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EDC de Cryx~52202

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L'embrasement du Phoenix

Il y a bien des choses dans une vie qui fait que chacun peut être déçu. D'innombrables choses. Mais quand elles s'additionnent, c'est encore plus lourd à supporter.
Cryx était reparti comme un boulet de canon, prêt encore à en découdre pour faire évoluer les choses. Prêt à s'immiscer à droite à gauche pour proposer, non en fait imposer était plus juste, son point de vue. Malheureusement le retour de flamme violent était qu'on ne voulait pas de son aide. Echec sentimental, professionnel, social.
L'apogée venant quand une consœur se fit violer, violenter, humilier et que furibond contre ce genre d'acte, il fit tout pour l'aider. Encore... aider les gens. La portant pour aller faire sa plainte, faisant son examen médical pour avoir les preuves pour écrouer l'enflure agresseur. Pour... qu'elle se décide à pardonner deux jours plus tard. Sérieusement?
Dans quel monde dégueulasse vivait-il? Comment pouvait-on être assez con pour laisser passer ça?
Quelque chose se brisa en lui, définitivement. Sa foi en l'Humanité. Elle n'était rien. Il n'y avait plus de valeur en ce monde. Plus de confiance. Plus d'avenir autre qu'un enfoncement progressif dans une fange vermineuse qu'étaient devenu les Humains, loin de l'élévation voulu par Imperator.

Et cette autre petite qu'il aimait bien, qui s'énerva de sa frustration à ne pouvoir aider les gens et énervement à voir cette rétractation.

- Arrêtes de te mêler des affaires des gens! T'es comme les autres tu veux tout contrôler à leur place!

Voilà... elle aussi il l'avait perdu.
OK. C'est terminé. Il ne donnerai plus son aide. Qu'ils se démerdent. Qu'ils se complaisent dans cette noirceur si c'est ce qu'ils veulent. Qu'ils abattent l'Imperium, car celui ci ne survivra pas à un manque de valeurs. Tout ce que l'on prône soit disant au nom d'Imperator, au nom de l'Empire, pour l'union globale, tout n'était que du vent, des étiquettes pour faire joli, personne n'en avait rien à foutre à part une minorité tellement dérisoire qu'elle en était impuissante face à une avancée grouillante d'une masse à contre-courant. En ce cas c'était plutôt lui qui était à contre-courant. On ne change pas le secteur si le secteur ne veut être changé.

Il était resté beaucoup chez lui, enfermé. Cette fois ci face à sa grande baie vitrée donnant sur la ville. Il tenait un verre de skiwi à la main, à peine entamé. Son regard embrasé de sa lueur jaune scrutait les immeubles avec hargne.

- Je vous méprise... Vous n'êtes plus rien, de la lie. Je vous hais!

Il lança son verre qui éclata contre la vitre cristalline blindée. Une goutte saline apparut au coin de son œil pour s'exfiltrer vers la joue et tomber, se mêlant au liquide ambré se répandant sur le sol.
Vlam!
La queue s'abattit contre le carrelage, bloquant le passage de la coulure progressant, avant qu'elle n'atteigne son beau tapis. Un large tapis ovale brodé d'un phœnix. Il aimait ce motif. Un peu comme lui. Combien de fois allait-il devoir brûler pour renaître. Mais il n'avait plus envie de renaître. Jamais auparavant il n'avait autant songé au froid. C'était terminé.

D'un geste de queue, il renvoya le liquide vers l'autre coté, puis il se décida à sortir.
Il n'avait plus grand monde à prévenir. Ses "amis", ses connaissances, coulaient entre ses doigts ces dernières années, lui échappant. Plus rien n'avait de substance, d'intérêt. Ne restait que quelques rares grumeaux, dont il aurait suffit qu'il sert le poing pour les évincer aussi et les laisser couler comme le reste, mais il ne le faisait pas.
Il commença à prévenir les premières personnes à qui il songeait. D'autres viendraient plus tard, surement, juste avant le caisson, en un dernier adieu.
ça les surpris. Ils ne s'y attendaient pas. Evidemment, il dit rarement ses sentiments.

-y'en a qui arrive à vivre en chevalier blanc très longtemps mais c'est rarement supportable sur la durée.

- A vouloir changer le monde tu vas forcément te rendre malheureux, commence déjà par changer toi...
Si les gens de valeur comme toi baissent les bras alors qu'allons-nous devenir?

- changer moi en quoi? devenir comme les autres? Je renierai pas mes valeurs pour me fondre dans une masse informe.
Jsuis ptetr pas parfait, je fais des écarts parfois, mais néanmoins je garde une ligne de conduite et des objectifs et ça je vais pas les saborder pour d'autres qui n'en valent pas la peine.

Il se dirigea dans le centre de cryo. Il faisait froid. Traînassant dedans un peu pensif, hésitant encore.

- Arrête tes bêtises Cryx... s'il te plait...

Il plaça sa main au dessus du bouton d'appel du caisson. Se doigts se fermaient et s'ouvraient, restant au dessus.

-Fais pas ça Cryx.

les mots s'échangeaient par com encore un peu. Il s'engourdissait dans le froid.
Très bien...

Encore quelques cycles...

Il ressorti pour rentrer chez lui. La cryo viendrai un peu plus tard.

Le lendemain et surlendemain ne changea rien à son moral, ni sa détermination à cryo. Mais quand? Il attendait en jouant sur son dernier levier pour s'en sortir niveau professionnel, il avait eu un plan pour bidouiller quand même le moyen de rester actif et s'insérer dans ce qu'il avait prévu de toute façon, et sortir de l'endormissement qui le tuait. Ce fut vain. Le cordes qui le maintenaient se coupaient toutes les unes après les autres.
Il parti se caler dans un bar tout seul, réfléchissant. Il restait une dernière chose. Son projet au QI, lancé depuis trois ans, presque fini. L'ultime manière de poser sa griffe avant de partir. Ils leurs laisseraient ça, allez y, prenez, c'est cadeau! Démerdez vous maintenant, sortez, répandez vous à l'extérieur. Répandez encore cette fange humaine. En ce qui me concerne, l'espèce est morte. La nonhumanité aurait autant de valeur. Pauvre Imperator... Faites qu'Il ne revienne jamais voir le désastre...
Finir son projet avant de cryo.

Encore quelques jours...

Un couple d'amis qui le virent et le rejoignirent à la table. Eux aussi essayèrent de le dissuader.

-Si tu part c'est un peu de lumière en moins dans le secteur.
Et tu vas manquer à un paquet de filles.

Et alors? Le secteur était déjà bien noir. Une lumière pour servir de guide dans l'obscurité? Non il n'avait plus envie de guider. Une luciole dans le noir ne servait qu'à attirer les prédateurs, voulant l'éteindre plus vite pour rester dans le noir.

Il quitta la DAI le lendemain. Lâchant sans vergogne son poste de responsable de département. Mais il n'était pas à son aise, ce n'était pas sa vocation. Une Alte qui lui dit qu'elle aurait pourtant bien lu sa candidature à l'OI. Drôle d'idée. Il en avait eu le vague projet, raison de l'essai à la DAI pour apprendre et tâter le terrain. Mais ce ne fut pas concluant, ce n'était pas pour lui, on ne pouvait tout aimer comme domaine. Alors il préférai s'éclipser tant qu'il était temps, avant que l'on dise de lui qu'il n'était qu'un fantôme.
Un fantôme il allait le devenir... Bientôt.

Encore quelques...

◊ Commentaires

  • Mey (142☆) Le 27 Mai 2016
    "qu'elle se décide à pardonner deux jours plus tard"
    • Oui bon... *