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EDC de Astaa~40027

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Oh un Mmorpg ! Cool !

Petit matin du Jour 2 Année 231.3
La tête dans le cul -pour dire les choses comme elles sont- après une soirée a découvrir le contre-hack de sas...
Une chaise de bureau, bleu sombre, dans la salle de contrôle et de régulation des cuves.
Une interface holo' avec des diagrammes, des courbes et des représentations en temps réel des flux de plasma, comme des rivières de matière en fusion, canalisées, rugissant, pulsant en rythme dans les tores de toute leur colossale énergie confinée.
Entre les deux, le menton dans une paume et le regard dans le vague, une synthétique caressant de ses doigts a la distraite mollesse les hologrammes qu'elle fait défiler d'un mouvement de globe oculaire.
Elle soupire, par rapport a hier, le calme de la salle contraste franchement, d'autant qu'elle a encore un peu de mal a refaire le plein, l'excitation et l'enthousiasme sont des foutus pertes sèches d'énergie rationnellement parlant mine de rien... Ça vide un peu, beaucoup, les piles à fusion ces pulsions là, qui plus est pour un accroissement du rendement assez discutable.
Malgré tout quand vous vous retrouvez dans une salle bondée, avec des info-logisticiens en train de se tripoter le Deck et ce pendant -au bas mot- des heures, ben ça sent l'écureuil mort... Encore une découverte ça, les odeurs corporelles des organiques et leurs propensions a varier selon les circonstances et les subterfuges qu'ils utilisent pour l'altérer sommairement.
C'est comme un langage et curieusement la plupart des humains qu'elle a croisés ne semblaient pas avoir les capteurs nécessaires pour le percevoir de façon consciente, ne le faisant que grâce aux fonctions reptiliennes de leurs encéphales.
La seule qu'elle a vue renifler ostensiblement ses vis a vis était un de ces petits humanoïde qu'elle a encore du mal a classer... Faudra qu'elle se penche sur la philo-génie raciale un de ses quatre. Ca lui évitera de fixer dangereusement longtemps un troll sous prétexte que c'est le premier qu'elle croise...
Heureusement le troll en question, serveur de son état, semblait être un sympathique gus, trimbalant son imposante carrure derrière le comptoir, souriant aux blagues -pourries- des clients et distillant les Cafey sans -presque- oublier une partie des commandes.
...
La chaise grince un peu quand elle change de position, se trémousse et se penche en arrière, tirant sur tout sa carcasse vers le haut, étirant ses bras et se tordant le cou pour regarder son coude gauche...
Quelle idée aussi de chahuter avec une amie du haut des tabourets de bar ?
Forcement ce genre de conneries ça finit avec l'une des deux au sol sonnée par la chute en arrière alors que des paluches qui vous semblent énormes, massives et déformées se penchent avec une douceur insoupçonnée sur vous pour vous aider a vous relever pendant que votre camarade se confond en excuses.
Résultat des courses, un servomoteur de surface un peu chatouillé sur son axe, rien de bien grave ni de très handicapant si l'on accepte de passer les heures qui suivent avec une amputation de l'angle de rotation d'environ 75% de sa mobilité initiale.
Rien que de très temporaire avec un coup de main ceci étant. Juste le temps de finir son cafey en noircissant quelques lignes sur son carnet. Ouais parceque faut pas déconner non plus y'a des trucs comme ça dans la vie ou même si tu te fous de tout et de tout le monde... Là tu transige pas.
Le Cafey c'est Sacrey !
Dire qu'a la base elles étaient parti faire les magasin pour avoir un truc a se mettre qui sorte de l'ordinaire, pour pas faire tache pendant un événement qui sort lui aussi de l'ordinaire. Encore un truc avec lequel elle se familiarise doucement, l'esthétique vestimentaire autrement nommé :
"Quoi, je peux pas débarquer comme ça aux réceptions de l'ambassadeur ?"
Y'a comme une ambiguïté a vouloir jouer à la poupée, assez ironique non, vu sa composition intrinsèque.
A creuser.
Ressenti encore trop confus, auto-prog' des couches externes du noyau a poursuivre et enrichir.
Puis soudain un message tombe sur son comm' peut après que sa cybernéticienne de fortune lui ait filée un coup de pouce et de "tournevis" pour réviser rapidement son coude. "J'suis désolée Urgence" Ou quelquechose comme ça. Bref un truc qui ne souffre aucun délai apparemment, plantant la soirée.
L'avantage c'est qu'elle est déjà sur son lieu de travail ou presque, il ne lui suffit que de parcourir quelques mètres pour aller s'affaler sur sa chaise fétiche, se pluger sur sa console et terminer sa soirée a surveiller le plasma par capteurs interposés.
Pas très réjouissant pour une fin de soirée.
Sauf que... Son comm' vibre, légèrement luminescent, s'en suit un échange rapide :
Bonjour Astaa.
Le Militarium se fait attaquer, et on a besoin de bras pour défendre nos portes, uniquement informatiquement actuellement, si jamais vous voulez venir aider...
...Ping...
Oh... D'accord si vous voulez... A qui dois-je m'adresser là bas ?
...Pong...
Venez, vous verrez.
Hop hop mademoiselle, on enfile son blouson, on rechausse ses bottes et on file Deck sous le bras au pas de course direction le Militarium.
Ah bah effectivement une fois sur place elle a vite vue la petite gynoïde. Une fois le sas passé en montrant, patte blanche, carte ID et sourire intimidé aux gardes un rien nerveux le doigt sur la gâchette là voilà à l'intérieur du bâtiment face a une femme qu'elle connait.
Un visage connu, mais pas le temps d'échanger des politesses, l'ambiance est plutôt a la course genre état d'urgence... Y'as des gyro oranges qui flashent régulièrement, des bruits de pas rapides, des silhouettes en armes qui passent...
Hé merde dans quoi elle est venu pointer son nez ?
Pas non plus le temps de songer a faire demi tour en prétextant s'être égarée qu'elle se fait héler, reconnue gamine, les instructions tombent. Une salle, une fonction se mettre au contre le plus rapidement possible.
Un hochement de tête plus tard, elle slalome entre les militaires tendus comme des strings de nonnes, les réservistes qui savent déjà ou aller et les autres civils comme elle, un peu perdus.
La salle est bondées, c'est la cohue, au travers de la foule bruyante, au dessus du brouhaha claquent des ordres de ceux qui doivent être les encadrant de ce bordel organisé. Elle se fait bousculer une ou deux fois, serrant son Deck contre elle, elle se fraye un chemin a coup de "pardon Madame", "désolée", "excusez moi Monsieur", quasi inaudibles dans le foutoir bruyant jusqu'à un autre visage connu.
Un habitué de la réserve d'après ce qu'elle a compris mais surtout un collègue de travail sympathique, de quoi lui permettre de ne pas se faire rembarrer comme la première NI alors qu'elle demande quelques précisions, qu'elle obtient d'ailleurs en quelques phrases a l'absence de fioritures bienvenue avant qu'elle ne traîne sa carcasse dans un coin, afin de se connecter a l'interface avec le mot de passe qui lui a été fourni.
Pas le temps, ( Encore ? Ouais ça devient une habitude... A croire qu'ils sont en pleine urgence... ) de se familiariser avec la bête que les haut parleurs crachent la voix du Lord Général.
Ordre est lancé de se regrouper ailleurs par mesure de sécurité... Bon... Protégeant son Deck comme une mère son nouveau-né pendant l'exode elle suit le troupeau de visages aussi divers que variés. Quelquefois apparaissent des faciès connus avant de sombrer de nouveau dans la marée de têtes.
Nouvelle porte, attroupement au digicode, ça se pousse ça râle mais ça finit par rentrer, les gradés, ou ce qu'elle suppose comme tel, mettant un peu d'ordre là dedans, houspillant les moins discipliné qui glande encore ou qui comme elle sont trop étourdi par le brouhaha...
Des canapés, des postes fixes, la lueur des Deck scrutés attentivement sur tout les visages, les claviers qui cliquettent pour les plus anciennes machines, les discussions se font désormais a voix basses alors que, le hasard faisant bien les choses elle se retrouvent assises par terre a coté, deux connaissances derrière elle sur le canapé, la rousse et l'orc, son premier et néanmoins brièvement patron et enfin l'amie d'une amie a sa gauche, une humaine, discrète et portant très bien son prénom...
Ça a au moins ça de rassurant. Sa copine rouquine lui demande si elle est en pleine forme ? Elle fait non de la tête, avec la journée de boulot déjà dans les pattes et le début de soirée forcement... Du coup la jeune femme lui colle dans la main une poignée de ce qu'elle prend pour des bonbons, ovale, bleutés et légèrement brillant. Elle les enfourne avec un sourire en guise de merci silencieux.
C'était pas des bonbons... Y'as pas que du sucre là dedans... Mais elle a autre chose a faire que de se lancer dans l'analyse gustative des bidules qui croquent sous la dent, engourdissant légèrement les capteurs de sa langue.
La salle s'organise doucement, spatialement parlant, certains sont déjà a fond dedans, d'autres cherchent des visages dans la cinquantaine de personnes présente au bas mots, échangent des murmures avec leurs voisins, cherchant une place un minimum confortable... Comme si ils s'apprêtaient a tenir un siège ! D'ailleurs y'a même du ravitaillement pour les affamés. Astaa commence a se dire qu'ils ont l'air tous partis pour pioncer ici si nécessaire...
En faisant le tour y'a même la crème de la crème dans un coin, des Alte Nobilis, enfin au moins un, l’outrilienne assise a ses cotés elle ne sait pas qui c'est, mais ça sent tout de même les gros bonnets du secteur qui discutent comme des vieux amis devant une partie de domino, un cafey entre les mains au rade du coin. Oui mademoiselle y'a du beau monde, des anonymes, des joyeux, des grincheux, du petit et du grand... Bref.
Inutile de dire que les tenants et les aboutissant du coup de mains qu'elle est sensée être venu donner la dépasse allègrement malgré les quelques détails susurrés par ses voisins un peu plus rodés a ce genre d'exercice. L'un des présents lit pour tous les autres un compte a rebours, là encore interrogation pendant qu'elle fait des jolis petits tas d'octets comme on le lui a demandé...
Wahou...
Avec une lucidité étrange, comme si les composants altéraient le fonctionnement de ses nanones.
C'est évident pourtant, ça se lit sur tous les visages..; Vite se brancher !
La gynoïde offre a ses voisins de derrière la vue d'une main qui trifouille dans ses cheveux, au niveau de la nuque, pour en sortir un cable fin, sombre et lisse qu'elle vient connecter a son Deck, les yeux se fixent, inexpressif après un léger frisson maintenant qu'elle appréhende enfin ce qu'ils font.
Comment n'y a t'elle pas pensée plus tôt ! Cruche qu'elle est ! C'est une putain de Lan party en fait, tous ces deckeurs sont les joueurs de son équipe, qui montent frénétiquement les défenses et les contre mesures pour contrer les manœuvres de l’équipe adverse.
Elle se prend au jeu et pas qu'un peu, joignant désormais ses efforts au jeu de renforcement de la place forte avec d'autant plus d'énergie qu'elle s'amuse beaucoup la bougresse.
Quoi y'a des gens qui se battent peut être déjà et qui vont se retrouver en cuve ce soir ? Mais non voyons c'est qu'un jeu... par contre ils auraient pou choisir autre chose pour s'affronter qu'un vieux Tower Defense tout pourri et tout moche exclusivement en ligne de commande histoire que ça plaisent aussi a ceux qui n'ont pas la chance de tutoyer les ordinateurs comme si ils s'agissaient de cousins...
Les officiers glapissent des ordres, les roles sont bien distribués, un belle orga' cette Guilde de joueur assurément, dommage qu'ils semblent si a cran.
Curieusement ils sont pleins de non synthétiques a jouer ce soir, les pauvres ça doit leur paraître frustrant de pas saisir toute la beauté du jeu, évidemment les vautours ne comptent pas tout a fait comme des organiques dans ce domaine mais elle n'a pas le temps de les dénombrer en détails, elle sent la nervosité dans la salle, ses propres doigts maltraitent le clavier de son vieux Deck avec un enthousiasme débordant, bien qu'un rien laborieux, payant le prix de ses connaissances moyennes en terme de bombe matricielle.
Elle balance son paquet de données avec un sourire jouisseur quand l'ordre tombe, les lignes de codes comme autant d'étais pour consolider la digue sur laquelle s'écrase les vagues apparemment impuissantes, ils sont des dizaines a faire de même, des dizaines de présences numériques presque anonyme, chacune avec son style du plus bourrin au plus raffiné... Elle laisse une partie de ses nanones non indispensable a son travail divaguer, y'a de tout dans cette armée disparate et pourtant focalisée sur le même but, du vicieux et du brutal au raffiné, subtile mais non moins destructeur...
Une vrai colonie d'insecte grouillant mandibules, pinces et dard dressés vers la menace sans nom, vague après vague.
L'euphorie méchaniste sature ses systèmes, construire toujours construire des boucliers miroitants, déroutant de leur aspect mouvant et fractal, fragile seulement en apparence, elle transpose ce qu'elle sait de la mécanique des fluides et des matériaux dans sa façon de concevoir son humble participation a l'ensemble, échangeant quelques murmures encore avec ses voisins, alors que l'annonce du décompte reprend.
Depuis combien de temps jouent ils alors que les sourires commencent a fleurir dans la SI Team ? Aucune idée, trop prise par le jeu, presque décue qu'en face les premiers signes de fébrilité se font sentir, ils lâchent du terrain visiblement... Jusqu’à ce que ça sente la victoire, plus que quelques vagues timides et bientôt plus rien.
Les cheveux électriques, électrostatiques elle relève le nez l'ambiance c'est détendu... Et si c'était une feinte en face ? On lui répond que non, ils quittent la partie de gré ou de force.
C'est l'arrivée du Lord Général dans la pièce qui ressemble a la jolie cinématique de clôture de la bataille gagnée, "bravo soldats je suis content de vous." En version brève de ce qu'elle en a compris. De toute façon elle est trop excitée et numériquement décalée pour bien comprendre l'élan de fierté martiale du chef de guilde félicitant ses subordonnés d'avoir donné l'appui feu et tenu les remparts pendant que les cavalier faisaient une sortie dévastatrice dans le camp ennemi.
M'enfin ça lui passe au dessus le tête tout ça.
Par contre en plus y'a l'air d'y avoir une prime a la clé... Et là ça sort tout naturellement dans un murmure audible de ses voisins :
Sérieux ? En plus d'avoir joué sur nos Deck toute la soirée on va être payé ? Cool !
Définitivement, elle a pas tout pigé des tenants et des aboutissant mais elle reviendra faire joujou, même si il est moche comme wargame.
Une bonne âme pour lui expliquer ?

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Apprenti sorcier
16 Mai 2013
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