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EDC de Astaa~40027

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Jalousie ?

A quoi ça peut bien ressembler de se "bourrer la gueule" comme ils disent ?
Voilà le postulat de départ : Que font les humanoïdes organiques quand ils sont maussades, tristes ou en colère, de ce genre de colère rentrée, dirigée autant contre eux mêmes que contre le secteur tout entier... Après quelques menues observations chez certains sujets proches a dominante biologique, beaucoup sont ceux qui s'ouvrent une bonne bouteille, ou qui vont noyer leurs humeurs massacrantes au rade ou encore qui picolent dans leur coin jusqu'à ce qu'un soudain accès de colère enfin résurgente les amène a massacrer les objets inanimés autour d'eux.
Enfin, objets inanimés et plus si affinité.
Combien en avait elle vus, occupés a cuver méthodiquement dans les recoins des ruelles du secteur, le regard vide, l'haleine fétide et les fringues maculées de tâches franchement douteuses. Le taulier finissait par les foutre dehors ou, plus magnanime, les laissait comater dans un coin, là ou ils n'importuneraient pas l'aimable clientèle qui elle avait la décence de ne pas s'épancher lamentablement sur le bar... Et de payer crédit-puce sur l'ongle.
Dénominateur commun ?
Un composé organique dont l'un des atomes de carbone est lié à un hydroxyle. Parmis toute la petite famille l'éthanol semblant être le saint graal des âmes en perdition puisque le plus courant dans la composition des boissons alcoolisées standardisées.
Bien sur, celui ci avait une fonction "sociale" communément admise, le simple "Vous buvez quelquechose ?" cachant mal les envies copulatoires de votre voisin de zinc, le "On se retrouve au bar ?" des collègues ou encore le "Qu'est ce que ce sera ?" aimable de la serveuse semblait tout ce qu'il y a de plus conventionnels et conditionnés, bien établis dans la grande ronde des interactions sociales tournant autour de la dive bouteille.
Oh, elle avait bien essayé la gynoïde, mais allez donc connaitre l'ivresse avec un métabolisme qui dégradait a grande vitesse les sources d'énergie carbonées et annihilait vite et bien les toxines. Non sans en avertir par une tache de fond rébarbative, l'heureuse possédante de ce corps, de la composition, la teneur en énergie, la toxicité et la compatibilité avec un système digestif organique standard non cybernétisé.
Ca lui faisait une belle jambe de savoir a quelle dose ça devenait dangereux puis générateur de séquelles et d'addiction pour ces fragiles petits êtres qui s'abimaient dans les profondeurs éthyliques.
M'enfin entre la théorie et la pratique il y avait un pas, un grand pas et ça la chatouillait encore de ne ressentir qu'une lassitude certaine de son organisme quand elle cherchait a imiter les buveurs déraisonnables et que celui ci traitait et dégradait invariablement les entrants pour les rendre inoffensifs après analyse.
Mais d'ivresse ? Que nenni ma bonne Dame !
Non que ça avait l'air si enviable que ça, m'enfin il parait que la curiosité est une louable qualité.
Elle pouvait toujours faire semblant, mais ce n'était pas de la sociologie participative comme elle l'aimait.
Si par conception elle avait finit par penser qu'elle était plus ou moins armée pour s'assurer de l'acceptabilité des environnements et des sources alimentaires vis a vis des organismes humain et méta-humains non augmentés, elle était pourtant ni plus ni moins qu'interdite des effets "fun" de l'ingestion de tous ces machins à but récréatifs.
Un peu frustrant quand même, c'est vrai quoi... Vivre sans jamais connaitre ça !
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...Affaire a suivre...


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Artistes mis a contribution a l'insu de leur plein gré :
Musique : L'alcool
Auteur: Serge Gainsbourg
Compositeur: Serge Gainsbourg
Warner Chappell Music France - 1958
Photo : nan021000
http://nan021000.deviantart.com/
Dessin : Ethird
http://ethird.deviantart.com/

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