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03 ━ complications post-coïtales
━ COMPLICATIONS POST-COÏTALES
━━ ILS PLEURENT EN POSITION FŒTALE.
━━ ILS PLEURENT EN POSITION FŒTALE.
Qui l’eût cru? Certainement pas moi.
J’avais fait les courbes de chacun et ils s’étaient tous courbés sous mon poids. Leurs galbes parfaits, de leurs poitrines au sein de leurs fesses. Leurs hanches voluptueuses, leurs lèvres pulpeuses. Des doigts, de la bouche, j’avais tout fait. J’avais glissé la langue pour créer de nouvelles configurations, d’aspects dans un total respect. Je composais quelques poésies sur leurs peaux sensibles, des mélodies dans leurs gorges usées. Leurs défauts n’apparaissaient qu’à eux tandis que je ne trouvais qu’en eux de nouvelles expressions jouissives, de nouveaux regards embrasés quand je les embrassais. Et ce qui devait arriver… arriva.
Lorsqu’on reçoit pour une première fois les phalanges d’un amant dans le creux de la joue, quelque chose nous empêche d’y croire. Qu’a-t-on fait de plus que de s’amuser de leurs frustrations, leurs désirs et leurs fantasmes? Qu’a-t-on fait qui leur a tant déplu ; les saluer? Et lorsque leurs pommettes rougissent, que leurs lèvres tremblotent, que leurs yeux s’agitent, je comprends enfin qu’ils veulent bien plus que ma bite. Je m’étais bien amusé d’avoir plusieurs amants, mais je ne pensais pas que sous mes coups de reins ils tomberaient amoureux à ce point. Qu’elles avaient été belles autrefois, comme des vagues sur mon bassin, qu’il avait été beau hier, sous mon épiderme à demeurer fier. Et aujourd’hui, deux d’entre eux voulaient l’exclusivité de mon corps. Que devais-je leur dire? Que devais-je faire?
Je n’allais pas me priver de ces corps pour l’un d’entre eux. Je n’allais pas renoncer à cette magnifique brune, à ses cheveux de soie, à sa bouche agile, à ses doigts félins. Loin de là l’idée de quitter du regard le sien, de ne plus entrapercevoir l’éclair de son visage, qu’à sa venue, subsister sage. De ne plus palper sa peau des paumes, de ne plus soupirer en sentant mon état s’empirer. Ce que je l’aime, du bout de ma langue.
Et pour autant, je n’allais pas oublier ces formes si féminines et si criantes de désir, ces fesses dont le contact me faisait frémir. Ses boucles blondes en cascade m’empêchaient de fuir, de retrouver mon quotidien si fade ; ses anneaux sonnaient le glas de ma décence, au revoir mes airs faux, au revoir mon air las, place aux sens mais n’appelez pas les sentiments, surtout pas. Ce que je l’aime, du bout de mes lèvres.
Qu’en est-il de lui, lui qui ma bouche délie, du fond de son délire? Lui dont les lèvres sont délit et sa chair crime, dont les soupirs aux miens sont rimes et qui fait s’envoler les déprimes? Sur son enveloppe humaine j’y imprime les baisers, les touchers, les caresses, ma faiblesse. Lui seul dont le chemin je ne sais où mène sans que cela ne me freine, les délices qu’apportent les vices et ses supplices. Ce que je l’aime, du bout de mes dents.
Mais avec aucun d’eux je ne suis franc. Lorsqu’à l’une je mens, l’autre me ressent. Quand ce sont d’autres lèvres sur les miennes, j’attends les siennes. Je dis à l’un que j’aime, l’autre que je vénère, au plus profond de ma chair, au creux brûle un feu, comme un aveu, alors qu’aux abysses ne demeurent que de quiétudes dénonciatrices.
Mon cœur est vide et ma tête est pleine, amen.
J’avais fait les courbes de chacun et ils s’étaient tous courbés sous mon poids. Leurs galbes parfaits, de leurs poitrines au sein de leurs fesses. Leurs hanches voluptueuses, leurs lèvres pulpeuses. Des doigts, de la bouche, j’avais tout fait. J’avais glissé la langue pour créer de nouvelles configurations, d’aspects dans un total respect. Je composais quelques poésies sur leurs peaux sensibles, des mélodies dans leurs gorges usées. Leurs défauts n’apparaissaient qu’à eux tandis que je ne trouvais qu’en eux de nouvelles expressions jouissives, de nouveaux regards embrasés quand je les embrassais. Et ce qui devait arriver… arriva.
Lorsqu’on reçoit pour une première fois les phalanges d’un amant dans le creux de la joue, quelque chose nous empêche d’y croire. Qu’a-t-on fait de plus que de s’amuser de leurs frustrations, leurs désirs et leurs fantasmes? Qu’a-t-on fait qui leur a tant déplu ; les saluer? Et lorsque leurs pommettes rougissent, que leurs lèvres tremblotent, que leurs yeux s’agitent, je comprends enfin qu’ils veulent bien plus que ma bite. Je m’étais bien amusé d’avoir plusieurs amants, mais je ne pensais pas que sous mes coups de reins ils tomberaient amoureux à ce point. Qu’elles avaient été belles autrefois, comme des vagues sur mon bassin, qu’il avait été beau hier, sous mon épiderme à demeurer fier. Et aujourd’hui, deux d’entre eux voulaient l’exclusivité de mon corps. Que devais-je leur dire? Que devais-je faire?
Je n’allais pas me priver de ces corps pour l’un d’entre eux. Je n’allais pas renoncer à cette magnifique brune, à ses cheveux de soie, à sa bouche agile, à ses doigts félins. Loin de là l’idée de quitter du regard le sien, de ne plus entrapercevoir l’éclair de son visage, qu’à sa venue, subsister sage. De ne plus palper sa peau des paumes, de ne plus soupirer en sentant mon état s’empirer. Ce que je l’aime, du bout de ma langue.
Et pour autant, je n’allais pas oublier ces formes si féminines et si criantes de désir, ces fesses dont le contact me faisait frémir. Ses boucles blondes en cascade m’empêchaient de fuir, de retrouver mon quotidien si fade ; ses anneaux sonnaient le glas de ma décence, au revoir mes airs faux, au revoir mon air las, place aux sens mais n’appelez pas les sentiments, surtout pas. Ce que je l’aime, du bout de mes lèvres.
Qu’en est-il de lui, lui qui ma bouche délie, du fond de son délire? Lui dont les lèvres sont délit et sa chair crime, dont les soupirs aux miens sont rimes et qui fait s’envoler les déprimes? Sur son enveloppe humaine j’y imprime les baisers, les touchers, les caresses, ma faiblesse. Lui seul dont le chemin je ne sais où mène sans que cela ne me freine, les délices qu’apportent les vices et ses supplices. Ce que je l’aime, du bout de mes dents.
Mais avec aucun d’eux je ne suis franc. Lorsqu’à l’une je mens, l’autre me ressent. Quand ce sont d’autres lèvres sur les miennes, j’attends les siennes. Je dis à l’un que j’aime, l’autre que je vénère, au plus profond de ma chair, au creux brûle un feu, comme un aveu, alors qu’aux abysses ne demeurent que de quiétudes dénonciatrices.
Mon cœur est vide et ma tête est pleine, amen.
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Informations sur l'article
The Mysterious Case of Benjamin Thomas
30 Décembre 2014
1941√
29☆
20◊
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◊ Commentaires
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Ellioth~49862 (0☆) Le 30 Décembre 2014
Toi...Encore des articles , go go ! ✩ -
Sayuri~52453 (9☆) Le 30 Décembre 2014
i love it *dépose sa ptite étoile* -
Stiny~49460 (386☆) Le 30 Décembre 2014
"Mon coeur est vide, ma tête est pleine, mon anus est avide - amen."
La rime aurait été meilleure :'x
N'étoile. -
Cosmos (295☆) Le 30 Décembre 2014
Ou comment devenir un pro de son agenda... -
Manerina~6356 (1551☆) Le 03 Janvier 2015
Ou comment conter ses ébats sans faire dans le mauvais gout! * -
Benjamin (159☆) Le 04 Janvier 2015
Ah, j'avais peur de tomber là-dedans, justement! Merci à tous! -
Aktah~56606 (20☆) Le 18 Août 2015
Un grand bravo pour tes trois textes !! -
Benjamin (159☆) Le 01 Janvier 2016
Merci encore ! -
Law (100☆) Le 05 Février 2016
J'ai eu la faiblesse de cliquer en lisant "coït". Finalement je ne regrette pas. Remarquablement bien écrit, terriblement agréable à lire, je crois que je risque de repasser dans ton EDC. -
Benjamin (159☆) Le 23 Février 2016
Oui, c'est un piège que j'ai placé pour capturer les âmes perdues en quête de lubricité.
Merci beaucoup !! -
Benjamin (159☆) Le 30 Novembre 2016
La vérité vraie c'est que les articles allaient dans un nombre croissant d'étoiles.
D'une dizaine je suis passé à vingt, de vingt je suis passé à trente.
Eeeeeeeeet comme j'apprécie cet article aussi j'ai peur d'en faire un moins bien que celui-ci D:
VOILA