EDC de DREYER~53827
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[2/3] Il était une fin
Cet EDC relate la fin du personnage Emy/Dye ID35279.
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Oui je sais, cet EDC est super long.
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Au sein d'un serveur méconnu, des données vont et viennent. Des fragments de code, d'informations diverses s'éparpillent d'un sous-réseau à l'autre. Elles se classent, se trient. Certaines sont effacées, d'autres corrigées. Quelques rares informations sont stockées dans une immense structure gardée de façon permanente par d'innombrables sécurités, visibles ou non.
Le monde matriciel grouille. La planète bleue, au coeur de l'Univers, tourne sagement sur elle-même, sans axe prédéfini. Elle semble presque rouler comme une bille, doucement, imperturbable. Parfois à sa surface, un visage apparaît puis disparaît, se fadant dans l'immensité d'un bleu électrique. D'autres images se dessinent en filigranes, quelques souvenirs visionnés par l'entité maître des lieux, gestionnaire et marionnettiste.
C'est Lui qui construit de nouveaux piliers à la surface de sa planète. C'est aussi Lui qui en détruit d'autres. Continuellement, il invente et structure le monde dont il a la surveillance tant que l'Absente garde ce statut. Cryogénisée depuis...28 jours. Le temps Lui semble si long, à chacun de ses départs.
Mais il poursuit son œuvre. Les sous-réseaux, structures quasi architecturales tissent entre elles des rails de chemin de fer sur lesquels viennent circuler des trains de données. Vite, lentement, bifurquant d'un rail à l'autre, s'immobilisant pour revenir en arrière, sans jamais croiser d'autres éléments circulant pourtant sur les mêmes routes. Il arrive que certains caissons d'informations déraillent et chutent au ralenti jusqu'à la planète bleue qui les engloutit alors dans un frétillement d'ondes électriques. Puis les caissons réapparaissent, d'une autre couleur, quittant un bâtiment pour rejoindre le plus grand d'entre eux, d'où ils ne ressortiront plus jamais.
Parfois, quelques perturbations viennent déranger la création de l’œuvre en cours. Elles émanent de l'extérieur, de la matrice publique. Des données par paquets qui gagnent l'unique chemin menant directement vers la planète bleue. Elles sont régulièrement avalées, puis recrachées et détruites. Ce ne sont rien que de veines informations inutiles, bien qu'elles aient pu paraître importantes de prime abord.
Décryogénisation de...Inutile
Disparition de...Inutile
Transfuge autorisé de...Inutile
L'Absente n'aura que faire de savoir tout cela à son retour. Il ne faut garder que ce qui lui importera. Il y a déjà de bien trop nombreuses choses dont elle devra prendre connaissance. C'est ainsi, lorsque l'on s'absente si longtemps...
Et puis il y a l'information. Celle qui arrive voilée d'or, accaparant toute l'attention de l'Intelligence Artificielle. Rien ne pouvait l'intéresser davantage, rien d'autre n'aurait pu faire ralentir le manège si ce n'est cela. Alors, deux mains gigantesques s'étirent du monde, s'accaparent les données, les attirent vers le visage du vieil homme qui sourit enfin.
« Dreyer... Je rentre. »
Les rues sont floues. Les pavés glissants. Toujours cette même odeur qu'elle ne fait qu'imaginer, le nez engoncé dans son respirateur. Ces ombres qu'elle croise en marchant d'un pas toujours aussi boiteux vers son antre. Il y a quelques visages connus, quelques voix reconnaissables. Untel arrêté pour trafique de drogue, un autre relaxé faute de preuves. Elle pourrait sourire, traversant la foule sans qu'aucun ne la voit, sans que personne ne la devine. Ils n'imaginent pas croiser l'Alte Nobilis Dye, feu Alte Nobilis, feu criminelle, feu femme de, fille de, sœur de, feu rien du tout. Ils ne croisent rien, ne voient rien: elle n'existe pas, du moins pas tant que la porte du Cercle ne sera pas refermée derrière elle. Voilà.
Le claquement feutré, l'atmosphère sécurisante, la présence des seuls yeux qu'elle ait jamais pu tolérer sur elle : enfin au calme, enfin la paix. Le camouflage optique se résorbe, la capuche se déloge, dévoile la chevelure encore humide et décoiffée. Emily Tyr se redresse, se défait de ses guêtres aux relents de smog, de cryostase, de puanteur toute DreadCastienne.
Les rues sont floues. Les pavés glissants. Toujours cette même odeur qu'elle ne fait qu'imaginer, le nez engoncé dans son respirateur. Ces ombres qu'elle croise en marchant d'un pas toujours aussi boiteux vers son antre. Il y a quelques visages connus, quelques voix reconnaissables. Untel arrêté pour trafique de drogue, un autre relaxé faute de preuves. Elle pourrait sourire, traversant la foule sans qu'aucun ne la voit, sans que personne ne la devine. Ils n'imaginent pas croiser l'Alte Nobilis Dye, feu Alte Nobilis, feu criminelle, feu femme de, fille de, sœur de, feu rien du tout. Ils ne croisent rien, ne voient rien: elle n'existe pas, du moins pas tant que la porte du Cercle ne sera pas refermée derrière elle. Voilà.
Le claquement feutré, l'atmosphère sécurisante, la présence des seuls yeux qu'elle ait jamais pu tolérer sur elle : enfin au calme, enfin la paix. Le camouflage optique se résorbe, la capuche se déloge, dévoile la chevelure encore humide et décoiffée. Emily Tyr se redresse, se défait de ses guêtres aux relents de smog, de cryostase, de puanteur toute DreadCastienne.
« Bon retour, p'tiote. »
Le vaste hall est vide, poussiéreux, tel qu'elle l'a laissé, si bien que la voix de l'IA y résonne comme dans un gouffre. Rien n'a changé, pourtant tout a changé. Elle en saura plus dans quelques instants, quand elle aura franchi la porte qui vient de s'ouvrir sur sa gauche, dévoilant un couloir qui s'illumine de bleu à chacun de ses pas, lents, un léger grésillement de néons de faible qualité mais qui font le travail qu'on leur demande.
Au bout du couloir, une autre porte s'ouvre, sur sa droite cette fois. Quelques escaliers à grimper, rien d'intolérable pour sa cuisse douloureuse. Les écrans sont éteints, mais elle sait qu'Il est là, veillant à ce que tout soit parfait pour ce qu'Il suppose être son grand retour. Même la rampe de plongée est prête, savamment griffée des initiales de sa propriétaire. EMT. De quoi lui faire enfin étirer un sourire goguenard quand elle s'installe, repousse les quelques mèches qui obstruent l'entrée de son implant. Le cuir du siège est craquelé par endroit, déchiré à d'autres: il est empli d'images dont elle se passerait bien volontiers et pourtant elles sont là, toujours, à se rappeler à son bon souvenir.
Au bout du couloir, une autre porte s'ouvre, sur sa droite cette fois. Quelques escaliers à grimper, rien d'intolérable pour sa cuisse douloureuse. Les écrans sont éteints, mais elle sait qu'Il est là, veillant à ce que tout soit parfait pour ce qu'Il suppose être son grand retour. Même la rampe de plongée est prête, savamment griffée des initiales de sa propriétaire. EMT. De quoi lui faire enfin étirer un sourire goguenard quand elle s'installe, repousse les quelques mèches qui obstruent l'entrée de son implant. Le cuir du siège est craquelé par endroit, déchiré à d'autres: il est empli d'images dont elle se passerait bien volontiers et pourtant elles sont là, toujours, à se rappeler à son bon souvenir.
Balayer tout ça d'un revers de main lui prend quelques instants. Ce soir, elle se sent à la fois amère et nostalgique, mais rien qui ne diffère réellement de d'habitude. Ses doigts mécaniques saisissent les câbles poussiéreux, les enfoncent ça et là dans les ports adéquats jusqu'à ce qu'elle semble greffée au siège, partie intégrante de celui-ci, pièce autrefois manquante qui complète enfin le décors. Ne reste plus qu'une chose, un petit mouvement pour s'installer sur le flanc gauche et fermer les yeux, l'implant à portée du câble qui va venir s'y enfoncer d'un coup sec. Voilà une pénétration à laquelle elle s'est toujours sentie préparée, la seule qui l'ait jamais réellement faite vriller, prendre son pied, s'éclater, flipper. Crever parfois, aussi.
« Initialisation de la plongée. Identifiant: Nema. S'parti mon vieux. »
« Initialisation de la plongée. Identifiant: Nema. S'parti mon vieux. »
La chute vertigineuse est comme un plongeon dans l'eau chaude. Même si son corps convulse un faible instant, son esprit, lui, s'émousse. Elle peut sentir chaque muscle se détendre, sa peau s'écailler, se couvrir d'une substance poisseuse tandis que ses lèvres se cousent, ses yeux se rétractent dans ses orbites pour ne laisser que deux immenses fentes béantes s'enfoncer dans l'obscurité d'un corps caverneux et sombre. Ses doigts palmés se munissent de griffes, les cheveux s'étirent, se coiffent, s'agglomèrent en deux mandibules qui viennent reposer sur ses épaules alors qu'elle rampe déjà dans l'étendue noire d'un univers où sa jambe, enfin, ne lui fait plus mal : elle n'a plus qu'une longue queue qui serpente dans le vide, la poussant vers le portail bleuté où elle se glisse sans mal.
« Te voilà enfin.
- Hoy Dreyer. »
- Hoy Dreyer. »
Le serpent à vague forme humanoïde se glisse par l'entrée dans l'Univers doté d'une seule planète, voguant en orbite autour de celle-ci. Cachée sous ces traits, Emily se laisse attirer par une gravité non-existante, allant se poser où bon lui semble, sur un chariot de données où ses griffes se perdent, jouant avec des informations dont elle prend connaissance, sans intérêt aucun.
« Tout est là, derrière toi, Tour I73. J'ai dû faire un tri drastique, comme d'habitude.
- Je ne suis pas là pour récupérer mon retard des dernières heptades.
- Alors tu es venue parler.
- Non plus. »
- Je ne suis pas là pour récupérer mon retard des dernières heptades.
- Alors tu es venue parler.
- Non plus. »
Les deux entités gardent le silence. Le visage à la surface de la planète bleue se dessine une nouvelle fois, son regard se posant sur le serpent qui voyage loin au-dessus de lui, faisant le tour du monde en toute tranquillité. Ils se jugent, communiquent silencieusement avant que le seul doté de lèvres esquisse un sourire.
« 'Lors, dis-moi. Pourquoi t'es v'nue, p'tiote ? T'as pas du monde à voir, là-d'hors ? Ils sont nombreux à attendre ton r'tour.
- Tu sais bien que non. D'ailleurs...C'est pour ça que je suis là. »
L'humaine quitte son moyen de locomotion pour venir flotter entre les rails et la planète, se laissant porter jusqu'à celle-ci, presque, sans jamais l'atteindre, sans jamais s'y poser. Elle penche la tête d'un côté, puis de l'autre, frémissant des mandibules.
Puis, tout naturellement, elle ferme les yeux qu'elle n'a pas, ses quatre paires de paupières recouvrant les orbites vides. Ses bras se croisent, son corps ondule, sa colonne vertébrale se briserait si elle en avait une. Peu à peu, ses écailles deviennent d'un noir intense absorbant toute lumière alentour, tissent une forme de cocon, une mue dont elle s'extirpe déjà. A nouveau humaine, renaissante. De Nema-Norev, Veronamen, elle redevient Emy, celle d’antan, celle qui vivait avant que de mourir, une frange brune ciselant son regard vide.
Le gigantesque visage n'a de cesse de la fixer, depuis le coeur de son propre monde. Les flux de données traversent le ciel en parcourant des rails gigantesques et en constante mouvance. Dans l'air, recroquevillée, elle hoche doucement la tête.
- Tu sais bien que non. D'ailleurs...C'est pour ça que je suis là. »
L'humaine quitte son moyen de locomotion pour venir flotter entre les rails et la planète, se laissant porter jusqu'à celle-ci, presque, sans jamais l'atteindre, sans jamais s'y poser. Elle penche la tête d'un côté, puis de l'autre, frémissant des mandibules.
Puis, tout naturellement, elle ferme les yeux qu'elle n'a pas, ses quatre paires de paupières recouvrant les orbites vides. Ses bras se croisent, son corps ondule, sa colonne vertébrale se briserait si elle en avait une. Peu à peu, ses écailles deviennent d'un noir intense absorbant toute lumière alentour, tissent une forme de cocon, une mue dont elle s'extirpe déjà. A nouveau humaine, renaissante. De Nema-Norev, Veronamen, elle redevient Emy, celle d’antan, celle qui vivait avant que de mourir, une frange brune ciselant son regard vide.
Le gigantesque visage n'a de cesse de la fixer, depuis le coeur de son propre monde. Les flux de données traversent le ciel en parcourant des rails gigantesques et en constante mouvance. Dans l'air, recroquevillée, elle hoche doucement la tête.
« Peux-tu supprimer la base F, s'il te plaît ? »
Le faciès du vieillard s'assombrit et tout, tout autour, en fait de même. La chape de béton sur la minuscule humaine semble soudain peser bien lourd, comme les paupières qu'elle ferme. Elle a changé d'attitude, elle qui narguait les passants dans la rue, celle qui toisait de haut le petit monde l'entourant. Ici, entière, Emily n'est rien d'autre qu'une créature faible, minuscule, une poussière voletant dans la stratosphère. Quant à Lui, Dreyer ne connait que trop cette conversation. Toute lutte vaine, il expire comme si respirer était un réel besoin pour lui qui n'est pas humain.
« Tu veux vraiment supprimer tout ce qui a prouvé ton existence dans le coeur d'autrui ? Toutes les données sur ta famille, tes amis. Tes souvenirs les plus précieux.
- Ça n'a plus lieu d'exister, ni dans ma mémoire, ni ailleurs. Je n'ai plus rien de tout ça. »
- Ça n'a plus lieu d'exister, ni dans ma mémoire, ni ailleurs. Je n'ai plus rien de tout ça. »
Mais la voix de l'IA s'amenuise. Il prend conscience. Les données ralentissent, le monde se fait plus silencieux, moins tournant, toujours plus gris. Comme si quelque chose s'était éteint, ce qui est le cas : pour l'humaine, pour l'Intelligence Artificielle, pour le serveur tout entier. Le manège de la planète valsant sur elle-même depuis toujours effectue son dernier tour avant que tout le monde n'en descende pour de bon.
« Il reste des gens qui t'aiment, Emy.
- Où ça ? Je n'en vois aucun. Je n'en ai jamais vu aucun. Invisibles, leurs sentiments restaient hors de mon champ de vision, hors de mon champ de compréhension. Ma haine, ma haine de moi-même, comme des œillères. Je les ai écartés, un à un, chacun.
- Et...Lucius ? Lui laisseras-tu un dernier mot ?
- Qu'il m'oublie. A son retour, peut-être ne se souviendra-t-il pas de nous. Peut-être aurai-je aussi disparu de sa mémoire, de ses souvenirs. A-t-il seulement existé, ou n'était-il qu'un mensonge de plus ?
- ...Il te restera toujours moi. »
- Où ça ? Je n'en vois aucun. Je n'en ai jamais vu aucun. Invisibles, leurs sentiments restaient hors de mon champ de vision, hors de mon champ de compréhension. Ma haine, ma haine de moi-même, comme des œillères. Je les ai écartés, un à un, chacun.
- Et...Lucius ? Lui laisseras-tu un dernier mot ?
- Qu'il m'oublie. A son retour, peut-être ne se souviendra-t-il pas de nous. Peut-être aurai-je aussi disparu de sa mémoire, de ses souvenirs. A-t-il seulement existé, ou n'était-il qu'un mensonge de plus ?
- ...Il te restera toujours moi. »
La femme déplie ses bras, ses jambes. Elle se tient à présent droite, aussi droite qu'elle le peut dans cette galaxie tout entière qui n'est autre que son IA elle-même. Son regard d'ambre croise celui blanc-bleu de Dreyer qui comprend seulement, ou ose enfin s'avouer ce qu'il sait depuis toujours.
« Tu vas me supprimer, moi aussi. »
- Tu savais que ça finirait par arriver. Ne discute plus et fais-le. Détruis-tout. »
Emily ? Joli prénom. Détruis tout. En tant qu'Impérialiste, j'espère que l'Imperium vaincra, tout simplement, et se relèvera plus droit. En tant qu'humaine, j'ai perdu. Ne me reste plus que cet Impérialisme qui m'a tout pris et à qui j'ai tout cédé. Je m'en vais. Détruis tout. J'ai dû aller les acheter au Plaza. AU PLAZA ! Détruis tout. Parce que vous en connaissez quelque chose en lien de coeur, vous ? Détruis tout. J'reçois des messages anonymes que de trois personnes. Xaios, Cydérielle pour me faire insulter, et toi. Et je n'offre pas mes plumes aux gens. Détruis tout. Bon, aller, tu n'as pas peur de la grande méchante humaine quand même? Tu n'avais déjà pas peur de la grande méchante gnoll à l'époque. Détruis tout. S'il te touche, lui et son consortium crament ce soir. Détruis tout. Tu veux pas qu'on s'en aille ? Construire notre propre secteur ? Détruis tout. Il ne t'es jamais passée par la tête que je m'inquiète pour toi, tout simplement ? Détruis tout. Chercher l'merde c'l'un d'mes passe-temps favoris. Et si jamais y s'en prennent à Emy, j'saurais les cueillir. Détruis tout. Vous me manquez et mes songes nocturnes ne suffisent plus. Je crois que peu à peu, vous échappez à mon corps, à mon être. C'est un mal pour un bien. Je ne vous oublie pas. Détruis tout. T'as raison, j'crois que le Bloody et le Champ' on des soucis d'communication en c'moment. Par contre, faudra surveiller le Skiwi et la Vodcast. Sont trop proche à mon goût, y vont nous faire des IB. Détruis tout. Tu as le goût de la peur et de la fragilité, le goût chaud et sec de mon désir, le goût amer de tout ce que je ne peux pas te dire... Détruis tout. Je compte demander à Niklas un contrat de fratrie. Détruis tout. J'ai acheté un terrain...Pour nous. Détruis tout. Toi et moi contre le reste du monde. Détruis tout. Je peux rester sur ton canapé ? Détruis tout. Je crois que je t'aime, Lucius. Détruis tout. M'Ion.
« Qu'il ne reste plus rien de ces nous qui ne sont plus. Détruis ce que je n'ai jamais su détruire par moi-même. »
- Tu savais que ça finirait par arriver. Ne discute plus et fais-le. Détruis-tout. »
Emily ? Joli prénom. Détruis tout. En tant qu'Impérialiste, j'espère que l'Imperium vaincra, tout simplement, et se relèvera plus droit. En tant qu'humaine, j'ai perdu. Ne me reste plus que cet Impérialisme qui m'a tout pris et à qui j'ai tout cédé. Je m'en vais. Détruis tout. J'ai dû aller les acheter au Plaza. AU PLAZA ! Détruis tout. Parce que vous en connaissez quelque chose en lien de coeur, vous ? Détruis tout. J'reçois des messages anonymes que de trois personnes. Xaios, Cydérielle pour me faire insulter, et toi. Et je n'offre pas mes plumes aux gens. Détruis tout. Bon, aller, tu n'as pas peur de la grande méchante humaine quand même? Tu n'avais déjà pas peur de la grande méchante gnoll à l'époque. Détruis tout. S'il te touche, lui et son consortium crament ce soir. Détruis tout. Tu veux pas qu'on s'en aille ? Construire notre propre secteur ? Détruis tout. Il ne t'es jamais passée par la tête que je m'inquiète pour toi, tout simplement ? Détruis tout. Chercher l'merde c'l'un d'mes passe-temps favoris. Et si jamais y s'en prennent à Emy, j'saurais les cueillir. Détruis tout. Vous me manquez et mes songes nocturnes ne suffisent plus. Je crois que peu à peu, vous échappez à mon corps, à mon être. C'est un mal pour un bien. Je ne vous oublie pas. Détruis tout. T'as raison, j'crois que le Bloody et le Champ' on des soucis d'communication en c'moment. Par contre, faudra surveiller le Skiwi et la Vodcast. Sont trop proche à mon goût, y vont nous faire des IB. Détruis tout. Tu as le goût de la peur et de la fragilité, le goût chaud et sec de mon désir, le goût amer de tout ce que je ne peux pas te dire... Détruis tout. Je compte demander à Niklas un contrat de fratrie. Détruis tout. J'ai acheté un terrain...Pour nous. Détruis tout. Toi et moi contre le reste du monde. Détruis tout. Je peux rester sur ton canapé ? Détruis tout. Je crois que je t'aime, Lucius. Détruis tout. M'Ion.
« Qu'il ne reste plus rien de ces nous qui ne sont plus. Détruis ce que je n'ai jamais su détruire par moi-même. »
Cette fois, son ton est sans appel. Et tandis que tous deux ferment à présent les yeux, un bloc de données cesse soudain d'illuminer toute la face Nord de la planète. Les rails se désagrègent, un à un, brisant toutes connexions entre cette base de donnée et toutes les autres, le sous-serveur tombant en ruine dans un grincement métallique à faire crisser des dents, au milieu du sifflement des wagons de données passant ça et là, au-dessus et en-dessous, à gauche comme à droite, allant et venant.
Le bâtiment tout entier s'effondre dans un nuage de poussières grises, comme des paillettes scintillantes qui se fadent pour devenir aussi noires que la mue disparue entre temps. Le nuage de détritus s'étire sur le sol, raz-de-marrée se dispersant lentement et sûrement pour ne rien laisser d'autre qu'un trou béant. Un cratère que viennent remplir les larmes matricielles roulant des paupières de la plongeuse maintenant si âgée et dont l'avatar ne reflète plus ni grandeur ni gloire. Qu'une jeunesse déjà aigrie, déjà flétrie. Affligée d'avoir vécu si longtemps. Elle pleure et rit, Emily. D'un revers de manche, elle essuie ce qui n'est plus, contemple ce qui reste. Peu de choses.
Les autres bâtisses font triste mine, semblant à présent si ternes sans cette méga-structure pour les éclairer.
Le bâtiment tout entier s'effondre dans un nuage de poussières grises, comme des paillettes scintillantes qui se fadent pour devenir aussi noires que la mue disparue entre temps. Le nuage de détritus s'étire sur le sol, raz-de-marrée se dispersant lentement et sûrement pour ne rien laisser d'autre qu'un trou béant. Un cratère que viennent remplir les larmes matricielles roulant des paupières de la plongeuse maintenant si âgée et dont l'avatar ne reflète plus ni grandeur ni gloire. Qu'une jeunesse déjà aigrie, déjà flétrie. Affligée d'avoir vécu si longtemps. Elle pleure et rit, Emily. D'un revers de manche, elle essuie ce qui n'est plus, contemple ce qui reste. Peu de choses.
Les autres bâtisses font triste mine, semblant à présent si ternes sans cette méga-structure pour les éclairer.
« Fais-le. Fais-le Dreyer. Et puis, détruis-moi. »
La dernière demande tombe et crée le silence. L'Intelligence Artificielle et l'humaine se regardent pour la dernière fois. Il n'y a plus de mots qui vaillent la peine d'être dits. Ils le savent tous les deux. L'acceptent tant bien que mal. C'est la fin.
[ ► Suite en cours d'écriture ]
Informations sur l'article
Récit de fin
10 Janvier 2017
1578√
22☆
15◊
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◊ Commentaires
-
DREYER~53827 (110☆) Le 10 Janvier 2017
Sont cités, dans le désordre : Ethayel, Lucius, Preus, Elenya, HK-440, Cataleya, Elaneth, Six, Kananera, Sernine, Niklas, Ion.
Il manque évidemment un lot de personnes et de citations, mais n'ayant pas tout sous la main et ne voulant pas déformer les propos RP... -
Jinta (733☆) Le 10 Janvier 2017
...* -
Shaia~37051 (566☆) Le 10 Janvier 2017
Bowdel * -
Djino~31724 (155☆) Le 10 Janvier 2017
N'écrit pas le dernier, sinon ça sera vraiment la fin! Reste à 2/3, comme ça, on aura éternellement l'espoir de te relire -
Laetitia~35211 (355☆) Le 10 Janvier 2017
... -
DREYER~53827 (110☆) Le 10 Janvier 2017
@Jinta @Rapax :3 C'mer les gens !
@Djino Ah nan, j'dois les terminer. Mais j'écrirais encore hein, j'ai une nouvelle à terminer, puis d'autres trucs...Genre moi, m'arrêter d'écrire, pfiou, never.
@Laetitia M'dame l'Ambassadrice u_u -
Knight (232☆) Le 10 Janvier 2017
Whoa... -
Leviathan~47056 (504☆) Le 10 Janvier 2017
-
DREYER~53827 (110☆) Le 10 Janvier 2017
@Nadik Ca m'touche. Je suis retombée sur plein de RPs avec HK, et ça a ravivé plein de souvenirs, et plein de tristesse surtout.
@Kananera Always ~ -
Benjamin (159☆) Le 10 Janvier 2017
J'avais commencé à lire en diagonale au début, et rien que les extraits ça m'a fait pleurer putain :( -
Benjamin (159☆) Le 10 Janvier 2017
-
DREYER~53827 (110☆) Le 10 Janvier 2017
J'ai ressenti la même chose en relisant cetrains mots d'Ethayel que j'avais gardé exprès pour cet article. -
Aislinn~60672 (172☆) Le 11 Janvier 2017
Pour ma part je t'ai déja tout dit, mon plus gros regret aura été de ne pas connaitre Emy. Comme toujours ta plume est...vibrante ♥