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La première fois.
Des pinces médicales plutôt sexy...
Je parcours sa peau, criblée, examinant le moindre centimètre carré. L'odeur du sang, le métal mêlé à la peau, cette immense cuve de soin... Cet être, à la bascule entre la vie et la mort. Les lumières blanches et aseptisées de l'hôpital.
Mes mains sont tremblantes, mon esprit perturbé. Ce corps, entre l'inconscience et le stimulus de la douleur.
"Prends une pince, et retire les balles". Je m'exécute, l'âme mortifiée. Je reviens vers ce jeune homme, ma jolie pince à la main, celle qui va être ma compagne d'infortune pendant ces longues heures d'opération.
Ma vue se trouble encore un peu plus, discernant mal les impacts sur le corps... Mais haut les cœurs! Nous devons nous mettre au travail.
Cinquante. Cinquante morceaux de ferraille, incrustés comme une mosaïque dans cette peau, devenue si vulnérable. On en dirait presque de l'art, le rouge du sang, le doré, l'argenté des munitions. Mes visions sont celles d'un kaléidoscope. J'ai l'impression que, même droguée, je ne verrais point de chose aussi belle, aussi mêlée harmonieusement...
Une voie me remet en place, rapidement. Je secoue ma tête pour me sortir de ce sanguin songe, et reprend l'opération. Je tente de me concentrer, de trier mes idées. Petit à petit, je reprends le contrôle de mes mains, et commence mon labeur, néanmoins hésitante.
Une à une, je les retire de cette peau. La mosaïque laisse place à un corps meurtri. La gaze s'ensanglante.
Je dépose les balles sur le petit bac à côté de moi, les nettoyant religieusement pour en voir leur état.
Nous voyons la fin de l'extraction arriver. Ces cinquante morceaux, rassemblés tous ensembles, formant une masse plutôt informe... Chacune de ces balles ont une histoire quelque part, celle d'une rixe, d'une embuscade qui a mal tournée. Je ne connais pas tous les détails, mais elles me révulsent.
Le moment arrive où la technologie prend le relais sur nos compétences d'Outrilien. Je laisse le pauvre bonhomme dans sa cuve de soin, et je n'ai qu'une hâte. Sortir de ce lieu.
Malheureusement, une fois dehors, l'ambiance désinfectée et claire laisse place au Smog, toujours aussi épais. Je tourne les talons et vais me chercher de quoi oublier cette scène, en attendant la prochaine.
Malheureusement, une fois dehors, l'ambiance désinfectée et claire laisse place au Smog, toujours aussi épais. Je tourne les talons et vais me chercher de quoi oublier cette scène, en attendant la prochaine.
Informations sur l'article
Journal d'la doc.
06 Février 2017
1245√
6☆
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◊ Commentaires
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Skiwine~64701 (115☆) Le 06 Février 2017
Première fois première fois...je me souviens d'une seringue plantée dans l’œil alors que la doc visait le bras ! -
Cali (16☆) Le 06 Février 2017
@Skiwine chhhhhhut, on ne ressort pas les dossiers comme ça! -
Lyseah~65378 (132☆) Le 07 Février 2017
Doc de compet' !