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EDC de Arsen~60799

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"D'accord, ses traits sont plutôt symétriques, bénéfice d'une créatrice eugéniste, ça, uniquement. Non, il n'a pas l'air menaçant même avec sa taille, faute à ses muscles trop fins, à l'aura chétive qui l'englobe. Mais vous ne m’enlèverez pas de l'idée qu'il a quelque chose d'anormal.
Mauvaise décantation, déficit d'énergie durant la maturation... Il y a dû avoir un souci. Cette sueur qui perle à ses tempes, cette respiration sans cesse coupée, ces trébuchements à chaque mot... Seulement angoissé, vous dites ? Nous n'avons pas de place pour ça ici, mademoiselle.
Chaque cellule de la ville doit être utile, on ne dépense pas l'énergie recueillie dans des être inadaptés, autant le mettre d'entrée en caisson de cryogénisation, regardez-moi ça. Le temps qu'on va perdre à en faire un élément fonctionnel de la société... Encore, si c'était un vautour, mais là...
Oui, d'accord, d'accord, permettez la sortie, trop tard maintenant. On devrait peut-être demander des fonds pour investir dans un incinérateur, mmh ? Non mais je me demande ce qu'ils fichent au service contrôle, parfois."
Arsen n'est pas le spécimen parfait, la conclusion est rapide, il suffit de quelques minutes d'observation pour s'en rendre compte. Mains tremblantes, sueur pernicieuse, souffle court, pupilles contractées, contractions musculaires inopinées, attention vite distraite... Un écureuil prêt à être abattu apparaîtrait plus détendu que lui. La source de l'angoisse n'est que peu souvent claire. Ce qui l'est, par contre, c'est ce regard mercure, liquide, qui vous observe mais qui vous fuit et cette méthodique dans le langage qui le ferait presque sonner comme un synthétique.
L'angoisse ne sautera pas à l'oeil. C'est qu'à certains contacts, il mue provisoirement. Les mots sont fluides, le sous-ton métallique s'éteint, les mouvements même s'assouplissent.