EDC de Brahms
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Chaînes du Destin
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Le tumulte des coups, innombrables, déchire l’air comme un orage dans un ciel clos. Les nouveaux arrivants, la sueur voilant leurs fronts et le souffle halletant, se redressent malgré leurs genoux vacillants. Ils dressent leurs poings frèles, leurs boucliers tremblants contre la tempête de lames et de chairs porreuses.
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Leurs corps abattus sont meurtris, leurs muscles flétris s’effilochent, mais leurs têtes restent hautes, leurs regards rivés à l’invisible horizon de leur détermination. Ce lieu n’offre ni repos ni pitié. La sélection est implacable : seuls survivront ceux dont l’âme sait braver le temps, l’abnégation et la discipline.
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L’œuvre martiale implique non seulement la force, mais une ardeur respectueuse pour l’art de combattre et l’ordre cruel qu’il impose.
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La salle se vide peu à peu, laissant derrière elle des murmures et des ombres.
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Dans un coin, une voix las murmure la nouvelle funèbre : celui qui, une semaine plus tôt, portait encore des rêves pleins les yeux, a succombé. Son clone, promesse d'avenir, n’est plus qu’un souvenir éteint. Ceux qui avaient parié sur sa survie esquissent une moue de dédain avant de détourner leur attention, déjà absorbés par une autre mise, un autre pion à entrainer.
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-Ailleurs, les survivants du supplice s’élèvent en maître. Leur labeur les mène aux derniers paliers, où l’air s’alourdit d’une étrange solennité. Ils sont prêts, presque. Le pire est passé, mais les cimes qui les attendent tremblent encore sous le poids de l’incertitude.
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— Et toi, Brahms ? Ce n’était pas trop dur ?
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— Non, dit-il avec indolence. La simplicité même.
Quand les convictions guident chaque coup porté, quand la promesse d’un enjeu majeur éclipse la douleur, rien ne peut vaciller. Ici, dans ce Chaos, il faut être roc. Des piliers doivent naître pour porter un avenir qui s’écrit à même le sang.
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Un sourire carnassier flotte sur ses lèvres, intrigué mais à la fois amusé.
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— Tu t’en sens capable ? C’est bien. Arme-toi, équipe-toi.
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L'Orc ne bronche pas. Son regard se fixe, immobile comme une comète errante au cœur d’un ciel noir.
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— Oui, je m’armerai.
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On lui décrit les armes, les lames étriquées et pesantes des Orcs, l’Agrimensor, colossale, qui broie les os d’un seul coup.
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— Non.
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Les doubles lames, agiles et redoutables, offertes à ceux qui dansent avec la mort.
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— Non plus.
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L’hallebarde, les haches, armes de guerre, hymnes de carnage.
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— Non.
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— Ne me dis pas que tu envisages l’arme à feu ?!
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...
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Un silence. Puis sa voix, grave, comme un tonnerre étouffé détonna :
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— Non. Les chaînes.
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Il lève ses mains, les imagine déjà cerclées de fer en partant de ses phalanges pour s'arrimer jusqu'à ses avant-bras.
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— Celles qui lient et retiennent, celles qui forgent des maillons plus solides que le Destin. Je les enroulerai à mes bras, elles entailleront ma chair, traceront mon sang. Ces chaînes, je ne les briserai pas. Elles m’attacheront à Orion, à ses Idéaux, à ma Liberté, à ma Rébellion.
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Une lumière sombre s’exalte dans ses yeux.
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Ces chaînes n’étaient pas des entraves, mais le sceau d’un serment né dans les abimes du Destin. Elles se confondaient autour de ses bras, fusionnant avec sa chair, marquant son clône de l’empreinte du fer. Chaque maillon portait l’écho d’une promesse de révolte, une lutte insidieuse contre l'hérésie.
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Elles ne l’entravaient pas, elles l’élevaient, le liant à un idéal que la douleur du sacrifice seule pouvait comprendre. Dans leur froideur résidait l'empreinte brûlante d’une liberté sauvage, une résistance pure, inaltérable aux lois du monde.
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ᛣ 𝔒𝔯𝔦𝔬𝔫
◊ Commentaires
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AGRAMF (224☆) Le 16 Décembre 2024
Du sang et des âmes pour Brahms !!*