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EDC de Callaghan~1684

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Parallaxe

Ce matin là, une odeur étrange a percé le système de filtration de la villa. Une odeur qu'il connaît, un souvenir lointain de son passé militaire. Il s'est réveillé en sursaut, une sueur perlant sur son front. Instinctivement, il court vers la chambre de sa fille, qui dort paisiblement. Rassuré sur le coup, il n'en persiste pas moins un sentiment indescriptible. Le calme feutré du sérail n'arrive pas à endormir le vieux Général, qui se jette sur son AITL. Il comprend alors ce qu'il vient de se passer, le regard perdu dans ses pensées.
...

Un sentiment de culpabilité s'est emparé de lui. Cela fait maintenant trois heures qu'il est assis dans le fauteuil le poing droit serré jusqu'à la paresthésie, veillant sur sa fille endormie. Il renoue alors avec ses manies, se pince le dos de la main jusqu'à l'ecchymose, évacuant ses dernières frustrations. La douleur apparaît, il se lève enfin, l'air grave, mais enfin déterminé.
...

Devant le coffre-fort règne le silence. En arrivant à la banque, Charles a traversé les rues désertes de la ville. Ce même silence de mort, une chape de plomb s'est posée sur la ville pourtant si vivante d'ordinaire. Il accède à son compte, fait l'inventaire de ce qui lui reste de son ancien équipement et désespère, le temps d'un soupir. Il n'est pas temps de se laisser abattre, le devoir n'attend pas.
"Vu les circonstances, je ne vous cache pas que c'est assez pressé... "

Un bruit de perceuse résonne dans la boutique. Scrutant autour de lui les différents accès, il tape le code de l'atelier sans regarder l'interface. La porte s'ouvre : il s'engouffre dans le passage, s'écorchant légèrement au passage. La kobolde est devant son établi, concentrée. Ils discutent, elle travaille, il observe sa minutie, elle visse, il s'inquiète. Elle prend ses pinceaux, il demande :
"Pourriez-vous me faire l'Emblème Impérial sur l'épaulière droite ?"

L'odeur pestilencielle des lieux allège son sentiment de culpabilité. L'air nauséabond et corrosif des souterrains le tient éveillé, agressant ses bronches. Les ordres traversent les couloirs des souterrains, le grognement continu des officiers ordonnant les forces présentes. Charles fait partie de la masse, de nouveau. Il entre dans la formation, reconnaissant la vieille ruche d'antan, mais le sourire n'est plus là. Il recharge son fusil, vérifie les mécaniques de son arme. Il rabat enfin la culasse de son fusil Lincoln.
Clac

Il sourit.

Informations sur l'article

La Géométrie du Canon
04 Février 2013
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