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Les Purges I
Les Purges I
Article anonyme publié par le DCN durant la décennie noire (310 - 320 AUC)
Nous étions le 4/314.2. J'ai cru, un temps, qu'il nous fallait garder le souvenir de cette date. La porter comme une cicatrice, la remémorer comme un conte moral, à l'attention de ces forces-vives qui, chaque jour, naissent en Marran. Peut-être allait-il même falloir la nommer. Le jour des larmes ? Le jour de la colère ? Le jour du sang ? J'ai cru qu'il fallait penser, analyser, COMPRENDRE cette matinée grise, comme on comprend le monde à travers la lentille d'un microscope. Qu'il fallait grincer des dents au souvenir de nos innocentes violées, de nos amis massacrés. Rire, amers, de l'inconsistance de cette niaise poignée d'ennemis, qui peine a trouver sa propre cohérence, se faisant un jour le Blanc Rebelle épargnant le petit-peuple des opprimés pour revenir le lendemain, à la faveur de notre juste sommeil, et faire pleuvoir sur lui ses lames effilées, ses projectiles hurlants, ses crocs carnassiers, incapable de contenir ses râles de jouissance alors que chutent, autour d'elle, les dépouilles brisées de nos proches. Incapable, même, de faire preuve de déférence devant l'adversaire vaincu, souillant son corps inerte de ses libidineux élans.
Nos mères, nos pères ont bâtis ces hauts-murs pour protéger leurs descendances de la faune sauvage, de la flore toxique, des fléaux de la maladie, de la famine et de la sécheresse. Ils ont construit ces enceintes pour nous protéger des monstres. Pourtant, il nous faut aujourd'hui regarder la vérité de face : le monstre a été enfermé avec nous, et il se terre aujourd'hui en Orion, le secteur qui se rebelle. Il n'est pas une forme gigantesque, tentaculaire, implacable; c'est un parasite nocturne, aveugle et stupide, diffusant derrière lui son venin liquoreux, cependant qu'il rampe sur nos corps endormis. Et bien soit. Que frappent ces divas tapageuses qui implorent l'attention, ne rêvent que du feu des projecteurs, et gesticulent vainement dans l'espoir que vous puissiez voir en elles un danger ! C'est là leur seule nourriture : la fierté d'avoir un air inquiétant, de celui qui force l'inconnu à les craindre naturellement. Leur accorder cette crainte, c'est admettre que vous avez perdu.
Nous avons vu de jeunes citoyens, sans éducation martiale, se confronter dignement à eux sans craindre la cuve, et revenir deux cycles plus tard se confronter encore; là se trouve le vrai courage ! Nous avons vu des corporations, nées d'un désir de richesse et de prospérité, se rallier sans hésitation sous la bannière de l'Empire pour défendre cette terre qu'elles aiment; là se trouve le sacrifice ! Nous avons vu ceux que nous considérions naguère comme des truands, des parias, prendre les armes pour défendre ceux-là même qui n'avaient jamais prit le temps de les considérer; là se trouve l'abnégation ! Nous avons vu le fonctionnaire soutenir, épaule contre épaule, le vendeur, et nous avons vu le noble tomber aux côtés du citoyen, sans distinction de statut et sans morgue; là se trouve la fraternité ! Ce matin-ci, j'ai été fier, SI FIER de partager ce secteur avec vous.
Ces quelques rebelles confus ont fait l'erreur de venir frapper à la mauvaise porte. Pour ces nigauds, j'ai de la peine. Nous sommes l'Imperium ! Nous sommes aussi vieux que cette cité, et c'est dans notre croyance en un grand but commun que nous puisons notre force. Cet empire existait avant nous, et nous survivra tous. Tuez un impérialiste; un ami sort de l'ombre à sa place ! Derrière chaque visage, derrière chaque grimace d'agonie, derrière chaque femme, chaque homme, derrière chaque citoyen, chaque résident, chaque noble, il y a l'Imperium unique, éternel, antédiluvien. Chacun de nous, nous ne sommes que volonté. Nous arrivons, Orion. Et tu ne sais que trop bien ce qui se passe lorsque tu oublies ta place.
...
A ces Flÿnn, ces Phylène, ces Y████, comme à feu ces Seikz et ces Bishop avant eux.
Toi qui n'a pas d'autre préoccupation que toi-même, toi qui n'a pas réussi a domestiquer ton individualisme au profit d'une plus grande cause, comme le fait ici jusqu'au plus humble de nos Nemo Intra, crois-tu que tu seras soutenu par tes concitoyens orionites ? Crois-tu qu'ils vont apprécier tomber parce que tu as voulu lustrer ton petit prestige personnel en terre d'Empire ? Crois-tu qu'ils accepteront longtemps d'être les offrandes sacrifiées pour que tu puisse savourer, quelques cycles, le fruit juteux de ta gloire égoïste ? Hélas non, ils sauront qui sont les responsables. Ils sauront qui, pour ronronner et nourrir son égo nocif, a mené sur leurs doux foyers le glaive déterminé de nos élites guerrières. Ils sauront qui doit être écarté de la société, par la cuve et le discrédit, afin qu'ils puissent retrouver une tranquillité toute-relative à l'Est de DreadCast.
Nous étions le 4/314.2. J'ai cru, un temps, qu'il nous fallait garder le souvenir de cette date. La porter comme une cicatrice, la remémorer comme un conte moral, à l'attention de ces forces-vives qui, chaque jour, naissent en Marran. Peut-être allait-il même falloir la nommer. Mais non; ton nom sera haï des notres, et des tiens. On te maudira, on te chassera, puis on t'oubliera. Une nation aussi ancienne que la notre a plus de patience que tu n'en auras jamais. Nous allons attendre, frapper, frapper, frapper encore, et nous délecter de ton inexorable chute. Arrache tes cheveux, couvre ta tête de cendres, lève au ciel tes joues striées de larmes, mais n'essaye pas de demander la miséricorde : tu savais et, déjà, les tiens te condamnent pour leur infortune. Bonne éternité.
Nos mères, nos pères ont bâtis ces hauts-murs pour protéger leurs descendances de la faune sauvage, de la flore toxique, des fléaux de la maladie, de la famine et de la sécheresse. Ils ont construit ces enceintes pour nous protéger des monstres. Pourtant, il nous faut aujourd'hui regarder la vérité de face : le monstre a été enfermé avec nous, et il se terre aujourd'hui en Orion, le secteur qui se rebelle. Il n'est pas une forme gigantesque, tentaculaire, implacable; c'est un parasite nocturne, aveugle et stupide, diffusant derrière lui son venin liquoreux, cependant qu'il rampe sur nos corps endormis. Et bien soit. Que frappent ces divas tapageuses qui implorent l'attention, ne rêvent que du feu des projecteurs, et gesticulent vainement dans l'espoir que vous puissiez voir en elles un danger ! C'est là leur seule nourriture : la fierté d'avoir un air inquiétant, de celui qui force l'inconnu à les craindre naturellement. Leur accorder cette crainte, c'est admettre que vous avez perdu.
Nous avons vu de jeunes citoyens, sans éducation martiale, se confronter dignement à eux sans craindre la cuve, et revenir deux cycles plus tard se confronter encore; là se trouve le vrai courage ! Nous avons vu des corporations, nées d'un désir de richesse et de prospérité, se rallier sans hésitation sous la bannière de l'Empire pour défendre cette terre qu'elles aiment; là se trouve le sacrifice ! Nous avons vu ceux que nous considérions naguère comme des truands, des parias, prendre les armes pour défendre ceux-là même qui n'avaient jamais prit le temps de les considérer; là se trouve l'abnégation ! Nous avons vu le fonctionnaire soutenir, épaule contre épaule, le vendeur, et nous avons vu le noble tomber aux côtés du citoyen, sans distinction de statut et sans morgue; là se trouve la fraternité ! Ce matin-ci, j'ai été fier, SI FIER de partager ce secteur avec vous.
Ces quelques rebelles confus ont fait l'erreur de venir frapper à la mauvaise porte. Pour ces nigauds, j'ai de la peine. Nous sommes l'Imperium ! Nous sommes aussi vieux que cette cité, et c'est dans notre croyance en un grand but commun que nous puisons notre force. Cet empire existait avant nous, et nous survivra tous. Tuez un impérialiste; un ami sort de l'ombre à sa place ! Derrière chaque visage, derrière chaque grimace d'agonie, derrière chaque femme, chaque homme, derrière chaque citoyen, chaque résident, chaque noble, il y a l'Imperium unique, éternel, antédiluvien. Chacun de nous, nous ne sommes que volonté. Nous arrivons, Orion. Et tu ne sais que trop bien ce qui se passe lorsque tu oublies ta place.
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A ces Flÿnn, ces Phylène, ces Y████, comme à feu ces Seikz et ces Bishop avant eux.
Toi qui n'a pas d'autre préoccupation que toi-même, toi qui n'a pas réussi a domestiquer ton individualisme au profit d'une plus grande cause, comme le fait ici jusqu'au plus humble de nos Nemo Intra, crois-tu que tu seras soutenu par tes concitoyens orionites ? Crois-tu qu'ils vont apprécier tomber parce que tu as voulu lustrer ton petit prestige personnel en terre d'Empire ? Crois-tu qu'ils accepteront longtemps d'être les offrandes sacrifiées pour que tu puisse savourer, quelques cycles, le fruit juteux de ta gloire égoïste ? Hélas non, ils sauront qui sont les responsables. Ils sauront qui, pour ronronner et nourrir son égo nocif, a mené sur leurs doux foyers le glaive déterminé de nos élites guerrières. Ils sauront qui doit être écarté de la société, par la cuve et le discrédit, afin qu'ils puissent retrouver une tranquillité toute-relative à l'Est de DreadCast.
Nous étions le 4/314.2. J'ai cru, un temps, qu'il nous fallait garder le souvenir de cette date. La porter comme une cicatrice, la remémorer comme un conte moral, à l'attention de ces forces-vives qui, chaque jour, naissent en Marran. Peut-être allait-il même falloir la nommer. Mais non; ton nom sera haï des notres, et des tiens. On te maudira, on te chassera, puis on t'oubliera. Une nation aussi ancienne que la notre a plus de patience que tu n'en auras jamais. Nous allons attendre, frapper, frapper, frapper encore, et nous délecter de ton inexorable chute. Arrache tes cheveux, couvre ta tête de cendres, lève au ciel tes joues striées de larmes, mais n'essaye pas de demander la miséricorde : tu savais et, déjà, les tiens te condamnent pour leur infortune. Bonne éternité.
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26 Décembre 2024
157√
9☆
2◊
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◊ Commentaires
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Yrié (33☆) Le 26 Décembre 2024
(En vrai essaye encore plus petit stp... ) -
Flÿnn (913☆) Le 27 Décembre 2024
( Si seulement l'écrivain avait pu voir le monstre se repaître des décennies suivantes. )