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[01] Marche de l'Humanité
Entrée A1 | Marran, avenue impériale - 4/311.4
Parfait, il n'y aura pas de retour en arrière possible.
Départ au cycle 21 au SAS.
Départ au cycle 21 au SAS.
Missive brève et laconique, à l'image du vieil homme qui l'a composé. Difficile de ne pas reconnaître là les accents impérieux d'Alastor Hoblet, ce verbe tranchant qui dénote singulièrement avec la rhétorique plus classique des officiers militaires et leurs harangues ronflantes; le primonatif n'a jamais vraiment été homme de discours. Mon havresac est solidement sanglé sur à mon dos, et la pression acérée qu'il exerce sur mes épaules charrie la promesse de notre course implacable et imminente; je peine cependant encore a réaliser qu'avant la fin du jour, le second bataillon de marche et moi-même quitteront les ruelles civilisées pour s'offrir, corps et biens, à la nature retrouvée de Galibran et son mépris des plus faibles organismes. Asajj, Asajj. J'aimerais que tu sois là ce soir pour me voir, fébrile comme cet orc niais comme tu couvrais de tes bras, sous d'autres siècles. Galibran était notre promesse, et si je parviens à mener mes compagnons en travers d'Orion jusqu'à ces immenses portes que nous contemplions naguère, je pourrai enfin l'honorer. Je sais que si l'apathie ne t'avait pas fauché, peu de temps après notre exil, c'est ensemble que nous passerions aujourd'hui ces puissants scellés de pierre et de fer. Les années ont censément eut raison de ces âmes étranges que nous étions, mais malgré le temps et les épreuves, tu ne m'as jamais vraiment quitté; cette nuit, j'emporterai un peu de toi dans le revers de mon pourpoint, et c'est pour deux que je foulerai la boue primordiale du sixième secteur.
Je suis Acius, membre du second bataillon de marche d'Alastor Hoblet, en charge d'officier. Ce journal est le témoignage de ma participation à l'expédition qui nous menera au sixième secteur, à l'Est de la cité de DreadCast. J'ignore si je parviendrai à en revenir, et j'ignore même si ces lignes sauront être lues d'autres yeux que les miens. Qu'importe; c'est sans regret que je vais quitter le luxe carnassier de l'apostose pour m'enfoncer, bien entouré, dans les mangroves de Kepler. Est-il réellement possible de décrire ici, en qualité d'introduction, ces interminables années de préparation, depuis ma rencontre avec le vingt-et-unième primonatif jusqu'à ce petit cycle tranquille, qui ressemble encore à tout les autres ? Et comment traduire la somme considérable d'expérience acquise alors, en quelques mots songés dans le petit salon de ma retraite, terrier de mes premiers pas en Marran ? Traduire, c'est trahir; cependant, il nous faudra bien nous y plier. Après autant de journaux d'expédition dévorés, et redévorés encore, il est temps pour nous de poser notre pierre à l'édifice. De cimenter notre mémoire.
Le 2/302.2, j'ai pris contact avec Alastor Hoblet; ce vieil homme illustre que nous tenions pour mort depuis plus d'un siècle avait alors fait irruption dans la vie de Marran, à la recherche de personnalités de confiance pour le soutenir dans un projet dont nous ignorions encore l'essentiel, sinon qu'il devait se produire hors des murs des premier et troisième secteurs. J'étais alors un marginal, récemment introduit dans l'Imperium marranite, et trop fier pour consentir à me plier à ses lois. Enfermé dans un terrier bien camouflé, je me cachais des forces de l'ordre et des traqueurs du cercle oriental, dans un étrange manège qui allait s'étirer sur trois longues années de clandestinité.
Mon nom est Acius; Orc né d'Orion, j'ai récemment transféré ma puce dans le carré de poussière marranite. Pour autant, je refuse de me fondre dans cet État moribond, rejette le protocole d'insertion et conserve mon statut "Rebelle".
Dans nos veines bat le même sang noir qui pulse à l'appel de la nature violente et sauvage. Mes mains sont vôtres.
Enseignez-moi votre savoir survivaliste, et je ne vous faillirai pas.
Dans nos veines bat le même sang noir qui pulse à l'appel de la nature violente et sauvage. Mes mains sont vôtres.
Enseignez-moi votre savoir survivaliste, et je ne vous faillirai pas.
Le souhait d'une introduction concise me pousse à ne pas dévoiler plus encore le contenu de nots échanges; tout au plus faut-il dire que très vite, le vieil homme me prit en affection, en dépit de mes compétences sommes toutes passables. Quand à moi, je voyais en lui l'idéal survivaliste que me dépeignait alors Asajj Velka dans ses archives; l'homme détâché de la science et de la civilisation, entièrement dévoué à la vie simple des grands espaces sauvages, où seul le soucis de vivre un jour de plus animait la psyché. Bien vite, Hoblet m'informait des profils qu'il envisageait d'enrôler. J'étais alors loin d'imaginer le chemin de croix qui allait s'étendre sur une décennie entière. Kepler... dix ans ! J'ai vu dans cet interstice la naissance et la mort d'une somme considérable de jeunes profils encourageants. J'ai formé des disciples, j'ai aimé, j'ai trahi, j'ai été aimé et j'ai été trahi en des occasions trop nombreuses pour cet Orc qui, naguère n'aspirait qu'au calme profond de ses retraites silencieuses où, patiemment, il écrivait. J'ai parfois quelque pensées pour ces premiers visages, ce noyau-dur primitif qui formait alors le nouveau fer de lance d'Alastor. Hazel Ereron, qui opérait comme informatrice pour le compte de Saito Asano. Nero Piston-Val'Kyr, qui s'est retiré vers d'autres ambitions. Jinta Primus, sujette à l'apathie. Seuls demeuraient les plus inflexibles, les plus intransigeants, et je réalisais tard que j'étais, moi-aussi, de leur bois. Les heptades s'écoulaient et péniblement, je m'efforçais de réunir de nouveaux profils pour le primonatif. J'étais rejoins, en cours de route, par Sindavia Hominem, dont l'expérience au Militarium lui avait valut son intégration, largement méritée, dans l'état-major du vieux Hoblet. Elle se revela d'un soutien précieux et indéfectible malgré les aléas qui se heurtaient fatalement à nous durant longues années, le temps demeurant, encore et toujours, le terreau fertile au stress, à l'anxiété et aux actes manqués. Nous avons cependant tenu bon, et progressivement, nous étions en mesure de percevoir, de plus en plus distinctement, le résultat de nos efforts.
Nous avions une équipe. Nous avions des informations. Nous avions un but. Et à nous s'offrait la promesse de marcher dans les terres sauvages de Galibran, au sud d'Orion. L'une de nos principales préoccupations a été de réunir des fonds suffisants pour équiper notre compagnie et je dois admettre, à ma courte honte, que c'est dans mon propre équipement qu'a été investit l'essentiel de ces crédits péniblements acquis. L'Ambassade et le Haut-Conseil, avec lequel nous étions en étroite négociation depuis des années, n'a jamais cessé de revenir sur ses paroles, dans un inlassable ballet de fausses promesses, et je ne crois pas me tromper en affirmant que nous étions tous agacés par le comportement changeant de ces graves autorités, engoncées dans leurs sièges depuis de trop longues années. En tout cas était-ce mon sentiment profond, et je venais, pas à pas, à mépriser cette ambassade marranite pour lequel je m'étais résigné à oeuvrer, quand je voyais autrefois en Saito Asano un égal taiseux, poussé comme je l'étais à endosser le verbe grave pour mieux dilluer ses passions internes. Hélas, l'apathie et la mollesse des coussins trop confortables peut avoir raison de l'esprit le plus déterminé et, contre toute attente, c'est vers le milieu des corporations et des mannes financières que nous avons trouvé un puissant soutien logistique.
Enfin faut-il dire qu'à cette dernière période s'est relevé Orion de sa longue apathie. Chaque jour un peu plus, le Militarium peinait à contenir les assauts des escouades contre-loyalistes, et c'est dans une pesante ambiance de guerilla urbaine qu'est encore plongé le territoire de Marran ce soir. Sur chaque pavé luit le résidu visqueux des corps dissouts d'infortunés prospecteurs, et nous en étions venus à douter sérieusement des capacités d'Asano a nous assurer un passage vers le troisième secteur. Aussi avions-nous prit contact avec un certain nombre de têtes de réseau orianites, sous le regard entendu d'Alastor, monnayant au cas par cas notre sécurité, au renfort de la monnaie la plus forte : la connaissance.
Kepler, nous étions prêts. Prêts, et fiers.
Briefing de la marche de l'Humanité
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Organisation du 2nd bataillon de Marche
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Informations sur l'article
Marche de l'Humanité
27 Mai 2022
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◊ Commentaires
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June (261☆) Le 27 Mai 2022
Souvenirs, souvenirs... ! -
Casey (499☆) Le 28 Mai 2022
Acius qui n'a pas voulu accepter Caz'. Je mets une étoile, mais je la supprime.