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EDC de Amaryllis

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IV. Lettre à un Père





Ambiance







Brilles, ressens, apprends. Gardons pour nous les futilités de ce monde en ruine car d'un jour à l'autre, tu verras que tout peut s'effondrer puis se reconstruire. Jamais les sentiments n'ont été aussi clairs, intuitifs. Tout vient comme une tempête, anéantissant, balayant dans un calme tout relatif, assourdissant. Rien n'est pareil à avant, toute choses est intense. Une enfant découvrant le monde, bien camouflée derrière des rêves et des espoirs. Une poupée de porcelaine que cette tempête ne brise pas, la caressant ardemment en lui susurrant de tendres songes, des folies dans ce monde pourtant manichéen. Le feu et le gel se battent dans un même soupir rassurant, engendrant pour une fois, quelque chose qui te parle, apaisant.


Fille du chaos dansant dans un monde détruit, aux allures d'apocalypse où toutes les vies sont en sursit. Suspendue au bout d'un fil, tu danses sans appréhender sa destruction. Aucune peine ne pouvant t'atteindre, accrochée au destin d'un fil rouge carmin. Poursuis une quête qui est la tienne, guidée par ceux et celles qui oserons à jamais te suivre dans une folie temporel. Nous aimons te voir danser au gré des flammes luisantes dans la pénombre qu'est ton monde, au bout d'une lueur aux attraits mystiques sans vraiment savoir de quoi sera fait cet avenir. Tenue par un fil du destin.







Et c'est là que tu regardes, de ce balcon suspendu au dessus du vide où les mètres te séparant d'une chute t'observent d'un envieux désir. Attendant la chute, la fin. Sans renaissance ce coup ci, n'est ce pas ce que tout à chacun désir ? Connaitre sa fin, la choisir.


Alors tu regardes, de ce balcon suspendu au dessus du vide où ils n'osent te juger, trop concentrés dans leur petit vie immortelle. Chacun allant et venant, traversant l'inconnu et le pareil, les décennies et les siècles ne changeant que les pseudonymes, les patronymes. Rien n'est neuf sous le smog, rien n'est nouveau sur notre Terre.


Alors tu regardes, de ce balcon suspendu au dessus du vide la venue éventuelle d'un ange descendant d'un plafond imaginaire, imagé. De cette galaxie tant décrite qui aura était appris à travers une histoire lue si proche de ton oreille avant même que Morphée ne t'offre sa valse. S'étendant non loin de toi, un monde plein d'étoiles t'observe, tournant sans jamais s'arrêter, constante de plusieurs vies vivantes, survivantes. Les étoiles savent mourir aussi, sans Messi.


Alors tu regardes, de ce balcon suspendu au dessus du vide, une plume d'or camouflée d'un hululement emprunt de chaleur alors que le smog souffle le froid. L'argent des tiennes se couvrent d'un reflet bleutée quand une mèche vient se remettre derrière ton oreille, attention d'une douceur sans pareille. Tu tends une main vers cette immensité de l'Histoire, improbable geste qui t'aura couté vainement.


Alors tu regardes, de ce balcon suspendu dans le vide, l'éternité filant, filet d'eau cristalline vous échappant à tous car c'est ainsi qu'est le temps, invisible et imprévisible. Doucereuse mélodie, telle la comptine de jours perdus, tu l'auras apprécié, dévoré, le gardant avec toi si haut perché en pensant "Si seulement l'éternité voulait me l'accorder''. Alors, laisses toi bercer, encore un peu avant de sauter. Restes dans ses plumes d'or. Et alors...


Tu regarderas, de ce balcon suspendu dans le vide, l'avenir meilleur profilé. Dans les bras d'un ange, une lettre tendue à un père.

La ville vit sous leur regard. Proche de leur être, loin de leur âme.


Les badaux vont et viennent, errant dans ces rues animées. Les lumières ne cessent jamais de briller, perçant le smog qui s'étale.


Tant de vies, tant de personnes ayant une vie, des envies, des pensées, un avenir... Et aucun d'eux ne comptant.


Anonyme parmi des anonymes, que le destin ne permettra pas de croiser leur route.


Ca ne sera jamais d'autres pour eux qu'un aperçu d'un soir, qu'un éclat d'iris aura éclairé un court instant


Leur vie continuera sans eux. Rejoignant leurs amis, leur travail, leur chez soi sans qu'ils n'aient la moindre influence sur eux.


Tant de personnalités dans un monde si impersonnel.


{Kemelvor garde Ama sous son aile, au chaud, ne forçant pas les diverses questions qui sont restés sans réponse, son humeur au silence.}


Intouchables, perchés, loin des envieux et des crises. Pérennes pourtant contraints, emprisonnés dans une éternité incomplète, délétère.


D'une envie soudaine, tout pourrait signer une fin, là. Du haut d'un monde qui leur appartient, qui les retient.


Gardant en son sein, tant de douleurs, de joies, d'instants chaotiques. Une main se tend vers l'infinie, touchant les étoiles, ces vies.


Sans qu'aucun, jamais ne se doute, qu'un voile obscur camoufle les âmes en qui croissent des destins, prisonniers... à jamais.


Et c'est là que coule l'instant, salé. Le long d'une chaire à vif, d'un coeur brisé pour un temps, sans importance.


{Amaryllis se fraye un plus doux chemin dans les plumes de son père, main tendue vers l'horizon, une larme roulant sur sa joue.}


Amaryllis: L'avenir me fait peur... parfois...
*Article HRP, inconnu des personnages

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20 Septembre 2020
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