EDC de Alice~51211
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De l'autre côté
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...Mes sourires sont rares et mes regards légion, insinuations foisonnantes, fille mystère, achromatique et sans histoire, je joue et mène la danse, c'est si facile, plus vite que la musique. Il est jeune, friable et modulable, on dirait de la glaise entre mes mains de salope, je sculpte sans trop y toucher. Un type passe, évoque une bribe mystérieuse de mon passé, l'effet est parfait, sans trop dévoiler, le masque, l'actrice, je me la joue tortueuse et hantée par les démons de jadis, ou toutes ces conneries de mélodrame. Le mystère s'épaissit à mesure qu'il progresse, le smog gagne en substance et m'entoure comme d'une cape, je deviens presque trouble. Très vite, il me veut, je gagne haut la main, sans transpirer, alors je file, il n'a même pas mon nom. Un clin d’œil, presque aguicheuse, puis une capuche et l’anonymat.
...
...J'ai ma réponse. Oui, oui, bien sûr, et c'est toujours aussi aisé, les bras dans l'dos, je le fais, putain, la fille fragile mais sombre, torturée, ça les fait tous bander plus fort que leurs magazines. Satisfaite, je descends, croise un des trois de mon chez-moi, puis l'autre rousse, celle tout en sourires, en famille, sa putain de famille nombreuse et son hypocrisie à deux crédits; toute le plaisir pitoyable que j'avais pu ressentir s'évapore et j'ai envie de cracher tonte ma bile ou tout mon plasma. Et ça fricote avec papa, ça prépare le câlin groupé ou la partouze de ce soir, sans doute, puis le type du bar revient, et j'en ai marre. Elle aussi, elle crache toute la décrépitude de ses entrailles, mon amie, tout en mots, sur le pauvre jeune qui fond sous l'averse caustique, et la chevalier blanc, cette putain de rousse s'en balance tandis qu'son cher papa balance des conneries misogynes. J'en ai assez, encore, je rentre à la suite d'la chapeautée, regagne l'antre. Not'quatuor, brochette de types à moitié névrosés m'apaise plus que le smog du dehors, même s'ils sont aussi bizarres que moi, aussi aigris, parfois.
...J'ai ma réponse. Oui, oui, bien sûr, et c'est toujours aussi aisé, les bras dans l'dos, je le fais, putain, la fille fragile mais sombre, torturée, ça les fait tous bander plus fort que leurs magazines. Satisfaite, je descends, croise un des trois de mon chez-moi, puis l'autre rousse, celle tout en sourires, en famille, sa putain de famille nombreuse et son hypocrisie à deux crédits; toute le plaisir pitoyable que j'avais pu ressentir s'évapore et j'ai envie de cracher tonte ma bile ou tout mon plasma. Et ça fricote avec papa, ça prépare le câlin groupé ou la partouze de ce soir, sans doute, puis le type du bar revient, et j'en ai marre. Elle aussi, elle crache toute la décrépitude de ses entrailles, mon amie, tout en mots, sur le pauvre jeune qui fond sous l'averse caustique, et la chevalier blanc, cette putain de rousse s'en balance tandis qu'son cher papa balance des conneries misogynes. J'en ai assez, encore, je rentre à la suite d'la chapeautée, regagne l'antre. Not'quatuor, brochette de types à moitié névrosés m'apaise plus que le smog du dehors, même s'ils sont aussi bizarres que moi, aussi aigris, parfois.
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...Le lit m'avale et je soupire, m'efforce d'évacuer toute la haine et toute la peur de la journée. Ils sont dans leurs chambres, gisent comme moi, à quelques mètres, je me sens connectée, liée, entourée, plus jamais seule, je les sens lutter pour survivre, face à la vie et la ville. J'ai pas envie d'en tirer une leçon, des bons sentiments ou des putain d'sourires en bois comme l'autre emplumée, je nique la bien-pensance et tous ces types qui s'entre-branlent dans leurs familles nombreuses.
...Le lit m'avale et je soupire, m'efforce d'évacuer toute la haine et toute la peur de la journée. Ils sont dans leurs chambres, gisent comme moi, à quelques mètres, je me sens connectée, liée, entourée, plus jamais seule, je les sens lutter pour survivre, face à la vie et la ville. J'ai pas envie d'en tirer une leçon, des bons sentiments ou des putain d'sourires en bois comme l'autre emplumée, je nique la bien-pensance et tous ces types qui s'entre-branlent dans leurs familles nombreuses.
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Je m'endors apaisée, laisse la haine dehors, chez ceux qui la méritent, garde l'amour à double tour, rue Jumellet, tant pis pour tout le reste.
Informations sur l'article
La Marmoréenne
27 Février 2016
1350√
15☆
6◊
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◊ Commentaires
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Alice~51211 (214☆) Le 27 Février 2016
Image: Before the mirror - Korobkin Anatoly (détail)
Cet article est subjectif, vécu par les yeux d'Alice; non accessible en Roleplay. -
Léonie (324☆) Le 27 Février 2016
Hyper sensible à ta plume. Merci. -
Gaïa~60638 (94☆) Le 28 Février 2016
Tu es simplement.. continue. -
Grout~54206 (0☆) Le 01 Mars 2016
J'aime la vision. Etoile.