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MhhouuaarGhheuhhhhngnagr / Analyse géo-stratégique trolle

Trente années ? Quarante années ? La belle vie. Pépère, sans menace provenant d'Orion. Les trieurs de poubelles avaient atteint un nouveau record de mort sectorielle. A se demander si ils s'en occupaient encore, même !
Deux troua exogènes par ci. Un peu de divertissement par là avec l'arrivée des colonies de rats, mutants, rat-mutants. Une ressource en énergie évoluant selon des variables méconnues au départ, un peu stressantes mais au moins, stimulantes elles.

La sauvegarde de l'humanité était-elle garantie ? Loin de là. La première et seule véritable mission de l'Imperium demeurait au stade de balbutiement. Cyrius avait donné le clonage à la survie et l'entité que nous composions s'en contentait, éternellement, semblait-il.

Il y avait d'autres indicateurs confirmant que les choses évoluaient, mais le mot "progression" ne pouvait plus pour autant qualifier grand chose en secteur Marran.
La facilité avec laquelle les gouvernements successifs s'auto-purgeaient les uns après les autres. A tel point qu'il n'y en avait plus du tout. Plus de gouvernance. L'inconscience dans le recours à l'abus d'autorité de pouvoir de la part des hautes instances. La disparition, en réponse à cela, de toute forme de soumission saine et traditionnelle à l'ordre établi.

D'un côté des comportements hautains, une soif de reconnaissance. Mais pas d'acte, plus de mérite, aucune exemplarité. Le statut n'avait jamais suffi à nourrir le respect et il n'y avait pas de raison que ça change.
De l'autre, le sentiment d'abandon, la prise de confiance indispensable pour maintenir un socle viable à proximité, l'au delà étant bien vite tout friable et instable. La remise en question directe de l'ordre institué qui n'était plus en mesure d'instituer quoi que ce soit de Constructif.

Quelque soit l'approche qu'on adoptait, un camp ou un autre, un groupe d'influence ou son opposé. La soumission la plus pure à l'autorité ou la rébellion la plus totale à celle-ci. Le travail avec tous et la recherche du partage ou bien le repli sur soi pour œuvrer à plus petite échelle mais plus efficacement;
Que l'on s'épanouisse dans une action quotidienne brute sans mesure ni surveillance, sans bilan ni retour d'expérience précis, ou que l'on se roule dans la bureaucratie et la comptabilité maladive et grandissante du fonctionnariat, qui se rependait même, à force, sur les sphères privées;

Quelque soua notre vision donc, le niveau et le cadre de notre action, le seul Constat possible était celui de la déconstruction. Plus rien n'était Construit.

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L'Homme n'était plus central, plus important, plus essentiel. Il était encore brandi par certains idéalistes d'un Imperium d'Humains dirigeants une sous caste d'esclaves métas. Même quand bien même les métas auraient poussé des "Hourra" à cette idée, la première partie de cet idéal n'était pas plus au rendez vous que la seconde. Les uns ne dirigeaient plus depuis longtemps. Les autres ne pouvaient donc se soumettre à eux. Pour qu'il y est un dominé, il faut un dominant.

Ou alors tous décidaient d'un commun accord que la mission première de l'Imperium était un échec ? Personne ne voulait s'y résoudre. Non pas parce que l'espoir était encore puissant non. Simplement parce que l'idée elle même de la réussite de cette mission était trop excitante, trop vaste et pleine de promesses. Elle était folle, aussi bien pour les humains, un avenir au potentiel infini, sur une planète si peu maîtrisée, une micro parcelle, et encore; que pour les métas, créés pour permettre de relever ce défi humain, servir cette cause sans laquelle leur existence même n'avait pas de sens, ne serait pas.
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Une organisation en remplaçait une Autre. Un gouvernement ? Un autre ! Un effectif ? Un Autre. Un partenariat ? Un autre ! Un Imperium, un Autre.
Où était passé l'Ordre alors ? L'idée demeurait. Ses manifestations, même les plus grand orpailleurs d'ordre peinaient à en trouver ne serait-ce qu'une petite paillette.

Dès que quelqu'un était pris d'un petit élan de motivation, il rejoignait une des organisations Impériales en miette, tout motivé, tout plein de foi propre et véritable, et de la naïveté qui va avec, indispensable aux grands défis. Ensuite, pour celui qui Observait, il suffisait d'attendre.
Un échec, un mécontentement, une contrariété devant un défaut ou un abus d'autorité, et le candidat se refermait un peu. Attendre encore et, un défi trop grand, un projet mal amené, mal pensé ou pas pensé du tout et la victime s'épuisait. Un peu plus de repli. Un peu plus d'effort fourni en même temps, comme si ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Que ça irait mieux ensuite. Un propagandiste du moment envoyait d'ailleurs une annonce dans ce sens pour confirmer que tout allait bien au final. Que nous n'avons pas de raison de perdre espoir.
Puis venait une trahison, un coup de cOuteau d'en le dos, d'un proche, d'un amour, d'un ami ou d'un supérieur en qui confiance avait été donnée. Le héros tout frais quelque années avant était alors achevé. Ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il n'opère au choix : démission, retrait dodo chez lui, cryogénisation, changement de travail, réorientation vers le privé, marinade pré grillade d'apm, transfuge vers le secteur poubelle, pétage de plomb masochiste etc... ( liste non exhaustive donc)

Le Schéma était tellement répétitif, tellement similaire chez les Sujets de l'Empire qu'il en devenait difficile d'avoir des doutes sur la non viabilité du Système impérial. Réformer n'était plus une idée, une éventualité, c'était une nécessité vitale.

L'analyse globale de cette régression de l'Ordre impérial, à peu près ordonné, constructif, vers une constante qui ne construisait plus rien mais de fait, déconstruisait, littéralement Chaotique donc, pouvait paraître impossible.

Le séparatiste humain, le loyaliste résigné, ou le criminel corrompu aux hautes instances avait sa version.

L'origine du problème résidait toujours dans la même poignée de dissidents énervés qui n'avaient jamais accepté que l'ordre établi des choses reposait en premier lieu sur une soumission pure et aveugle. Qui n'étaient pas différents des rebelles au final, et qui à la moindre contrariété faisaient un caprice illégal et sanglant, blessant profondément le secteur pour assouvir leur soif de vengeance mal placée envers des responsables dévoués qui faisaient pourtant au mieux pour diriger un Empire vertueux.

Le corporatiste méta, le mercenaire impérialiste, le fonctionnaire dissident, lui aussi avait son explication.

L'origine du problème résidait toujours dans la même poignée de séparatistes loyalistes qui n'avaient jamais accepté que l'ordre établi des choses ne reposait pas que sur la soumission pure et aveugle à leur autorité. Qui n'était pas différents des rebelles au final, et qui à la moindre contrariété faisaient un caprice légal et carcéral, blessant profondément le secteur pour assouvir leur soif de vengeance mal placée envers des citoyens dévoués qui faisaient pourtant au mieux pour servir un Empire vertueux.

La synthèse de ces deux analyses aboutissait à l'équivalent d'un dialogue avec Zye au sujet du dernier dessin fraîchement apparu sur votre visage pendant que vous dormiez dans la rue, alors que vous vous réveillez avec une Zye les mains sur votre face, affairée.

Victime du dessin : putain Zye qu'est-ce que tu m'as encore dessiné sur la tronche, tu fais chier, j'ai AG au mili dans 5 cm.
Zye : Pas être Zye ! ça vil mensonge pas glop. Victime devoir payer 5 steak à Zye pour accusation vilaine !
Victime : Je sais que c'est toi, je dormais pas complètement ! Je t'ai vu papater sur mon visage !
Zye : pas être Zye. Zye venir essayer d'effacer juste elle, mais avoir vu coupable furtif fuir juste avant par contre, promis juré !

Les deux points de vue pouvant ici prendre n'importe lequel des deux rôles. La conclusion du dialogue établira que trouver le coupable sera de toute façon très difficile. Qu'une accusation de Zye à tort ou à raison d'ailleurs, entraînera plus de fatigue et d'épuisement, et de vengeance, voire d'injustice que si on oublie tout simplement la question du coupable.

Elle établira aussi que le principal problème sur le coup est de savoir si on trouve un moyen rapide d'effacer le dessin sur son visage avant l'AG, si oui avec quoi ( acide universel ou skiwi, quelle est la qualité de l'encre utilisée, va t'on pas s'abîmer le visage encore plus ?) ou si on a pas le temps de toute façon et qu'on va aller à l'Ag dans cet état et voilà !

Si le général est pas content, on lui dira que c'est quelqu'un qui à fait ça malgré nous, ou, plus crédible encore, que c'est Zye, vrai ou non, peu importe.
La guerre avec Zye de toute façon elle ne s'arrête jamais et n'empêche pas pour autant des partenariats constructifs quand ils sont nécessaires.

En somme, la question de savoir à qui la faute devant le constat d'une situation potentiellement gênante n'a aucune importance. La seule chose importante est de trouver une solution rapide à un problème commun et urgent à résoudre.
Aut cæsar, aut nihil

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Moi
20 Avril 2018
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