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EDC de Aurore~67251

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Cacher

Il est l'heure

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Un petit article sans prétention pour faire découvrir quelques aspects de mon personnage, c'est évidemment non connu de vos poupées; j'en avais envie depuis longtemps mais je l'ai écrit vite. Tous les retours sont les bienvenus. Cliquez sur cacher, lancez l'ambiance, puis j'espère : profitez ! ♥.♥
♪ Ambiance indispensable ♫ ♥
La main s'appuie sur le chambranle de la fenêtre, les serres y tapotent quelques secondes. Il est tard et par-delà le verre, les lumières de la ville ont commencées à s'éteindre. Une voix s'élève, doucereuse.
« Que fais-tu ? Rejoins-moi... »
La chevelure blonde n'est agitée que par le léger courant d'air qui passe par l’entrebâillement. Un an. Cela faisait un an qu'elle s'était réveillée au Centre Hospitalier. Le regard est déjà plus perçant, moins pétillant qu'à son arrivée. A l'extérieur, une lueur attire son regard. À cet endroit, elle le sait, se trouve celle qui a causé les premiers émois. C'est là-bas qu'elle habite, c'est son foyer, dans lequel la douce vautourde n'a jamais mis le pied. Elle se remémore un instant les rencontres dans des garçonnières impersonnelles, les regards échangés au détour d'un bâtiment, les chastes caresses partagées à la faveur des ombres.
« Aurore ? Dépêche-toi... »
Un frisson parcourt l'échine de la vaut', la tête ploie légèrement en avant, sa cascade de cheveux découvrent un peu sa nuque, laissant apparaître la trace de ses serres. Elle semble immobile, face à la ville, appuyée contre la fenêtre; si ce n'est sa main qui à présent vient défaire sa chemise froissée, le plumage de feu apparaît lorsque l'étoffe blanche tombe au sol. La même voix s'insinue, douce, comme soufflée du bout des lèvres.
« Oui... C'est bien... Viens... Tu sais ce qui t'attend, hein ? »
Elle le sait. Peut-être est-ce pour ça qu'elle reste encore un instant à contempler les lumières des bâtiments de la cité. Peut-être qu'en voir l'une ou l'autre disparaître lui rappelle comment, uns à uns, ses rêves ont commencés à s'éteindre. Dans un secteur en désuétude, qui s'étend à présent sous ses yeux cernés, la jeune plumeuse s'est vue confrontée à la réalité. Celle qui heurte les jeunes esprits. En découvrant le monde qui l'entourait, dur et rapide... En se retrouvant face aux premières prises de décision, dans des situations complexes et inextricables... Elle avait trouvé dans l'adversité, la force de nourrir des espoirs. Mais ses songes de vaut' s'étaient étiolés. Pas devant les difficultés, mais devant les volontés qui s'étaient dressées pour barrer et dévier sa route. La même voix se fait plus autoritaire, plus grave, dans un grognement elle se fait à nouveau entendre.
« Arrête de réfléchir, maintenant, viens jouer ! »
Oui. Assez réfléchi. La blonde tourna le dos à la ville, comme on lui avait tourné le dos, avec simplicité, comme si le geste était naturel et évident. D'une main elle déboutonna son jeans; puis une fois débarrassée, elle s'avança vers le lit. Sur les draps blancs était allongée une jolie vautourde blonde, aux serres taillées, elle avait égaré comme toujours quelques plumes de feu autour d'elle. Son reflet la guettait, l'appelait, là sur le vieux matelas. Et Aurore allait le rejoindre... Réunir les deux parties de son cœur brisé, rétablir l'équité. Lentement elle se fondit dans celle qui ne surgissait que pour combler ses insomnies. Elle rejoignit la part d'elle même qui exigeait Sa justice.
« Il est l'heure. À toi de jouer, fait payer ton sale déchet. »

« ♪ Oui, oui, ouiii.. ♫ Viens.. Petit parasite, que je gratte, gratte, gratte jusqu'à te déloger... Kr kr kr. »
Au cœur de la nuit, à la faveur de l'intimité, les serres entameraient leur langoureuse danse. Elles viendraient s'immiscer sous ses plumes, caressant son ventre, ses côtes trop saillantes. Elles s'enfonceraient bientôt, sous la peau; perceraient le derme en imbibant draps et plumage d'un carmin épais. La blonde se tortillerait sur son lit, entre geignements de douleurs, grognements d'encouragement et de plaisir malsain. Les reins se cambreraient le corps se soulèvera tandis que l'esprit respirera. Soulagement. Elle payait enfin, pour tout le mal qu'elle avait fait. Ses démons coulaient de son corps, ils fuyaient, délogés par les griffes vengeresses.
Exsangue, vidée de toute énergie, la jeune vautourde mit de nombreuses minutes à retrouver ses esprits. Elle avait fait le ménage, pour cette fois. Heureusement, elle n'avait pas eu à être trop dure, après tout, depuis la dernière fois elle s'était plutôt bien comportée. Elle avait payé le prix, à présent et pour les temps à venir, elle pouvait dormir. Pour la prochaine échéance, il n'était pas encore l'heure.

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Hell0 w0rld
15 Juillet 2017
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