EDC de 72858

[ 🎵 Ambiance 🎵 ]
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Cela faisait un peu plus de cinq années que l'écailleux était sorti du Centre Hospitalier.
Il s'intégrait pas trop mal. Pas forcément avec les plus influents mais au gré de la sympathie réciproque des personnes avec lesquelles il nouait contact.
Tout d'abord insensible aux charmes féminins, il s'était laissé initié aux plaisirs charnels avec une jeune elfe s'étant éprise pour lui peu de temps après sa sortie du CH. Ce n'était pour lui qu'une simple expérience à découvrir, comme un livre d'histoire énigmatique qu'il se devait de lire tôt ou tard afin d'en apprendre le savoir.
Doucement mais surement, son désir pour le sexe opposé grandissait, mais sans rien vraiment ressentir pour la jeune elfe. Pas vraiment d'attaches, ou très peu.
Rapidement les tensions apparaissent, elle l'aime mais pas lui, et cela finira par une rupture après quelques mots lâchés, une délivrance sans vraiment en être une, une vérité révélé venant éclater leur petite bulle à peine formée.
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Puis il fait sa rencontre, dame blanche terriblement attirante, sensuelle et aux courbes irrésistibles. Il s'enivre doucement de son odeur, ses sourires et de son air timide par moments, jusqu'à boire son sang dans un Bloody bien particulier au Pinatubo, Bar qu'il ne peut désormais plus se passer.
L'écailleux timide face à cette dame, ne pouvant s'empêcher de rougir face à un tell charme et se cacher les yeux lorsqu'elle s'entraine complètement nue à l'annexe militaire, deviens rapidement dingue amoureux suite à une soirée privé où elle dansera pour quelques personnes VIP en dévoilant ses charmes à la perfection.
Peu à peu une complicité naît, ils se voient de plus en plus, travaillent ensemble. Elle lui donne un but, un objectif et un lien étroit de forme, complice.
La désirant, la convoitant, il se met finalement en quête de la posséder, quand bien même il sait qu'elle a déjà nombre d'amants et femmes.
Pour lui la souffrance en vaut la peine. Il se sait déjà condamné à souffrir, mais il ne peut s'empêcher de vouloir y gouter, sentir sa peau sous ses caresses, sa langue se mêler à la sienne et s'enivrer de son odeur de synthé-vanille jusqu'à en perdre la raison.
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La première fois, il fut sous le choc. D'abord elle le convie à la rejoindre chez elle. Visite des lieux, il la dévore des yeux tandis qu'elle lui fait visiter, puis ils s'installent dans un sofa.
Elle se fait aguichante, le nargue en coupant quelques fils de ses bas avec sa dague.
Elle lui propose de faire un rite symbolique, mais, il refuse, ne se sentant pas encore prêt, pas assez confiant dans la responsabilité que cela impliquera.
Alors que l'atmosphère se fait de plus en plus chaude et qu'on pourrait penser qu'ils vont passer aux choses plus sérieuses, elle se lève et le quitte, le laissant seul dans l'incompréhension totale.
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La deuxième fois, encore une fois c'est elle qui lui propose de passer un moment en tête à tête tous les deux.
Il accepte bien sur et ils se voient chez lui. Etrangement elle se montre peu entreprenante, et peu encline à enfin s'offrir à lui.
Il se contentera de s'allonger la tête sur ses cuisses en faisant mine de se reposer.
L'incompréhension le prend de nouveau et finalement ils partiront pour la conférence ayant lieu une heure plus tard pour les préparations.
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La troisième fois, il l'avait aperçu dehors tandis qu'il glanait. Elle lui avait semblé au bord du désespoir et s'était engouffré au Blood Moon. Longtemps il hésita avant d'y entrer. Il commençait sérieusement à douter mais la détresse qu'elle dégageait l'incitait à nouveau à venir la voir.
Il alla s'asseoir à ses côtés dans un canapé. Etrangement elle semblait calme et sereine. L'outrilien en était stupéfait.
Comment pouvait elle lui paraître un instant plus tôt au bord du désespoir, et un instant après complètement sereine? Serait-ce le smog et l'obscurité dans la rue qui lui aurait joué un tour? Son espoir de la posséder altérait-il ses sens?
Quoi qu'il en soit, il s'installe et elle lui répond qu'elle va bien. Puis, diamétralement opposé à la conversation qu'ils ont eue plus tôt, il se relance à essayer de la séduire… il joue un rôle, celui du séducteur sûr de lui et entreprenant. On lui a dit que ça pourrait marcher, alors en désespoir de cause, il tente le tout pour le tout, se faisant passer pour ce qu'il n'est pas.
Ca semble fonctionner. Elle devient quelque peu timide, abaissant son borsalino devant les yeux. Il le lui retire et entreprend de l'embrasser. Premier baisé… enfin depuis tous ce temps. Mais quelque chose change en elle. Soudainement elle sourit, le genre de celui qui vous met mal à l'aise, incompréhensible, celui de la prédatrice qui se révèle. Lentement elle saisit son cou et le serre peu à peu dans sa main, venant le faire suffoquer. Et c'est alors qu'elle lui dit clairement, que le prédateur qu'il prétend être, n'est peut-être que la proie…
Son sang palpite dans ses veines, son cœur bat la chamade, mais un sentiment d'incompréhension le tiraille.
Que veut-elle dire? A quoi ce manège rime-t-il? L'outrilien n'a clairement pas les idées claires.
Après qu'elle l'ait encore laissé en plan, le laissant seul pour la troisième fois, il cogite. Son esprit fiévreux se calme peu à peu et le voile se dissipe en même temps au fil des heures.
Alors il comprend. Il comprend qu'il s'est fait berner, dupé depuis le début. La beauté et la fausse naïveté de cette belle blanche n'en est que plus redoutable. Bercé par cette image de fragilité et ses charmes, il ne pouvait que tomber dans ce piège.
Jamais il ne saura la satisfaire et jamais elle ne voudra réellement de lui. La passion qui l'envahissait laisse place à cette évidence même, et tous se confirmera deux jours plus tard suite à des explications, en toute franchise cette fois-ci.
Elle ne voulait qu'un homme capable de la dompter, la dominer, et il est désormais clair qu'il n'est pas de ces hommes là.
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Epilogue: C'est ainsi que l'outrilien, connut sa première grande désillusion. Il n'éprouvait pourtant pas réellement de ressentiment envers elle, aucune envie de se venger, de la faire souffrir. Juste une grande déception de savoir que cette complicité qui semblait les lier s'est brisé comme un fil tendu qu'on aurait coupé au ciseau d'un coup sec.
L'outrilien ajouta cette expérience à son savoir comme on range un précieux livre fraichement lu dans sa bibliothèque de connaissances.
A l'avenir, comme un vaccin, il saura s'en protéger.
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