EDC de Callian~48825
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Retiens-moi
La foi m'abandonne et il ne revient même pas d'entre les morts pour me punir
Peu de gens reviennent d'entre les morts tu sais. Sauf moi, si tu as l'idée de rester en dehors de la cité...
Peu de gens reviennent d'entre les morts tu sais. Sauf moi, si tu as l'idée de rester en dehors de la cité...
C'est une soirée différente des mornes soirées qui s'égrainent et filent entre mes doigts. La pièce n'avait pas connu une autre présence que la mienne depuis de nombreuses heptades. Et encore, la mienne s'inscrit actuellement en creux, par défaut, parce qu'il faut bien que je pose mes fesses quelque part... C'est ce qu'il m'a promis, des coups de pied au cul si jamais je m'avisais de me perdre lors de l'expédition. Vu comme elle a tourné, cette fichue expé, j'avoue que ce sont plutôt les Maldrills qui m'ont foutu des coups de pied au cul histoire que je me magne de rentrer, la mine basse, le bras en sang et complètement paumée. Mais les Maldrills, on s'en tape, ils jouent à saute-veilleurs quelque part dans les entrailles de la terre : grand bien leur fasse.
Jamais je n'aurais cru pouvoir parler de Sod à Thalion un jour. Jusqu'alors, j'apposais le sceau du silence dès lors que l'évocation m'effleurait délicatement les lèvres, car je trouvais cela éminemment déplacé. Et puis c'est lui qui m'y a encouragée un jour alors j'ai invoqué les morts. Évoqué celui dont on ne parlait jamais et son oreille a su m'entendre, sans me juger. J'avais oublié à quel point il était agréable de pouvoir compter sur lui, sur la justesse des jugements portés, si clairvoyants quand pourtant je navigue dans le noir depuis des jours qui me paraissent sans fin.
Jamais je n'aurais cru pouvoir parler de Sod à Thalion un jour. Jusqu'alors, j'apposais le sceau du silence dès lors que l'évocation m'effleurait délicatement les lèvres, car je trouvais cela éminemment déplacé. Et puis c'est lui qui m'y a encouragée un jour alors j'ai invoqué les morts. Évoqué celui dont on ne parlait jamais et son oreille a su m'entendre, sans me juger. J'avais oublié à quel point il était agréable de pouvoir compter sur lui, sur la justesse des jugements portés, si clairvoyants quand pourtant je navigue dans le noir depuis des jours qui me paraissent sans fin.
J'ai l'impression que je ne suis plus cette personne là, c'est tout.
Tu ne l'es plus, tu as changé depuis. Mais même si tu n'es plus la même personne, c'est quand même ton passé. Des bons moments que tu as vécus. C'était bien toi qui étais avec moi à ce moment-là.
Oui. Et j'en garde des souvenirs heureux, sache-le.
Tu ne l'es plus, tu as changé depuis. Mais même si tu n'es plus la même personne, c'est quand même ton passé. Des bons moments que tu as vécus. C'était bien toi qui étais avec moi à ce moment-là.
Oui. Et j'en garde des souvenirs heureux, sache-le.
Je suis allée au centre de cryogénisation et j'ai penché la tête au-dessus d'une cuve fermée. On y distinguait une silhouette... Impossible de savoir qui exactement et je n'ai pas véritablement cherché à le savoir. Je me suis posé la question un long moment : franchir le pas ? Me congeler pour ne plus penser, pour ne plus subir chaque nouvelle seconde comme un affront supplémentaire ? Une scarification de mon destin permanente ? Je n'ai pas réussi à trancher et au caveau de glace j'ai préféré envoyer un message. Il est venu, comme à chaque fois, dès lors que j'ai besoin de lui ou d'une présence. Il m'a connue et dans ses yeux je crois parfois apercevoir l'elfe joyeuse que j'ai pu être un jour. Ces souvenirs que nous partageons me retiennent encore, même si ce ne sont plus que des ombres mouvantes sur la toile de nos existences déliées depuis si longtemps.
Mais nous savons tous deux qu'il y a plus que les souvenirs... Malgré nos différends, malgré la rupture consommée, parfois nos idéaux se rejoignent et lorsque la force m'abandonne, sa voix me l'insuffle de nouveau. Je ne croyais pas pouvoir encore parler si librement du passé et des changements, de l'avenir et des incertitudes. J'aime à m'imaginer seule, parce qu'il sera alors plus facile de me planquer dans un caisson de verre et d'y étouffer ma peine. Mais il me rappelle sans cesse que je ne le suis pas.
Je croyais mes attaches rompues, mes espoirs noyés dans le flot des déceptions... Mais tu es là, immuable, au milieu des ombres qui m'assaillent. Oui tu es là, toi que je nomme ami et que je reconnais comme tel au milieu des kyrielles de visages menteurs. Ne laisse pas leurs mensonges me pousser vers l'oubli, je t'en supplie, aide-moi à me souvenir encore. Ami, je t'en supplie, retiens-moi...
◊ Commentaires
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Saphyra~45181 (29☆) Le 16 Juin 2014
C'est touchant...et mignon ^^