EDC de Callian~48825
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Récifs
Callian...
Dans l'inconscience du sommeil. Une voix... Non pas une voix... La tienne. J'aimerais avoir la force de me lever, ou au moins de répondre. De te dire que j'arrive, que je te trouverai au milieu de cette jungle qui n'a rien d'accueillant mais la fatigue me cloue à ma paillasse. Dans l'air filtré de la tente, ma respiration devient erratique, ma tête s'engourdit tandis que résonne une nouvelle fois ton appel. Peuvent-ils l'entendre ? Non... non... J'ai l'impression que mon corps est si lourd que je m'enfonce dans le sol et que bientôt, il me recouvrira. Mon bras, lacéré, me fait souffrir milles morts. Je me retiens de le gratter jusqu'au sang. Foutue bestiole... Un rayon de lumière filtre et vient caresser ma pupille pourtant voilée par mes cils. Mes paupières n'aspirent qu'à se refermer, pour ne plus voir, pour ne plus voir l'absence. Les bruits de la nature qui s'éveillent me semblent trop agressifs. Des bruits si inhabituels, si différents de la lente mécanique de la cité qui pourtant bruisse toujours d'une fièvre désarticulée.
Callian... viens...
Je crois esquisser un geste. Mes membres pèsent des tonnes. Je fantasme un instant cette tente telle un caveau... Partagé par des esprits tout aussi perturbés que le mien. Je souhaite tellement que ton esprit soit là, lui aussi. J'errais déjà dans un immense cimetière, étoilé par des âmes grises aux hurlements désincarnés. Me voilà arrivée au tombeau et mes ongles grattent la surface pour excaver l'espoir de te reconnaître, flamboyant dans ta résurrection. Revenu pour juger ma clairvoyance et ma foi. Mes yeux se noient de sang coagulé, de doutes et d'impuissance. Quand ma main se referme sur le tranchant de la Lame que je cherche à saisir, je ne sens rien et pourtant, la blessure est bien là.
Ta voix semble faible. Lointaine... Si lointaine. Je dois délirer, je ne sais plus. Et si tu m'appelais réellement ? Si tu étais coincé quelque part, au fin fond de ce paysage tourmenté ? Incapable de t'extraire d'une gangues aux milles yeux brillants et scrutants alentours ? J'ai promis de partir en quête de ta dépouille... Mais ce n'est pas la sécheresse que je veux trouver, c'est la vie, coulant à flots dans chaque sillon tracé par nos errances. Je tends l'oreille, mais je ne t'entends plus. À ton appel vient se substituer les infâmes bruits de succion de la bête affamée. Lorsqu'elle a eu la gorge arrachée, plus que de l'image, je me souviens surtout du son que cela a produit. Un gargouillis immonde, celui de la vie qui s'enfuit, à grands coups de langue et de crocs. J'ai cru que jamais elle ne finirait son repas mortifère... J'ai tiré, des salves et encore des salves, en direction de sa tête et de ses flancs mais jamais une seule fois elle n'a lâché prise. Se repaître était plus important pour elle que sa propre vie...
Ta voix semble faible. Lointaine... Si lointaine. Je dois délirer, je ne sais plus. Et si tu m'appelais réellement ? Si tu étais coincé quelque part, au fin fond de ce paysage tourmenté ? Incapable de t'extraire d'une gangues aux milles yeux brillants et scrutants alentours ? J'ai promis de partir en quête de ta dépouille... Mais ce n'est pas la sécheresse que je veux trouver, c'est la vie, coulant à flots dans chaque sillon tracé par nos errances. Je tends l'oreille, mais je ne t'entends plus. À ton appel vient se substituer les infâmes bruits de succion de la bête affamée. Lorsqu'elle a eu la gorge arrachée, plus que de l'image, je me souviens surtout du son que cela a produit. Un gargouillis immonde, celui de la vie qui s'enfuit, à grands coups de langue et de crocs. J'ai cru que jamais elle ne finirait son repas mortifère... J'ai tiré, des salves et encore des salves, en direction de sa tête et de ses flancs mais jamais une seule fois elle n'a lâché prise. Se repaître était plus important pour elle que sa propre vie...
Quel est donc cet endroit où la faim de destruction parvient à se substituer à la survie même ? Deviendrons-nous, au fil des jours, tels cette bête, affamés... Jusqu'à nous entre-dévorer ?
Le sommeil m'englue et alors que je cherche en vain à me raccrocher à ton appel, afin de me bercer vers l'inconscience, seul le bruit horrible demeure ancré dans ma mémoire.
Le sommeil m'englue et alors que je cherche en vain à me raccrocher à ton appel, afin de me bercer vers l'inconscience, seul le bruit horrible demeure ancré dans ma mémoire.
Cherche, cherche sans cesse des horizons nouveaux mais prends garde aux récifs... Acérés, il guettent... Jusqu'à ce que ta gorge tranchée ne puisse qu'émettre l'expression aphone de la plus cruelle des impuissances.
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Héritage
01 Juin 2014
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