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EDC de Azra

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33 ans pour s'accepter.

Thème.
La conscience du corps se perdit très tôt chez moi, l’orgie des passions et la paresse des caresses m’ont envoûtées jusqu’à ce que je m’assoupisse sur son cadavre, le sourire aux lèvres et le mensonge au cœur. J’entends encore le chant de ces jouissances, ou ressens toujours la moiteur d’anciens corps entremêlés, qui peuvent venir à me manquer avec le temps et l’ennuie.
Une certitude inventée arpenta toujours ma voix à ce sujet, dès la première fois.
" Je reste dans ce génome ! "

Comme ci le jardin de mes pensées voulait se forcer à s’inonder de la médiocrité du commun, que chaque membre de mon corps devaient en trembler de normalité, qu’on ne pouvait épouser une voie différente à risque d’être considérée comme mécréante de la conscience collective. 
" Tu as encore changé ? "

Donc j’ai menti, très tôt, pour qu’on me lâche ; des paroles si belles que sans doute le smog même se penchait pour les écouter, mais si fausses que les retours à la réalité me brisaient en mille morceaux. La douleur de ces chimères était contagieuse, tant d’êtres sont venus s’arracher la plante des pieds sur ces bouts de vers, tant n’étaient pas prêts à la marche arrière.
 " Tu m'avais promis. "
..𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐬’𝐚𝐫𝐫𝐞𝐭𝐞 𝐦𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞𝐧𝐚𝐧𝐭..
Tantôt Outrilienne à la chitine redoutée,
Écailleuse gorge que le cyan rayait,
Surmontée par des picots montés sur les collerettes,
Un corps parfait de volupté qui serpentait en maître.
Tantôt Orc à la rage passionnelle,
Vestige d’une concupiscence immortelle,
Aux lèvres vermeilles qui rayonnaient,
Quand de sa bouche le sang coulait.
Tantôt Elfe aux manières délicates,
Qui avec une luthare savait jouer de la gratte,
Un Fusil laser souvent posé à ses pieds,
A porté de mains pour en abuser l’acuité.
Tantôt Androïde à la rousseur vertigineuse,
Qui tenait en son regard une intensité accrocheuse,
Fierté mécanique à la fâcheuse beauté,
Sur son minois, des grains s’entassaient.
Tantôt naine à la saveur de cambouis,
Un mètre soixante de solidité induit,
Des mains sales préludaient à ses trouvailles,
L’étincelle ingénieuse les réalisait sans failles.
𝐓𝐚𝐧𝐭 𝐝’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐥𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞.. 𝐉’𝐞𝐧 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐬𝐩𝐫𝐢𝐭 𝐚𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭.
Je n’ai jamais été de l’avant pour atteindre les cimes, il m’a fallu du temps pour comprendre que c’est là que réside la liberté, le véritable choix. J’ai choisi une marche de travers qui était rebutée par la foule, pour cause d’une absurde fierté raciale dans un monde qui n'en a que faire. Une marche marginale entre les corps et les esprits, à me couvrir de dizaines de peaux qui se sont durcies, bercées par le fracas des guerres et du mépris.
Tous. Ils sont tous moi. Des joyaux dont on ne peut me séparer, que peut-être je retrouverais un jour prochain. Quand bien même grandirait l’abjection publique et arbitraire, qui adore à ce point l’inchangé même si méprisable, j’accepterais le douloureux exil dans la connaissance et l’apprentissage de ce qu’ils manquent, je ne m’en trouverais que plus sage.
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Fait d'un seul trait en une heure ou deux, quelques petites retouches mais rien de bien mirobolant.
J'espère que vous apprécierez. Des bisous. Amour sur vous tous. 🧡
Inutilisable en RP, petite introspection tout juste.

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