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Les mots changent, les actes restent.
[ Journal de Mictlanie : Entrée 2450 ]
J'écris encore à la lumière d'une chandelle, les bruits derrière ma porte sont devenus depuis habituel, assise sur un canapé fait de mes anciens serviteurs, j'écris. Comme à mon habitude, mais aujourd'hui quelque chose a enfin réussie à me surprendre. Rien ne m'avait laisser autant pantoise depuis des temps immémoriaux, alors que pourtant, je croyais avoir tout vue, j'ai eu tord, une nouvelle fois.
Ma nuit restée sobre, lire des livres étant une passion, je l'ai donc encore une fois aiguisée, ma journée fût, par contre, le fruit de ma surprise. Calme le matin, je visitais mes cercles et admirais mes créations, mes enfants, mes frères et mes sœurs. La nuit venue j'ai eu la bonne idée d'aller marcher, marcher où ? Marcher où à travers les morts. Le stigmate était tout autours de moi, enveloppée dans mon Trench je ne courais aucun risque, tant bien même, je n'aurais eu qu'à trouver un nouveau corps si quelque chose m'avait touché, et par étonnement, quelque chose m'a bien touché. Je marchais sur les hauteurs des rochers eux même corrompus, je vis une humaine au loin, une arme brillante en main, une épée ? Ce petite Rat crachait milles feux à s'en brûler les ailes, les stigmatisés, attirés par l'odeur d'un être qui n'était pas comme eux, accoururent vers elle. Tous fument réduit en cendre, d'un simple mouvement, tant bien même qu'elle haletait, elle continuait sa route vers ce qui de mes souvenirs était un repos, un Sanctuaire, bravant les dangers s'offrant, comme l'aurait fait l'une de mes sœurs de sang, je dois bien l'avouer que j'en fus intriguée. Les questions fusèrent dans mon esprit : Pourquoi tente-t-elle le sort ainsi ? Puis, je me suis allègrement souvenue que les humains étaient parfois très bête, mais dans son cas, c'était une idiote avec du cran, ou une idiote à la volonté de fer ? Les deux se valent.
La pauvrette s'approchait du doux berceau de ce repos, comme le veut le dicton : " Le pire reste à venir. " Et comme le veut la tradition, ce fut bien le cas. A peine avait-elle eu l'angle de vue sur les plantes vermeils, qu'elle fut touchée. Deux contre elle seule, elle était à bout de force, les perles de sueur dévalaient son front rose. Je me souviendrais longtemps d'elle, laisse moi te conter sa beauté, cher journal : Plus blanche que le lis; ses lèvres rougis et pulpeuses d'où coulait un filet de sang; Un col de neige mi-caché par un châle, une gorge de lait; En cette dame humaine une beauté divine; ses yeux rougeoyants m'avait intrigués, eux aussi; de sa folie ma raison fut charmée.
Tout est éphémère, il fallut que ce bel être de nuit brûla quand elle vit la lumière, en flamme, le bras d'une de ces créatures de stigmate lui transpercé le thorax, chose qui me fit esquisser un sourire, elle s'immola pour tuer la bête, c'est la peau noirci et la corruption montant qu'elle s'effondra au pas de son but, pourtant si proche, navrant pour elle, je présume. J'ai lus un jour ces quelques mots : " Aux frontières de la folie, le cerveau déploie ses facultés. " Et c'est à cet instant qu'elle m'impressionna. L'air d'une nouvelle née des flammes, elle se plaça à genoux après être tombée, une main tendue vers le cairn qui semblait être plus important pour elle que sa propre vie, la corruption atteint ses lèvres, les gerçant de multiple rainures violacées, son menton en était couvert, il semblerait qu'elle allait d'abord mourir par la monter en puissance du stigmate, que de la perte faramineuse de son sang qui ne cessait de ce rependre sur le sol.
Je ne sais pas pourquoi, à cette instant, je fus prise d'une certaine mélancolie, mes pas s'avancèrent vers cet être dénué d'avenir. En approchant, je l'entendis souffler quelques mots, dires qui semblaient s'enfuir en même temps que son âme. Elle perdit d'abord et par degrés sa voix, qu'elle avait chaude et grave, émue et pénétrante, comme la voix du vent au fond du Smog... J'imaginais qu'elle était tenue par plus grande que moi, que même nul encore ne l'a savait mourante. Je me sentis le cœur traversé du soupçon, je me suis dis qu'elle donnait trop de son âme vibrante, alors j'écoutais pour en apprendre plus sur celle qui m'a surprise, pendant que son air s'achevait en un furtif frisson, et que le piano de la nuit plia sous sa chanson. Et soudain, alors que je l'écoutais, confirmant et dépassant mes craintes à son sujet, un mal lâche et sournois la saisit au gosier, comme pour empêcher ses plaintes, et l’étouffa sous ces étreintes, tel un règlement...
Dès la moindre blessure de la lumière de cet être, en cœur du monde j'agissais, tuant la bête pour l'a laisser finir. Je me souviendrais toujours des néons sur son teint clair et blanc, quand dans la nuit son visage tourné en une de ses créatures. Comme tout destin d'étoiles, elle continua sa brûlante descente aux abysses, du destin, elle souffrira d'une éclipse éternelle. Tout ce cache de peur : Son Rage s'enfuit dans l’air, l'air en l'eau, l'eau en terre; au funèbre mêlés, tout beau perd sa couleur.
[ Akeha, la rédemption des actes. ]
Vaste vision chaotique était celle du Stigmate. Qu'importe si la nuit m'emportera dans son souffle, sur les chemins de l’âme, j'agis comme mon cœur le demande. Pardon mon enfant, je te demande pardon. Pardon Yuka, Mary, Elisabelle, pardonnez moi mes amours pour vous, jamais je n'ai su trouver une paix à mon âme, une paix durable. Pardonne moi surtout mon enfant, à cause de moi tu n'as jamais vu le jour, je t'en prie, accepte mes prières si je dois arriver à mon but, accepte moi en tant que mère, loin du monde, proche du cœur, je t'aime alors que je n'ai pas su trouver le temps de te connaitre, mais tu étais moi, tu étais nous, tu étais mon but, ma vie, mon idylle... Et par ma faute, tu n'as pu naître, tu n'as pu paraître, si tu savais comme je m'en veux... Ce voyage vers le repos est pour toi, mon ange. Je marcherais dans ce Secteur hypocrite donnait à nos congénères, ô tendresse ennemie je t'implore de veiller sur ceux que j'ai autrefois aimé.
J'arrivais à proximité du cairn qui m'avait donner espoir, qu'une vie en moi était possible. Avant je ne faisais que regarder devant, ayant peur des gens, souffrir en dedans, être hors du temps, c'était là ma litanie, mon moyen de survie, bien-heureusement pour moi sur le cours des choses, des âmes fauvettes m'ont apprises qu'il n'y avait pas que ça. Les particules d'eau se collèrent à ma peau, regorgent d’abstraction, cette sensation de fluidité intrinsèque à chaque atome de mon être quand en fendant à même le vent, je réduis à néant ses impostures, ses démons de stigmate, par les flammes purificatrices, mes yeux s'embrassent, mon cœur chavire en palpitant comme jamais il ne le fit. Mon imaginaire se berce dans la pensée, quand dans mes actes lucides mes flammes lèche mes vêtements d'ardentes couleurs. Solitude lunaire donne moi tes forces pour que ma volonté ne trouve pas faille.
Le Smog s'obscurcit, une amère rosée, vient de gouttes de fiel la terre énamourée, d'un crêpe noir l'astre en gémit déguisé, quand dans mon buste gît cette griffe stigmatisée. Je relève les yeux sur le vide et ses valets, les ombres. Voyant que la lumière a perdu son éclat, je décida de prendre sa place, les flammes lézardaient ma peau et soulagèrent ma misère, l'hymne de mon trépas est chanté par la terre. Les Anges ont sentis mes chaudes pensées, ils souffrent, affligés de mes afflictions, je les vois de mes yeux bien qu'ils soient invisibles, je ne suis fascinée de douces fictions...
Tout gémit, tout se plaint, et mon mal est si fort qu'il émeut leurs fleurs, et roches étranges du cairn tout proche. Je ne sais qu'elle miracle à cette instant me rendit plus dure que les rocs, les côtes et l'air, mon ennemie tombé, mon sang s'écoulé, le stigmate montait... Je pouvais sentir les chairs de mon être tenter de révulser ce mal en vain... Il était trop fort. Moi aussi, j'étais forte... " Tu ris en me tuant et je meurs pour aimer. " ais-je murmurée dans le vent avant de me mettre à genoux; Rat blanc qui côtoie l'inconnu, mes mots s'envolèrent dans le vent comme fondent les cœurs dans l’avènement de l'amour.
A cette instant je sentis qu'on m'empêchera de pousser ma dernière complainte, pendant quelques secondes... Puis je vis une femme, différente des autres, hors de tout... Elle ne me fit pas peur, plus rien ne me faisait peur, étais-ce là la dernière phase de notre existence ? Où meurent les pêchés, où le corps est envahit de sensations, où le cerveau n'en suis plus rien pour ce renfermer sur lui-même. Je ne décrochais plus mon regard de cet astre, le lumière qui en tout temps à su me guider, aujourd'hui elle me regardait partir. Dans ma tête les images défilèrent avec cette seule envie : La survie. Elles abordaient toutes les passages de ma vie, du première amour à la dernière déception.
…Silence d'un mot, d'une larme, d'un frisson en dessous d'une trame. D'une rage enfermée tout au fond, dans l'obscure, isolée, profonde. Je revis dans ma tête les moments de beauté, de bonheur, de créativité, les moments où aussi j'imaginais avoir une famille... Mais je revois aussi la guerre, la haine, et enfin j’entrevis la mort. Cette fin punitive des âmes fécondes... Les journées dans mon Laboratoire, avec Yuka pendant les premières années de ma vie, la joie, l'amour n'était pas une chose qui nous souciais... Nous étions vrais, purs et heureuses. Cette époque m'a beaucoup manquée quand elle c'est terminait, après que nous ayons compris la vraie vie... Nos chemins se séparèrent, malgré que nous nous revîmes plus tard, tout avait changer... Mary, je me souviendrais autant de toi dans l'au-delà, Mary celle qui n'a jamais faillit le pur amour pour moi, notre rencontre fut simple, mais notre amour lui, tâchant, marquant comme le réveil d'un Démon... Puis finalement, Elisabelle... L'amour de ma vie, la solution a mes songes, elle seule en avait la clé, elle avait ce que les autres n'avaient pas, cette présence, cette forme qui me donnait tant envie de l'avoir à mes cotés, je me souviens de cette soirée que jamais je ne pourrais oublier, dans mon Laboratoire où je l'aidais de nouveau à marcher... Après discutions pertinentes nous nous sommes trouvées une attirance.. Il fallait bien le dire, les mois qui suivirent fut les meilleurs que j'eurent vécue, des créatrices, des poètes, des bêtes... Nous jouions dans tout les domaines avec nos qualités. J'aurais eu l'espoir de tout le temps l'avoir avec moi, à mes cotés, pour ensemble avoir nos bébés... Mais le sort en décida autrement...
Vous souviendrez-vous de moi comme d'une femme aimante ou d'une créature mal éduquée ? Je me le demande, quand dans la nuit je m'évapore, à contrario du Smog... Je m'évapore... Mon visage ce terni, un dernier sourire apparaît, puis d'entre mes lèvres je laisse fuiter : " Qui suis-je ? D'où je viens ? Vous ne pourrez plus jamais m'oublier... Pardonnez-moi. Ô mes Déesses... Pardonnez-moi... "
Questions récurrentes aux pensées interdites : " Qui suis-je ? " Malchance suprême, amitiés délaissés. Son corps qui vole en éclat, c'est celui d’avant. Son nouveau corps, c'est celui de l’instant éternel...
Informations sur l'article
Littéraire
14 Août 2017
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◊ Commentaires
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Azra (135☆) Le 14 Août 2017
Fautes récurrentes, esprit de flamme, correction oubliée.
Bonne lecture de ce monde entre réalité et fiction.