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7. Premier bain macabre
La nouvelle était tombée dans la nuit, un peu par hasard. Ça devait bien arriver un jour.
Son portrait trônait fièrement sur une affiche au graphisme de mauvais goût de signature rebelle avec une prime équivalente a son salaire de l'heptade pour sa mort, le double pour sa capture. Ce dernier mot l'avait empli d'angoisse, ravivant dans sa mémoire quelques souvenirs douloureux d'une rencontre impromptue avec un psychopathe en puissance quelques années plus tôt.
Sur le ton de la plaisanterie, il avait joué la carte du détachement..
Son portrait trônait fièrement sur une affiche au graphisme de mauvais goût de signature rebelle avec une prime équivalente a son salaire de l'heptade pour sa mort, le double pour sa capture. Ce dernier mot l'avait empli d'angoisse, ravivant dans sa mémoire quelques souvenirs douloureux d'une rencontre impromptue avec un psychopathe en puissance quelques années plus tôt.
Sur le ton de la plaisanterie, il avait joué la carte du détachement..
« Usage d'une de mes création graphiques.. c'est du vol de propriété intellectuelle. »
Il avait offert ce tableau a une femme un jour. Elle aurait pu déposer une plainte a la Chambre des Lois.
Les messages d'alerte ou d'inquiétude s'étaient multipliés pour préserver sa vie. Si intérieurement il mourrait d'inquiétude, il conservait cet air débonnaire.
« Je passe mes nuits dans l'endroit le plus sûr du secteur.. mon lit. »
Au moins s'il devait y mourir, peut-être serait-ce sans douleur, sans même sans rendre compte, ne faisant qu'interrompre quelques rêveries naïves dans le sang. Il n'avait jamais pris aucune précaution pour sauver son corps, et l'incident « sokar » mis à part, il n'avait jamais eu aucun soucis. Il mouvait encore son clone originel vieux de bientôt dix ans.
Il était intact, certes, bien que portant les séquelles de la folie par l'existence de deux prothèses à ces genoux qui le maintenaient debout et l'absence de deux de ses doigts dont l'un se trouvait toujours dans le tiroir de sa commode, comme un trophée macabre, souvenir douloureux dont on ne pouvait se séparer. Mais s'il côtoyait chaque jour la mort en incarnant la justice qui lui rendait vengeance, il ne l'avait jamais vécu.
Il était intact, certes, bien que portant les séquelles de la folie par l'existence de deux prothèses à ces genoux qui le maintenaient debout et l'absence de deux de ses doigts dont l'un se trouvait toujours dans le tiroir de sa commode, comme un trophée macabre, souvenir douloureux dont on ne pouvait se séparer. Mais s'il côtoyait chaque jour la mort en incarnant la justice qui lui rendait vengeance, il ne l'avait jamais vécu.
Il n'avait pas dormi au bureau cette nuit, mais chez lui, comme avant.
Sa nuit fut agitée mais a son réveil il était bien vivant.
Sa nuit fut agitée mais a son réveil il était bien vivant.
Il s'était alors rendu comme chaque matin à la Chambre des Lois et initia une réunion avec ses employés, traitant d'une affaire banale sur laquelle il leur fallait émettre un jugement dans la journée. Et c'est alors qu'il était bien éveillé, et entouré que l'angoisse vint se concrétiser.
Un perturbé avait, avec l'aide d'une complice a plumes, forcé les accès de l'organisation impériale a une vitesse record et lui avait sauté dessus comme une bête, armé de lourdes griffes de métal accrochées à ses mains par un système de gantelet sommaire. Prit de cours et surpris par l’agression, l'homme à la chevelure de feu lui asséna un coup qui assomma a moitié le noble bureaucrate.
Un perturbé avait, avec l'aide d'une complice a plumes, forcé les accès de l'organisation impériale a une vitesse record et lui avait sauté dessus comme une bête, armé de lourdes griffes de métal accrochées à ses mains par un système de gantelet sommaire. Prit de cours et surpris par l’agression, l'homme à la chevelure de feu lui asséna un coup qui assomma a moitié le noble bureaucrate.
Macabre réminiscence d'interminables cycles de torture, Lucius fut prit de panique, craignant qu'on ne l'emmène a nouveau dans quelque sordide geôle rebelle. Alors que l'un de ses employés réagissait un allumant la flamme aveuglante d'une lame énergétique, son instinct lui fit faire le tour de la table de réunion dans une vaine tentative d’échapper à son assaillant.
Gagner de temps afin d'entamer de potentielles négociations.
« Ferme la toi ! »
Le coup vint sans attendre, et Lucius ne sentit même pas la vie s’échapper de son corps tandis qu'il était immédiatement transporté au centre de clonage. Sans danse macabre ni même un temps d'agonie, sans dernier mot ni même l'instant de la douleur. Il fallut 18 cycles minutaires au Centre de Clonage pour lui former une nouvelle enveloppe. Mais jamais ces généticiens et scientifiques divers ne pourraient lui former un nouvel esprit.
Il était sorti tremblant, décontenancé.. perdu.
Son employé l'attendait dans le hall du centre, un peu inquiet. Il avait finalement réussi a tuer l'assassin. Mais le mal était fait.
Son employé l'attendait dans le hall du centre, un peu inquiet. Il avait finalement réussi a tuer l'assassin. Mais le mal était fait.
Lucius ne savait plus marcher aussi droitement, il n'avait plus sa stature assurée d'homme calme et réfléchi. Ses prothèses étaient devenues inutiles puisque des genoux neufs lui avaient été reformés. Mais surtout.. sa main était entière. Fasciné tant qu'horrifié par cette présence devenue inhabituelle, l'homme était ailleurs. Il n'était plus délégué de la Chambre des Lois, certes, mais ce n'était que l'affaire de quelques cycles. Tout avait été arrangé d'avance, au cas ou. Il n'était de toute façon pas en état psychologiquement de faire des reformes législatives aujourd'hui.
Il serait vengé, certainement. Le problème lorsque l'on s'attaque de front à la justice, c'est qu'elle s'abat en retour, et qu'elle devient moins encline a défendre les scélérats qui le réclament.
« Fiat iusticia pereat mundus.. »
Son poing se serra puis se desserra à plusieurs reprises. On lui parlait mais il n'entendait qu'à peine. Le manque avait été comblé, et pourtant il était horrifié par cette présence de chair et d'os.
La gorge nouée, le regard éteint, Lucius était allé se retirer dans une pièce sombre ruminer quelques idées noires avec pour seule compagne cet effroi d'une mort qui avait pour lui des parfums amers d'épouvante et qu'il n'avait pu même tenter d’éviter.
Informations sur l'article
Carnet de Suie
26 Juillet 2014
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◊ Commentaires
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Ethayel (767☆) Le 27 Juillet 2014
J'ai enfin un DI de la CDL entier !
Il n'est plus en kits !
Pauvre Lucius.
Obligé de danser avec la méchante Ambassadrice, et il cuve deux jours après.
C'est lié, j'en suis sûre !
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Climax~44583 (105☆) Le 27 Juillet 2014
Prémonitoire, je comprend mieux maintenant. Il ne s'en approchera plus !