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"Orion brillait."
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Orion brillait.
Il ne se rappelle plus où il a entendu ces mots. Dans la bouche de quelque ancien, désespéré par les querelles intestines sans doute. S'il avait su dans quel marasme serait plongé le secteur quelques années plus tard, peut-être aurait-il relativisé.
On pourrait croire que le pire qui puisse arriver à un secteur soit une rupture violente entre deux lignes politiques distinctes. Les bains de sang, les transfuges, les cryos. Mais au moins il reste un espoir, celui d'une réconciliation, ou à tout le moins d'une ignorance mutuelle. Ou celui de la victoire d'un camp sur l'autre. Ce n'est pas la situation idéale, c'est sûr, mais elle peut donner lieu à un nouveau départ.
Non, le pire qui puisse arriver à un secteur ce n'est pas deux forces qui s'affrontent. C'est que plus personne n'ose risquer l'affrontement. Que personne ne formule clairement d'idées politiques, de peur de prêter le flanc à la critique. La flamme de la Rébellion, allumée par Lance, s'affaiblit peu à peu, à mesure que ceux censés lui succéder s'abandonnent au seul confort de leurs vies personnelles, sans plus oser rêver trop fort, sans plus oser se battre.
Orion bénéficie encore d'une certaine influence politique certes. De la même manière manière qu'un feu continue de procurer de la chaleur même éteint. Pendant un temps.
20 ans... 20 ans c'est assez pour que des NA maladroits et dénués de but se construisent, se définissent un objectif, se transforment en combattants, en médecins, en ingénieurs... Assez pour que des amitiés se forment, se renforcent, se brisent. Assez pour que des personnes qu'on pensait immortelles disparaissent. 20 ans, ce n'est pas assez pour obtenir un semblant d'organisation sectorielle.
Si encore ça avait été dû à d'âpres discussions, à des négociations pour établir un fonctionnement convenant à tous, alors ça n'aurait été que le temps de la démocratie. Un temps long, mais nécessaire. Seulement ce n'est pas le cas. Les discussions ne mènent à rien. Les marottes des uns, l'incompétence des autres, la désillusion de ceux qui assistent à ces changements depuis des décennies. A ces échecs depuis des décennies. Et qui n'arrivent plus à y croire assez pour s'investir. Et puis surtout, plus insoutenable que tout le reste, la lâcheté. La lâcheté de ceux qui affirment leur soutien en privé mais restent silencieux en public. La lâcheté de ceux qui se réfugient derrière l'absence de solution parfaite pour justifier leur immobilisme. La lâcheté encore de tous ceux qui se tiennent simplement éloignés de toutes ces questions.
Il est sans doute plus confortable de ne rien changer. Et qu'importe si ça nous mène à des formes de dépendance toujours plus avancées, c'est si confortable. Pauvre Kenopsia. Elle n'est pas parfaite, sans doute, mais que ce doit être désespérant de maintenir le secteur à flot, de palier à nos manquements et nos incompétences en permanence. Et il faut voir le traitement auquel elle a le droit, par les mêmes qui, s'opposant aux réformes et se refusant à exposer clairement leurs idées, sans doute pour leur permettre d'évoluer en fonction des critiques sans sembler avoir été en tort, lui délèguent de fait la gestion de l'entièreté de notre secteur.
Peut-être devrait elle les laisser assumer leurs erreurs. Pas d'organisation fonctionnelle pour le Frelon ? Alors pas de Frelon. Pas d'organisation économique ? Alors pas de crédits publics. Peut-être que face au mur ils réagiraient enfin. Mais ce serait alors tellement simple de l'accuser de tous les maux, pour ne pas regarder en face nos propres erreurs. Certains se demandent si elle souhaite réellement leur émancipation. Peut-être devraient ils se poser la même question à leur propre égard.
Quant à lui, c'est une toute autre question qui le taraude à cet instant. A quel moment s'éteint le mépris, à quel moment commence l'indifférence ? Le premier s'estompe déjà. Combien de temps avant qu'il ne rejoigne lui aussi des fantômes désillusionnés du secteur ?
Il ne se rappelle plus où il a entendu ces mots. Dans la bouche de quelque ancien, désespéré par les querelles intestines sans doute. S'il avait su dans quel marasme serait plongé le secteur quelques années plus tard, peut-être aurait-il relativisé.
On pourrait croire que le pire qui puisse arriver à un secteur soit une rupture violente entre deux lignes politiques distinctes. Les bains de sang, les transfuges, les cryos. Mais au moins il reste un espoir, celui d'une réconciliation, ou à tout le moins d'une ignorance mutuelle. Ou celui de la victoire d'un camp sur l'autre. Ce n'est pas la situation idéale, c'est sûr, mais elle peut donner lieu à un nouveau départ.
Non, le pire qui puisse arriver à un secteur ce n'est pas deux forces qui s'affrontent. C'est que plus personne n'ose risquer l'affrontement. Que personne ne formule clairement d'idées politiques, de peur de prêter le flanc à la critique. La flamme de la Rébellion, allumée par Lance, s'affaiblit peu à peu, à mesure que ceux censés lui succéder s'abandonnent au seul confort de leurs vies personnelles, sans plus oser rêver trop fort, sans plus oser se battre.
Orion bénéficie encore d'une certaine influence politique certes. De la même manière manière qu'un feu continue de procurer de la chaleur même éteint. Pendant un temps.
20 ans... 20 ans c'est assez pour que des NA maladroits et dénués de but se construisent, se définissent un objectif, se transforment en combattants, en médecins, en ingénieurs... Assez pour que des amitiés se forment, se renforcent, se brisent. Assez pour que des personnes qu'on pensait immortelles disparaissent. 20 ans, ce n'est pas assez pour obtenir un semblant d'organisation sectorielle.
Si encore ça avait été dû à d'âpres discussions, à des négociations pour établir un fonctionnement convenant à tous, alors ça n'aurait été que le temps de la démocratie. Un temps long, mais nécessaire. Seulement ce n'est pas le cas. Les discussions ne mènent à rien. Les marottes des uns, l'incompétence des autres, la désillusion de ceux qui assistent à ces changements depuis des décennies. A ces échecs depuis des décennies. Et qui n'arrivent plus à y croire assez pour s'investir. Et puis surtout, plus insoutenable que tout le reste, la lâcheté. La lâcheté de ceux qui affirment leur soutien en privé mais restent silencieux en public. La lâcheté de ceux qui se réfugient derrière l'absence de solution parfaite pour justifier leur immobilisme. La lâcheté encore de tous ceux qui se tiennent simplement éloignés de toutes ces questions.
Il est sans doute plus confortable de ne rien changer. Et qu'importe si ça nous mène à des formes de dépendance toujours plus avancées, c'est si confortable. Pauvre Kenopsia. Elle n'est pas parfaite, sans doute, mais que ce doit être désespérant de maintenir le secteur à flot, de palier à nos manquements et nos incompétences en permanence. Et il faut voir le traitement auquel elle a le droit, par les mêmes qui, s'opposant aux réformes et se refusant à exposer clairement leurs idées, sans doute pour leur permettre d'évoluer en fonction des critiques sans sembler avoir été en tort, lui délèguent de fait la gestion de l'entièreté de notre secteur.
Peut-être devrait elle les laisser assumer leurs erreurs. Pas d'organisation fonctionnelle pour le Frelon ? Alors pas de Frelon. Pas d'organisation économique ? Alors pas de crédits publics. Peut-être que face au mur ils réagiraient enfin. Mais ce serait alors tellement simple de l'accuser de tous les maux, pour ne pas regarder en face nos propres erreurs. Certains se demandent si elle souhaite réellement leur émancipation. Peut-être devraient ils se poser la même question à leur propre égard.
Quant à lui, c'est une toute autre question qui le taraude à cet instant. A quel moment s'éteint le mépris, à quel moment commence l'indifférence ? Le premier s'estompe déjà. Combien de temps avant qu'il ne rejoigne lui aussi des fantômes désillusionnés du secteur ?
Informations sur l'article
Politique orionnite
05 Mai 2024
452√
22☆
9◊
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◊ Commentaires
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Eileen (86☆) Le 05 Mai 2024
L'indifférence éteint-elle le mépris ?
Le mépris qu'il ressent -et que tant ressentent- nourrit cette indifférence, cette dernière n'en est, en réalité, que le fruit. -
Nezdar (160☆) Le 05 Mai 2024
"J'étais une Rebelle. Maintenant, il n'y a plus de rébellion, et je ne suis pas une Fédérée." - Stiny
Mais je souhaite de tout mon coeur à Orion de retrouver des couleurs. -
Yzad~70418 (81☆) Le 06 Mai 2024
* Et je plussoie les mots de ma voisine du dessus. -
Liouli (378☆) Le 07 Mai 2024
Un grand philosophe disait : " Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort " xD -
Orome (0☆) Le 08 Mai 2024
Courage... ! -
Alexf (56☆) Le 08 Mai 2024
Le passé a tué l'avenir d'Orion. Et j'en suis triste. -
Flÿnn (806☆) Le 09 Mai 2024
Chacun choisit son camp à la fin, Orion a de l'avenir pour peu qu'on se refuse de prêcher la défaite. -
Sebastiàn (253☆) Le 14 Mai 2024
Un jour, autrefois, jadis, il fut une époque où...
Très très beau texte, belle plume et une étoile.
_ -
Judson (0☆) Le 14 Mai 2024
C'était mieux avant, t'as oublié celle la