EDC de Cryx~52202

Ombre de la ville sur le visage.
Ombre de pensée dans le crâne.
Dressé comme à son habitude sur son effigie du phœnix à réfléchir à la situation.
24 cycles plus tôt, le HC avait annoncé les neonobilis. Il n'en était pas. Ce qui paraissait pourtant... inconcevable. Mais le pire arrive toujours. Un abîme d'incrédulité qui l'emplissait depuis. Pourquoi? En attente de savoir ho oui il attendrai bien pour le coup.

Ne rien dire. Accepter. Mais pour autant ne pas rien faire.
Soit, c'était leur choix. Et s'ils n'avaient pas voulu de lui alors qu'il avait des placards de projets, des objectifs pour l'Imperium pour des décennies, et un certain nombre de valeurs que tout le monde semblait oublier, alors ce ne serait jamais.
Pour autant il ne lâcherai jamais l'Imperium, loin de là. Il connaissait les optiques de la noblesse, il les partageait alors il ferai sa part pour aller dans le même sens depuis le peuple.
Se souvenant d'une [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Cryx/Article=20588]ancienne discussion[/art] il y a longtemps avec une amie, il se dit que finalement il était peut être temps. Il saisi son com, et commença a établir une liste de contacts, soigneusement choisi. Des impérialistes, un petit cercle de confiance plus ou moins, des travailleurs, des civis, des Directeurs et des Délégués. Rédigeant un message quelque peu mystérieux, il invita ces 23 personnes à une réunion en vue d'aider l'Imperium.
Iuncti semper progrediamur.
Il en vu certain en privé, d'autres à la réunion, certains disparurent depuis. Une petite partie seulement se montra favorable à oser quelque chose. Il est toujours plus difficile d'agir que de parler.
Il n'abandonnait pas. Il ne se laisserai pas détruire comme pour la première fois. Il accusa le coup, même si ébréché il resta entier, sans céder à la cryo, garda ses objectifs et ses idées.
Il valait toujours mieux être noble d'âme que simplement noble de titre.

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Quelques heptades plus tard.
Cryx se concentrait à fond depuis dans son devoir pour les STV pour les redresser et pour préparer les projets de l'OI. Être Délégué était un rôle qui lui convenait on ne peut mieux. Le levier direct d'action. Pas d'attente interminable, pas de discours. Acta non verba.

La Legata Laetitia était avec lui, dans l'enfer rouge des cuves, pour une visite et maintenance en commun avec toute l'équipe des STV. La chaleur torride malmenait les corps emprisonné dans les combinaisons étanches, sous les claquements et vrombissements des cuves voisines qui fonctionnaient toujours à plusieurs millions de degrés.
Malgré tout à ce moment là il était heureux. Parce qu'il était avec elle, à lui montrer ce qu'il avait accompli. Non sans une certaine fierté qui grandissait en la voyant si réceptive. Sa mentor de longue date...
Et au cours de cette longue soirée il semblait que l'échange était réciproque. Elle lui apporta autant de baume au cœur par sa présence qu'il ne lui en apporta lui même en lui exposant les projets, un souffle d'air frais comme elle lui dit. Elle était peut être une des dernières personnes à croire vraiment en lui encore, et ça lui suffisait amplement. Une petite lumière, lointaine car il n'était pas aussi proche qu'il l'aurait voulu, mais qui aidait à le maintenir debout.
Même quand il commença à apprendre des bribes du pourquoi il avait été refusé à la noblesse, elle le rassura.
Qu'on lui dise qu'il n'avait pas assez de recul, de réflexion et de connaissances, à un outrilien qui dévouait sa vie à la connaissance, c'était comme traiter un orc de faible sans muscle. Excuses refusées. Non acceptable. Comment pouvait-on seulement oser avancer ces arguments à un impérialiste d'un quart de siècle et à coté nobiliser des jeunes de moins de 4 ans? Un illogisme intolérable pour son esprit scientifique rigoureux.
Et toujours ne rien dire, accepter, pas pouvoir répliquer, alors qu'intérieurement il bout. Une insulte de plus, douloureuse, qu'il doit encaisser sans broncher. Car elle avait tord. Ce n'était pas un doute, pas une vantardise, c'était un fait. Ils ne le connaissaient pas en réalité...
Voilà à quoi ça avançait d'être droit toute sa vie sans un seul impair.
Le prix de ne jamais chercher à jouer de relations pour avancer.
Le prix de ne s'axer que purement envers l'Imperium et non aux personnes.
Le prix d'être un outrilien, définition même raciale de l'abnégation.
Le prix d'agir qu'avec ses compétences au nom d'une méritocratie pure, qui ne fonctionne pas.
Si c'était ça les jeux politiques, où on était forcé de s'y plier sitôt qu'on grimpait les sphères, il refusait d'y prendre part.
Il leur montrerai, à sa manière, ce qu'est un impérialiste qui travaille à faire progresser l'Imperium, quelque soit ses postes, ses possibilités, il s'en trouverai toujours assez pour agir et à s'entourer des personnes qu'il faut, restant toujours porteur des valeurs de l'Imperium.
Alors quand le CN se désagrégera, comme cela commençait déjà par le départ du pourtant prometteur Lucius, il regardera dans leur direction à leur rappeler en pensées: souvenez vous de ce moment où vous m'avez évincé.
Car lui était soumis à une logique immuable, et si on n'avait pas voulu de lui deux fois alors il n'y avait pas de raison de réaccepter.
Et quand se rendant compte de leur erreur ils reviendront à lui, il leur répondra alors...

Non.

Continuant de veiller sur l'Imperium, qu'il croisse ou qu'il s’effondre, sur la ville et sur l'Humanité, où qu'il soit l'outrilien sera là pour le bâtir ou le retenir dans sa chute.