EDC de Alice~51211
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Tell a Tale
L'introduction lui a déjà filé entre les doigts, celle qui annonçât la couleur de l'achromique n'est plus que traces derrière son dos, ses balbutiements erratiques. Le pays de la candeur est jadis, est loin naguère, elle baigne dans les merveilles du monde mondain, désormais ; les notes éparses s'étiolent dans l'âpreté des bas-quartiers, dans les ébats des bas-fonds, elle ne s’esbaudit plus ni ne s'ébaubit.
Faciès de marbre derrière un titan de zinc, aux traits statufiés dans le rock qui se déverse du juke-box, aux tenues légères et à la pudeur de mégère, elle abaisse son regard anthracite sur des clients gris et des hommes ivres; elle moue, et se feint, ricane à la rigueur, mais nulle risette à l'horizon, car son masque d'albâtre lui colle à la peau, comme les sarcasmes éructés à demi mot, entre lèvres haves et voix suave. Ses sourires s'égarent, s'oublient, laissés en son for, il s'agit de l'être et ils n'ont pas leur place, caparaçonnée contre les rapaces et les rupins, les rats et les rapias, car les insultes font le meilleur accueil, car la meilleure défense est l'attaque.
A des acres de là, au fond d'un cercle, d'une villa, tombent les fards, elle en piquerait presque, tombent les masques et les simulacres, tombent les humeurs âcres, tout cela s'écroule et gît sur le pavé. Elle s'égare, par mégarde, entre ses façons d'être, lorsqu'elle gagne son antre, dans ses propres principes elle devient cancre ; sucrée comme les sucettes qu'elle ingurgite, elle se métamorphose, une fois gagné son gîte.
Elle s'efforce de ne tomber dans les affres méridionales, Elfiques, celles-là qu'elle abhorre, dans l'amour à mort, et limite, dans sa passion platonique, ses ardeurs, bien loin des chevauchées hippiques ; renie le culte hédoniste qui les meut tous, celui de la chair, elle le bannit et se complaît, immaculée, dans sa pureté, bénie, et vierge de ces vices dans lesquels elle baigne.
A nouveau elle se force, à défaut d'emplir son con, de peupler sa maison, à nouveau elle s'entoure, à défaut d'avoir du monde au balcon ; un appartement trop grand, une femme trop frêle, si frêle dans le smog, si faible derrière un comptoir qu'elle fait le gros dos pour s'en grossir, et un entourage bancal, elle s'acoquine avec l'asocial. Aveugle au pays des borgnes, elle ne sait ou elle va, sinon au fond de l'impasse.
Informations sur l'article
Le Narrateur
18 Avril 2016
1147√
12☆
7◊
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◊ Commentaires
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Alice~51211 (214☆) Le 18 Avril 2016
Une tentative de format différent - un brin maladroit, puisque c'est fondamentalement pareil que tout le reste. J'avais surtout envie d'écrire, inspiré par les beaux EDC qui fleurissent ici et là. C'est chose faite, en espérant que ça vous plaise tout de même. -
Gaïa~60638 (94☆) Le 19 Avril 2016
Repars ! Tu ruines ma chance d'avoir une ou deux étoiles en plus ! *
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Haritaï~58364 (13☆) Le 19 Avril 2016
omluyjhftgujh -
Yonbaïke~41026 (422☆) Le 19 Avril 2016
Pour être parfaitement franche, je ne sais pas si j'adhère à ce format alternatif... Maintenant, est-ce pour le format en lui-même, ou parce qu'il change de la zone de confort, difficile à dire. Il n'en demeure pas moins que l'exercice loin d'être facile est réussi, de changer le style tout en demeurant fidèle au personnage, à la fois au niveau de l'ambiance et de la qualité d'écriture... N'étoile du coup. -
Alice~51211 (214☆) Le 19 Avril 2016
Merci! @Yonbaïke Je suis moi-même assez moyennement satisfait, surtout parce que je n'ai justement pas la sensation de sortir de ma zone de confort. J'ai l'impression que Dreadcast - et les personnages que j'incarne, de même que le format des EDC - me fait écrire d'une façon, et je n'arrive pas à y échapper, c'est toujours pareil. -
Yonbaïke~41026 (422☆) Le 19 Avril 2016
Tout reproche sur une façon d'écrire qui tend à revenir ferait paille-poutre venant de moi, je ne dirai donc rien à ce sujet... Je trouve que le simple fait de tenter d'autres choses est louable en soi, surtout quand comme ici la qualité de l'écriture est indéniable.