EDC de Akili~68612
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Sinon, ça va.
Il fait froid sur cette terrasse, perchée à 5m du sol. Elle est balayée par le vent et les pluies acides, par les grêlons et le smog toxique. Pourtant, comme tout ce que touche Kim, c’est joli. Et même si j’y ai froid, si je grelotte, je ne veux pas rentrer à l’abri.
Je vois le monde quand je baisse les yeux sur la rambarde de verre trempé, comme une lentille protectrice à travers laquelle je peux voir la vérité. Je vous vois tous déambuler en bas dans les rues. Je vous vois vous battre, vous ébattre dans un coin où vous pensez échapper aux regards. Je vous vois aux premières étapes d’une relation qui pourrait changer votre vie, à aborder une personne dans la rue. Je vois dans vos yeux ce moment magique où vous vous dites que cette personne vous plait et que vous souhaitez la revoir. Que cela soit pour l’aimer comme un ami, ou comme un amant, la personne qui vous dira que l’un a moins d’impact que l’autre est un menteur ou un idiot.
Je vous vois et je me vois, dans une vie que j’ai fuis, et dans laquelle aujourd’hui je ne me retrouve plus. Loin de mes amis, avec l’amour ayant déserté mes journées.
Je me souviens des hommes que j’ai aimés. De ceux qui ont quitté mon cœur à jamais, et celui qui n’en sortira jamais vraiment, peu importe à quel point je lui en veux. Je me surprends parfois à me rendre compte qu’il me manque. Mais les choses sont brisées, et rien ne peut me ramener en arrière même si j’aimerais tant revivre certaines choses du passé.
Je me souviens de ceux que je n’ai jamais aimés, quand bien même j’ai essayé. Ils méritaient mieux qu’une incapable émotionnelle, et je ne crois pas qu’ils regrettent un seul instant de ne pas avoir pu m’atteindre. Je suis sûre qu’ils sont mieux lotis aujourd’hui.
Je me souviens de mes amis. De ceux que j’ai perdu à jamais, pour des idioties, pour des querelles et de l’ego, et donc je ne peux soutenir le regard aujourd’hui tant je regrette de ne pas avoir été plus maligne à l’époque. Je me souviens de ceux que je ne reverrais jamais, décédés ou prisonnier des glaces, car ni moi ni la vie n’avons pu leur apporter ce dont ils avaient besoin, même si je voulais réellement les aider. Je me souviens de ceux qui sont partis, qui restent dans mon cœur, et même si leurs mots ornent toujours mon écran de temps en temps, leur présence est un manque assourdissant.
Je sens l’échéance qui s’approche tandis que la vie semble me quitter pour construire d’autres histoires ailleurs. Elle s’est désintéressée de moi, trop fatiguée, et préfère se tourner vers d’autres pour orchestrer des amours, des trahisons, des amitiés, des découvertes, des combats, des épreuves. La pauvre rouge que je suis n’est déjà plus, sans même avoir eu réellement le temps de vieillir.
J’aimerais vous dire, à vous, ceux que j’ai blessés et rejetés alors que je vous aimais que je suis désolée. Que j’ai souffert aussi, et étant donné ma faiblesse, je souffrirais toujours. J’espère que cela vous rassure de connaître mes remords et ma douleur. Peut-être vous direz-vous que je l’ai bien mérité, et je ne vous en voudrais guère car c’est aussi ce que je pense.
J’aimerais vous dire, à vous, ceux que j’ai blessés et rejetés alors que je vous aimais que je suis désolée. Que j’ai souffert aussi, et étant donné ma faiblesse, je souffrirais toujours. J’espère que cela vous rassure de connaître mes remords et ma douleur. Peut-être vous direz-vous que je l’ai bien mérité, et je ne vous en voudrais guère car c’est aussi ce que je pense.
Mais là, sur cette terrasse, avec ma bouteille dans la main pour tenter de me réchauffer l’esprit, je ne vois guère plus d’issue pour vivre encore un peu. D’ici je vois trop d’éternels recommencements, trop d’erreurs et d’insatisfaction. Je vois trop de gens mécontents qui se taisent par peur de perdre ce qu’ils ont. Il est fou parfois de constater à quel point une boutique, une OI, un emploi peut parfois constituer toute une vie. Prenez –leur leur poste, et ils ont tout perdu.
Je n’ai plus grand-chose à perdre, ni plus rien à gagner, car ce monde ne peut pas porter ce dont j’ai besoin.
Je n’ai plus grand-chose à perdre, ni plus rien à gagner, car ce monde ne peut pas porter ce dont j’ai besoin.
Un jour, il faudra bien que je me décide à arrêter d’essayer, et enfin, prendre le repos froid et mérité qui m’attend depuis trop longtemps maintenant.
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Informations sur l'article
Seconde ère
27 Janvier 2020
667√
5☆
12◊
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◊ Commentaires
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Aexe (121☆) Le 27 Janvier 2020
Oups, lu. * -
Akili~68612 (90☆) Le 27 Janvier 2020
Damn, gurl ! -
Yrié (33☆) Le 27 Janvier 2020
On a jamais rp copines ensembles, à chaque fois nos perso pouvaient pas se blairer :( -
Akili~68612 (90☆) Le 27 Janvier 2020
@Yrié Et maintenant on RP plus ! Notre amour est impossible :( -
Full (455☆) Le 28 Janvier 2020
* -
Full (455☆) Le 28 Janvier 2020
Jusqu'ici tout va bien. L'important c'est pas la chute, mais l'atterrissage. -
Akili~68612 (90☆) Le 29 Janvier 2020
@Full C'est toi la chute ! .... Ou l’atterrissage... C'est comme tu veux !
@Quirin A voir, à voir ! Tant que je n'ai pas envie de reroll, je ne vois pas l'intérêt de cryo ! -
Full (455☆) Le 29 Janvier 2020
Ouah direct, attaque personnel. xD -
Akili~68612 (90☆) Le 29 Janvier 2020
DI-REK' !