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Les marcheurs de La Lame Sanglante, jour deuxième.
Le premier né ouvrit alors un petit boitier auquel il souffla quelques mots magiques, et le système se mit en branle.
Elle vacillait entre le silence de quelqu’un qui ne se sentait pas à sa place, et les blagues stupides ou graveleuses destinées à lui faire sa place au sein du groupe, mais qui ne faisaient rire qu’elle. Elle savait que si elle était là, c’était parce qu’il l’avait imposée aux autres. Et le fait que tout le monde la prenne pour son plan cul rendait sa présence totalement injustifiée. Elle était pour eux la preuve vivante qu’il faut baiser pour réussir. Et elle détestait être encore dans la peau de la femme objet, de la pute qu’on emmène gratos en vacance histoire de se faire sucer sous les étoiles. Il fallait qu’elle montre son utilité. Alors elle balançait des vannes, ses connaissances. Elle était alerte, prête à porter secours à n’importe qui. Peut-être que sa présence serait alors légitime, qu’on reconnaîtrait sa valeur.
C’était fou, au final, à quel point elle se retrouvait toujours dans les mêmes cercles vicieux.
C’était fou, au final, à quel point elle se retrouvait toujours dans les mêmes cercles vicieux.
Soudain, une chaleur se fit sentir, et commença a un peu trop à leur chauffer les fesses. Tout le monde se mit à détaler comme des écureuils, dépassant les silhouettes exogènes faites de lave froide que le charnier avait déjà mangées. Jusqu’à atteindre un endroit sûr, près de la jungle qu’ils allaient devoir traverser.
Ah. C’était l’une des choses qu’elle attendait avec impatience. La jungle. L’odeur étrange de l’herbe qui lui chatouilla le nez, l’odeur de la terre qui était si différente de celle de la poussière des secteurs. Les arbres, grands, majestueux, bruns et verts, rugueux et tortueux qui faisaient tourner la tête de la poilue.
S’il y avait un aspect dans les expéditions qui l’attirait particulièrement, c’était bien la survie en milieu hostile. Aussi, ramper au sol, se couvrir de boue, garde l’œil ouvert et l’oreille déployée était absolument jouissif. Elle sentait le danger partout et cela l’électrisait. Mais ce fut court, car après de longues minutes de progression, elle découvrit quelque chose d’encore mieux. La liberté.
Galibran s’étendait sous ses yeux, ville poussière et détruite, dont les blocs de bétons fissurés n’avaient pas dû bouger depuis leur destruction. Une plaine de terre grise s’étendait devant eux, d’où des volutes de poussières tournoyaient parfois avec un détritus dans son sillage. Même ici, où il n’y avait quasiment pas de population, le smog régnait en maître dans le sol, les cachant de la lumière du jour. Mais… Il n’y avait personne. Personne pour lui donner des règles à suivre. Personne pour lui dire quelle idéologie est la meilleure, personne pour lui imposer une conduite. Personne non plus pour l’aimer ni la détester. Personne pour lui dire de se taire. Sans ses camardes, et avec le ciel à contempler c’aurait été le paradis.
Il nous quitta un instant, rien qu’un instant. Pas assez pour qu’elle puisse réellement explorer les ruines qui l’attiraient tant. Décidément, il lui fallait plus de temps pour découvrir tout ça. Ce n’était pas assez. Mais le carrosse arriva. Il était monstrueux, et énorme. Une véritable ode à la puissance et à la virilité, ce qui n’étonna personne quand on savait à qui ça appartenait. Mais pas de doute, elle, elle était sous le charme. Et lorsqu’il lui dit qu’il draguait avec, elle rit, ne s’en étonna pas, et se promit d’admirer un peu moins l’engin, et par la même d’être un peu moins facile. Même si on pouvait compter ses conquêtes sur moins de dix doigts.
Après une partie de chasse qui libéra les instincts des rebelles et amusa absolument tout le monde sauf Stoner, le jour finit par décliner. Elle s’installa sur le toit du truck, n’osant pas aller se coller contre lui, même si elle en mourrait d’envie. La nuit tombait, et avec elle une obscurité qui lui parût naturel et rassurant. Elle s’allongea, se maudissant d’être autant assujettie à sa poursuite du véritable amour, et écouta dans le noir les bruits de la faune qui les frôlaient sans les approcher.
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Informations sur l'article
Seconde ère
03 Février 2020
820√
17☆
5◊
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◊ Commentaires
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Jhø (28☆) Le 04 Février 2020
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Vostro~62916 (63☆) Le 04 Février 2020
(Oooh j'ai des n'étoiles plein les yeux ! * ) -
Akili~68612 (90☆) Le 04 Février 2020
Pourtant c'est très mal écris xD -
Maxine~43009 (84☆) Le 04 Février 2020
*
ça m'a donné envie d'y être !
Et ce Stoner qui ne rit jamais.... pfeuh ! -
Vostro~62916 (63☆) Le 04 Février 2020
@Akili mon imagination fait pour beaucoup grâce à cela .