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EDC de Akili~68612

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Les sentiments ont le goût du sang.

« Je t’aime. » « Moi non plus. »
Te voilà, dans ton canapé, à broyer du noir. Ou alors est-ce une colère sans nom ? Probablement les deux.
Tu as beau te dire « Arrêtes de t’attacher », la solitude est telle que quand une bouée passe, tu ne peux t’empêcher de tenter de t’y accrocher pour ne plus te noyer.
« Il serait temps d’accepter mon sort. »
Acceptes d’être pervertie par ce monde égoïste. Laisse-toi couler tout au fond. Laisse le ressentiment, la colère, l’aigreur et la jalousie te submerger.
Laisse cette tasse éclater dans ton poing, son verre entailler ta main. Laisse la douleur pulser, et oublie le reste. L’amitié, et l’amour ne sont plus. La gentillesse et la bonté sont des mensonges. Tu devrais le savoir qu’ici-bas, si tu ne domines pas, tu n’as pas d’existence.
Si tu n’es pas dure, tu es forcément trop tendre. Fronce les sourcils, meuf, rien n’est facile, et chaque moment de faiblesse, tu les paieras au prix fort.
Ils t’ont toujours abandonnée, et ils t’abandonneront encore. Amis, famille, amour, tu sais que tu ne peux compter que sur toi, et que c’est seule que tu traverseras l’éternité. Les autres ne seront que passagers.
Bois, ma grande, pour ne plus te rappeler de ton prénom. Pour que ton malheur soit un souvenir, et que le plaisir se consomme en liquide.
Frappes, Akili. C’est dans cette violence que tu existes enfin ! Sens les os craquer sous tes gants. Ressent la peau qui se déchire, les vaisseaux qui éclatent et t’aspergent le casque de liquide rouge. Tu sens ton pouls battre à ta tempe, tes yeux s’écarquiller. Ton sourire s’élargit, et tu respires. Un poids s’ôte de ta poitrine, tu es légère, tu es forte, tu es imbattable. Ca te rend si heureuse que tu en pleurerais.
Mais non, quelle genre de femme tu serais si tu te mettais à pleurer ? C’est ça que tu veux être ? Une faible qui pleure ? Une faible qui va chercher du réconfort chez les hommes ? Tu veux trembler comme une petite chose fragile dans leurs bras avant qu’ils ne te jettent, encore, comme ils l’ont TOUS déjà fait ? Souviens-toi d’à quel point tu les détestes tous. Tous ces hommes qui ont besoin de te faire miroiter une vie de paix, d’amour et d’harmonie à leur côté, avant de te baiser, et partir.
Ces connasses qui tentent de te narguer en te traitant de salope, et toi qui y croit tellement, à tel point que tu finis par refuser toute tendresse, toute douceur, tout moment de plaisir. Tu n’es pas une pute, tu n’en es pas une. Tu es dure, injuste, et forte. Et tous ces enculés, tu vas leur survivre ma grande, pour leur prouver que c’est la force qui survit à tout, et non le sacrifice de ton corps.
« Les pauvres gens se cassent en cryo. Les braves restent. »
Tu es là, dans ton canapé, pendant que ce type te dit adieu. Il est désolé, mais tu en doutes. Il est lessivé, ll a trop perdu, et il n’en peut plus. Et tu voudrais le frapper, lui hurler que toi aussi t’en peux plus, que tu es fatiguée d’être seule et mal aimée. Tu voudrais lui dire, le poison au bout de la langue, que tu aurais pu l’aimer s’il t’avait laissé le temps, mais il n’en a pas, du temps. Pas pour toi. Tu arrives trop tard, de toute façon. Une connasse est passée avant toi, et à jouer à dieu avec son cœur. Elle l’a ressuscité, lui a offert la joie, puis elle l’a précipité dans le trou en disparaissant de sa vie.
C’est une histoire que tu connais, tu l’as vécue aussi. Toujours la même histoire, même si parfois elle semble différente. Tes compagnons, tes amies, ta mère…
Tu sais que c’est là ton erreur, de considérer que tu as besoin des autres pour exister. Ton erreur, Akili. Parce que pour eux, tu n’es rien.
« Je ne veux pas tu te fasses des films, donc je garde mes distances. »
« C’est dangereux pour moi de continuer à te parler. »
« Comme tu le souhaites, je ne vais pas insister. »
Ils t’ont tous rejetée, lorsqu’ils ont trouvé mieux.
« Je t’aime.»
« Je t’aime. »
« Je t’aime. »
Ils t’ont tous menti, après s’être menti à eux-mêmes.
Alors, là, dans ton canapé, avec ta main en sang, ma belle, jure-toi que plus jamais tu ne faibliras. Que plus jamais, tu ne te reposeras sur quelqu’un d’autre.
Que plus jamais on ne verra la bonté dans tes yeux.
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Base:
Non utilisable IG ! Les faits ne sont connus que de quelques pions, merci de respecter ceci.

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Seconde ère
01 Septembre 2019
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