, Dall n'en avait toujours rien à carrer.
Alors il finit par sortir le briquet qu'il avait enserré dans son poing et une fois sorti du lieu de culte, il cracha sa clope par terre pour en rallumer une autre. Pas le temps de niaiser. Retourne bosser.
Je sers l'Imperium !
(...)
L'Imperium est sans frontières, car il est l'Humanité, je dis que l'Imperium est là où se trouve tout homme qui préservera l'Humanité et Son héritage, et qui les prolongera par l'ordre et l'effort collectif, dans la rectitude et la droiture d'un honneur qui conduit à regarder le barbare et l'hypocrite dans les yeux, face à face, et à dire :
"Non."
Je sers l'Imperium, car il n'est pas l'apanage de cénacles, encore moins indolents ou repliés sur eux-mêmes, mais parce qu'il est notre héritage et notre salut.
(...)
L'Imperium est sans frontières, car il est l'Humanité, je dis que l'Imperium est là où se trouve tout homme qui préservera l'Humanité et Son héritage, et qui les prolongera par l'ordre et l'effort collectif, dans la rectitude et la droiture d'un honneur qui conduit à regarder le barbare et l'hypocrite dans les yeux, face à face, et à dire :
"Non."
Je sers l'Imperium, car il n'est pas l'apanage de cénacles, encore moins indolents ou repliés sur eux-mêmes, mais parce qu'il est notre héritage et notre salut.
S.O. #20754
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Chroniques des années 340
18 Juin 2023
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