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EDC de Alexander~33707

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Abyssus abyssum invocat (Acte 4)

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Tout ceci est inexploitable RP. Ceci est subjectif, la vision de mon personnage qui n'est d'ailleurs pas la mienne forcément. Clôture d'un chapitre de la vie d'Alexander même si pour éviter de trop spolier je n'apporte que très peu d'éléments narratifs.
Bonne lecture.




Nous ne sommes que de simples clones...


Comprenons-nous ce que nous sommes, ces amas gélatineux de chairs artificiels qui errent sans connaitre de naissance ou même de mort. Nous ne sommes qu'une ligne de code dans une matrice qui nous utilise selon des décisions qui nous échappent. Je suis mort... mais Thallys en a décidé autrement, je voulais le repos éternel... elle a décidé que je n'avais pas fini ma mission, j'ignore même ce qu'elle attend de moi, muette mère qui nous jauge sans ciller des enfants sans âme. Notre chemin est jonché de cadavres, cheminant sur des sentiers de cendres, de poussières et de sang, spectateur ou acteur de ces conflits qui jonchent ce monde, fauchant tant de rêves, tant d'espoirs, tant de vies... nous sommes des bêtes assoiffés de pouvoir et pour se l'octroyer nous en privons ceux qui se dressent devant nous, j'ai honte d'être un Humain et pourtant moi aussi je rentre dans cette danse macabre... sous mes pieds les os de ceux que j'ai abattu craquent, je gravis cette colline de corps entassé sans espérer une possible rédemption, j'ai n'éprouve plus aucune pitié pour mes semblables... pardonnes moi Cirius... d'être ce monstre, d'être Humain... pour sauver l'Humanité je suis près à sacrifier la mienne!




« Tout les hommes sont troublés quand leur heure vient. »


Inlassablement le sablier laisse ses grains choir dans une lenteur infernale, d’embryon à poussière nous traversons un espace temps qui nous échappe. Le néant nous appelle inlassablement nous promettant une paix de l’esprit, un retour en son sein abyssal. Chaque instant vécu demeure un arrachement à cette emprise qui finira par nous submerger, les griffes du destin marquent dans notre chair et notre âme les sillons des épreuves que nous traversons. Les cicatrices que nous abhorrons définissent qui nous sommes, les souffrances que nous avons traversé, témoignages douloureux d’un passé chaotique auquel nous sommes assujetti. Quand leur heure vient les hommes hésitent, tremblent, reculent… seuls les grands hommes savent saisir l’instant et le plier à leur volonté, faire de ce temps le leur sans se laisser submerger par leurs doutes. Je ne crains pas la mort, je ne crains pas la souffrance… je ne crains que de sombrer dans l’oublie.


Il y a un temps pour la réflexion et un temps pour l'action, un temps pour le dialogue et un temps pour le combat, un temps pour assimiler et un temps pour enseigner, un temps pour douter et un temps pour avoir une Foi inébranlable...



« Sans cause à défendre nous demeurons des coquilles vides. »


Avoir Foi, voici ce qui nous sublime en ce monde ténébreux, nous enhardissant dans une voie interdite par la raison nous apprenons à définir notre vie avec abnégation, notre cause dépassant notre simple être, vivant et survivant dans ce que nous défendons apprenant l’humilité et le sens du sacrifice jour après jour. Vous pouvez m’abattre mais ne ferez de moi qu’un martyr de ma cause, ma Foi me transcende et m’immortalise quand vous restez des enveloppes de chairs sans âme, ne cherchant qu’à servir votre propre gloire, vous vous éteindrez en même temps que votre corps pendant que mon engagement me fera traverser les ères du temps. Je suis ce dont vous avez peur, incontrôlable et incorruptible, ardent défenseur d’une cause que vous salissez, ma passion ne peut pas être contenue, mon âme ne peut s’éteindre car ce qui m’anime n’est point physique, je suis la flamme qui embrasera vos misérables existences Hostis. J’en fais le serment il n’y aura nulle rédemption pour ceux combattant Cirius !


Je regarde lentement l’étrange machine qui porte encore le blason rebelle, fruit des recherches sur le cerveau par des scientifiques de l’autre secteur, il fut mon butin lors d’une entrevu expérimentale hors du commun. Duel entre deux espions se respectant, alliance de deux scientifiques en quête de réponses, confrontation amicale qui apporta son lot de récompenses… la chute d’une tête difficile à déloger, une vérité ancienne empreinte en nous, une plongée dans un passé tumultueux et ceci… le fruit d’esprits brillants qui ne s’imposent point de barrières. Depuis combien de temps l’Empire n’avait pas tant progressé dans le domaine scientifique, depuis combien de temps nos ambitions politiques avaient fini par nous rendre aveugles et stupides. Ces petits nobliaux qui s’imaginent important car ils possèdent un titre souvent acquis lors de coucheries, ceux là même qui ont cru pouvoir me mépriser et qui désormais me craignent et tentent de m’anéantir… pathétiques créatures qui ne voient que leurs intérêts sans comprendre ceux de l’Imperium… vous n’avez donc rien appris de la leçon précédente, ne comprenez vous pas que m’affronter ne vous apportera aucun bénéfice.

Je clos mes yeux, emprisonnant l’ambre un instant, appréhendant la suite, ce moment où j’irai à la découverte de mon propre passé. Une discussion me taraude, insufflant en moi un voile de doute, ce moment dans les sous-sols de la cité m’avait apporté plus de questions que de réponses.


« Cela paye comme métier administrateur ? »
« … »
« Avez-vous au moins un libre arbitre ? »
« Autant que vous. »
« N’ai-je donc aucun poids sur ma destiné ? »
« Vous moins qu’un autre. Vous vous en doutez. »
« Pourriez-vous m’en dire plus ?
« J’en ai pas l’autorisation. »
« Dans ce cas mon libre arbitre sera de ne pas en avoir et d’accepter mon destin. »
« Vous êtes un être intéressant. »
« Vous aussi administrateur… vous aussi. »


Un homme doit affronter sans défaillir ses démons, j’ouvre mes yeux et approche mes mains pour entourer de mes doigts ce casque electro-magnétique, le métal glacé s’accroche à mes doigts et doucement je le mets en place puis prestement je lance le programme pour sombrer dans l’abysse de mon esprit à la conquête de mon passé!
Abyssus abyssum invocat!

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