EDC de Callian~48825
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Masque(s)
Je me souviens de toi à l'époque... L'époque où les rôles étaient inversés. Où j'étais petite et toi tu étais grand. Bon, ça d'accord, ça n'a pas trop changé. Nos conversations, plutôt courtes, parfois sentencieuses, m'ont toujours marquée. Comme quelques objets ramassés ici et là, qui une fois mis tous ensemble, aux seuls yeux de leur propriétaire, paraissent de véritables trésors. Dans leur harmonie, pour ce qu'ils représentent. Mais jamais de tête à tête, ça non. Autrefois, faut dire que tu me faisais peur, comme à tout le monde j'imagine. Alors quand j'ai intégré le CM, je bougeais pas une oreille. Je crois que le masque a commencé à se fissurer au détour de ce com'. Si souviens-toi, j'allais partir en expédition :
Si je te demande si tu as une montre, me donnerais-tu l'heure ?
Que ferais-tu donc de l'heure dans notre monde parfois si déconnecté de tout ? Je te donnerai ma montre.
Toi je t'adore, tu reviens entière.
Que ferais-tu donc de l'heure dans notre monde parfois si déconnecté de tout ? Je te donnerai ma montre.
Toi je t'adore, tu reviens entière.
C'est ce jour-là que j'ai compris à quel point la valse des masques était inhérente à notre monde. Chacun de nous semble avancer masqué, jusqu'à ce qu'immanquablement, le masque tombe, aux pieds d'un regard plus impérieux qu'un autre, qui aura su le briser. Voiles et dévoilements. Lents. Pour ces grandes découvertes de l'autre, il faut du temps.
Alors quand mon com' a sonné, sur une confession, j'ai voulu ôter le mien. Pouvoir frôler l'horreur et l'exorciser, enfin.
Tu m'offres ta confession. Je te tends la main. Retrouvons-nous, parlons, et chassons ensemble les fantômes.
Rien n'aurait pu me détourner de la croyance que peut-être il était en mon pouvoir de t'aider sur le chemin de la rédemption. Ni les accès de violence, ni les coups et blessures, les cris. Les masques seuls criaient hargne, mais en même temps, nous jurions de parler, de nous comprendre. Jusqu'à ce qu'immanquablement, le masque tombe, éclaté par quelques mots soufflés en plein visage.
Dans l'intimité d'une pièce aux lueurs électriques et bleutées, tu as déroulé ton récit et je t'ai écouté. Écouté et souffert les images, résurgence d'un passé enterré, mort, désolé. Mais les maux devaient sortir de ta bouche, quitte à silencer la mienne, à ne me laisser qu'impuissante spectatrice d'un vécu commun et pourtant si lointain.
...un terrible regret que je vais trainer toute mon existence...
C'est une blessure dont... on ne se débarrassera jamais. Mais, la tournure des choses a fait qu'il nous a fallu rester. Là. Agrippés à la peine, à la colère, à l'insoutenable. Il doit y avoir une raison. Il faut qu'il y en ait une.
C'est une blessure dont... on ne se débarrassera jamais. Mais, la tournure des choses a fait qu'il nous a fallu rester. Là. Agrippés à la peine, à la colère, à l'insoutenable. Il doit y avoir une raison. Il faut qu'il y en ait une.
Les murs ont alors murmurés à nos esprits, plongés dans la tourmente. Un calme après la tempête sous nos crânes. Juste le silence pour apaiser ce chagrin, jusqu'à ce qu'immanquablement, le masque cède, les liens tranchés pour mieux permettre aux aveux de s'envoler. Promesse d'un instant aux atours d'éternité. C'est ce que tu m'as offert ce jour-là, au creux de ma paume, grains de chaleur en communion. Qu'importe le sens de notre course, s'il ne nous convient guère, traçons nos propres voies.
Je me souviens de toi à l'époque oui... et je me souviendrai toujours de toi, ce jour où nous avons parlé.
L'avenir réserve souvent des surprises, bonnes ou mauvaises
Il faut tomber quelques masques parfois...
J'apprécie ce qu'il y a dessous.
Il faut tomber quelques masques parfois...
J'apprécie ce qu'il y a dessous.
Jusqu'à ce qu'immanquablement, sous ces yeux, emplis de cette absence de jugement si rare et si précieuse, le masque vaincu, ne nous manque jamais plus.
J'ai cru longtemps que je ne saurai que mordre mes nouvelles attaches. Trancher à vif pour que la déception ne me menace jamais plus. Pourtant je crois encore trouver ma propre voie au sein de ce dédale que tu traces dans les chimères qui sont tiennes. Et peut-être te trainer alors dans mon sillage.
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Informations sur l'article
Ombre
27 Septembre 2014
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◊ Commentaires
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Francky (54☆) Le 30 Septembre 2014
Woooow !