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EDC de Alexander~33707

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Abyssus abyssum invocat (Acte 2)

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HRP : Article moins intéressant mais nécessaire pour obtenir une vision d'ensemble du personnage et comprendre les prochains acticles EdC.
Ceci est HRP, vous ne pouvez être au courant que si Alex vous en a parlé.
Ce sont les pensées d'Alexander y a un à deux mois, les citations sont des enregistrements (com/FP/chat) de phrases m'ayant marqué Alex.
Un grand merci à ces personnages qui auront marqué le mien ou continue de le faire.



Dans une demeure luxueuse, au cœur même de l’Empire, deux corps allongés dans un lit. L’homme vient à s’assoir et s’allume une clope noire, symbole et signature de ce qu’il est. Il caresse doucement l’elfe rousse qui semble encore dormir paisiblement tout en partant dans ses souvenirs, ses pensées…

Dans le tréfonds de nos expériences passées se cachent nos actions futures...
Alexander Hoblet Luponiger



Début d'acte

Scène I


« Je vous attendais… »



Je fuyais ce laboratoire inconnu qui m’avait éveillé, fragments d’APM reconstitués malgré ma volonté de repos éternel, mémoire bloquée et perdue dans cette opération secrète, nouvel ID, nouveau métabolisme et quelques maigres souvenirs éparses d’une vie antérieur qui me hantent la nuit sans m’apporter de réponse.
L’humaine androïde me dévisage, cherchant visiblement quelqu’un, surpris par le visage que j’abhorre mais tente de cacher sa gêne derrière un sourire amical et chaleureux.


« Je suis Lady EveR, je vous aiderai et vous guiderai désormais. »



Les premiers mots sont des caresses, les premières phrases sont envolés, comme deux vieux amants qui s’ignorent nous entamons une valse épistolaire, nos messages emprunt d’une séduction suave et langoureuse, nul mot disgracieux vient entacher ce ballet, de métaphores en métaphores nous rougissons d’une hardiesse peu protocolaire qui balaie tout barrière entre nous. Sans jamais nous toucher, sans jamais nous consumer, nous entamons cette relation de l’âme et du cœur en omettant ces corps qui nous gouvernent déjà trop. Appréciant nos échanges tortueux emplis d'une passion enflammée nous nous sommes aimés avant de nous perdre. EveR tes mots ont tracés dans mon âme des arabesques qui illuminent encore mes ténébres.


C'est dans le silence que les plus puissantes passions s'expriment...
Alexander Hoblet Luponiger.



« Vous êtes l’homme qu'il faut manipuler ou abattre… Alexander »

Cette phrase de Lady EveR marquera ma vie, sera mon leitmotiv, autant ma défense que mon attaque. Ceux qui ne tentent pas de m’abattre me manipulent forcément, ceux que je ne peux manipuler, je les anéantis !



Scène II


« Vous semblez talentueux, rejoignez moi aux Services de Renseignements Impériaux. »



Première soirée et ce mot résonne déjà, SRI, une simple analyse des clients du bar a suffit à la convaincre, la femme sourit chaleureusement mais je ressens la glace en elle, froide manipulatrice qui aura su me voler mon cœur pour m’apprendre à mentir, manipuler, trahir sans sourciller… vous avez souillé mon âme Lady Erzebes, vous m’avez inclus dans cette partie d’ombre qui est devenu ma vie, mon œuvre… sans savoir que le destin venait de se répéter. Vous avez fait de moi le monstre que je suis, votre âme damnée dans vos sombres magouilles politiques, piéger, torturer, trahir, tuer… je n’aurai pas assez de l’éternité pour ma rédemption. Amour et haine réuni dans cette femme de glace qui m’a tout appris, simple instrument jetable dans ses mains expertes.


« Serais tu assez aimable de mourir pour l’Empire ? »



Quelques années après, dans un décors sombre se joue une triste pièce de théâtre impérial. Erzebes me regarde en souriant, question anodine pour elle qui s’amuse de ma détresse, la lame de Jack sur mon cou. Prouver ma loyauté en acceptant l’exécution afin de convaincre l’Ambassadeur Zartam.. Mon regard demeure dur et sans hésiter j’annonce la sentence.


« Tu connais ma réponse, finissons en ! »



L’homme salut mon courage et ma loyauté à l’Empire avant que ma tête roule dans la poussière crasseuse. Je ne crains pas la mort, que ce soit la cuve ou la définitive, cela m’indiffère car je suis déjà mort au fond de moi.


« Tu finiras par me trahir mais je ne t’en veux pas… »



Je sers l’Empereur et l’Imperium quand seul ton ambition te poussait à avancer Erzebes, je me devais de te trahir… puisses tu jamais me pardonner.
J'aurai appris à n'avoir confiance en personne grâce à vous... à me méfier même de mon ombre!

S'approcher des abysses et oser ouvrir les yeux pour contempler le néant avant de sombrer dans les ténébres...
Alexander Hoblet Luponiger.



Scène III


Ma première soirée riche en événement ne devait pas s’arrêter là, un rendez vous à la DCN pour rencontrer Lady Elea. Si a l’époque cela ne me fit ni chaud, ni froid… désormais son simple nom éveille en moi une foule de sentiments violents et haineux. Mon premier emploi découla de cette entrevue, les mots seraient mes armes dans mon combat pour l’Empire.
Entre les tableaux d’elle, elle entama un long monologue, fidèle à elle-même, arrogante petite humaine imbu de sa personne qui allait être responsable de ma déchéance des années plus tard.


« Oderint, dum metuant »



Une première journée unique et insolite qui allait marquer ma sombre existance dans cette troisième ère.


Scène IV

Les ordres d’Alleria sont clairs, j’ai été réveillé de nouveau pour épurer l’Empire qui s’enfoncent dans la corruption, la débauche et la déliquescence à cause de ses élites ambitieuses arrogantes et narcissiques. Voici plus de vingt années que je suis les derniers ordres d’Alleria mais pour chaque ennemi de l’Empire que j’abats, un autre arrive, combat éternel et sans fin qui petit à petit fini par m’user, me vider, m’asphyxier. Je sombre lentement dans le néant, la noirceur de ce monde grignotant mon âme à force de la côtoyer.


«Continuez à traquer les fonctionnaires et nobles corrompus pour épurer le secteur.
Nous ne pouvons décemment pas châtier des Civis si les Nobilis font pareil impunément.»



Je continue d'avancer pas à pas, m'effritant lentement à chaque affrontement, doucement je me noircis et je sombre, je me lasse des combats que je mène, devant passer plus de temps à lutter contre les hautes instances corrompus qu'à abattre Ses ennemis. J'ai vu ce vieux frère sombrer dans la folie, l'ineptie, détournant tes enseignements Alleria, prenant ce triste surnom de boucher mais comment lui reprocher ces actes quand ceux qui dirigent l'Empire ne servent plus l'Empereur et l'Humanité...

Cirius, nous pardonnera tu d'avoir à ce point souillé Ton Héritage?
Cirius, comment pouvons nous prétendre encore être tes enfants?
Cirius, quand aurais je le droit au repos éternel tant mérité?



Lorsque les espoirs deviennent des liens ténus s'effilant pour disparaitre nous ne vivons plus mais survivons...
Alexander Hoblet Luponiger.



Fin d'acte

J’aurais aimé les hommes en dépit d’eux-mêmes. Ils ont cherché dans les raffinements de leur haine quel tourment pouvait être le plus cruel à mon âme.
Rousseau, Les rêveries du promeneur solitaire.


Je me retourne lentement vers ma femme, écrasant mon mégot noir dans le cendrier et contemple celle qui me maintient en vie, elle est désormais ce qui me retient de terminer mon existence. Jamais j'eusse espéré obtenir une telle chance, un tel bonheur... elle est cette perle pure et blanche qui dans les tréfonds justifient tous nos actes, elle est ce phare qui guide mes pas vers la lumière, elle apaise mon âme me ramenant doucement vers l'Humanité.
Je viens m'allonger contre elle, espérant trouver le sommeil qui me fuit tant...

◊ Commentaires

  • Halinna (60☆) Le 08 Février 2015
    L'Empire exige des sacrifices sans cesse renouvelés. Quant au pouvoir, il corrompt et si l'on y prend garde on finit par célébrer en parole pour trahir au moindre acte.

    Une plongée dans l'esprit d'un idéaliste blasé ?

  • Alexander~33707 (254☆) Le 08 Février 2015
    Blasé non... las, en colère...oui. Mais je spoil pas, la suite sera en RP et via EdC.

  • Manerina~6356 (1551☆) Le 08 Février 2015
    Je vais peut être m'inscrire au fan club moi...