EDC de Clai~1815

Finalement, l'entêtement paye...
J'ai réussi, le tout sans barreaux aux fenêtres de ma chambre!
Je ne pensais pas rencontrer des gens bien dans l'armement high-tech.
Des gens loyaux même, moi qui était sure que ça n'existais plus que dans les livre pour enfant. Ceux qu'on leur lit pour les rassurer sur les voisins, avant qu'ils s'endorment paisiblement, avant que l'innocence s'envole en voyant leur visage dans le reflet de la lame qui les égorgera pendant qu'ils dorment.

Si ma pauvre mère me voyait, moi?! Agent de sécurité?!
Organisé, avec une équipe... ne pas avoir à regarder constamment par dessus son épaule. Être entrainé, avec des amis, pour limiter la casse...
Ça ne rends pas les coups moins douloureux, mais ça rends les journées moins longues...

Je ne veux pas savoir dans quoi traine le patron... il fait ses affaires et au fils des années j'ai gagné sa confiance. C'est un mec droit, comme il en existe peut. Il doit se mouiller, forcement, tout les grands le sont dans cette ville.

Vigile, Chef de la sécurité, et maintenant PDG... Mam' si tu me voyais! Dans mon costard derrière mon bureau. Entrain de signer des papiers, valider les projet du pôle R&D.

Je crois que j'ai réussi...
Je suis passé à travers le brouillard malfaisant de cette ville sans me laisser happer.
Pourtant, j'ai encore cette boule au ventre... dés que je quitte mon appartement.
Regarder sa camera une dernière fois... comme pour chercher le regard rassurant de son ange gardien, barrière qui on l'espère arrêtera le plus cinglé des junkies.
Puis partir dans ce vide, ce no-man's land que représente le trajet jusqu’à l'usine.
Passer la porte de la boutique calmement, pour ne pas perdre la face devant les collègues. Ça, ça n'a pas changé...

Les mains qui tremblent quand on entend au loin des coups de feux, des cris. Mains qui se calmeront une fois au chaud, une tasse de café à là main, comme si toute cette violence n'était que la toile de fond d'un paysage qu'on ne voit que par les fenêtres.

j'ai besoin de vacance, je crois.

De vacances, dans une autre vie.

Je vais me mettre au frais quelques temps...